Fribourg semble gagner encore en sécurité
Comme l'an dernier, les infractions contre le patrimoine (en particulier les cambriolages) sont globalement à la baisse. Mais de nouveaux phénomènes criminels émergent, notamment sur internet. Les accidents de la route ont aussi diminué.
En 2017, la police fribourgeoise a recensé 8129 infractions contre le patrimoine, contre 9074 l'année précédente (-10%). Le nombre de cambriolages est passé sous la barre des 1000 pour s'établir à 831 (contre 1083 en 2016). Avec des infractions au Code pénal et des accidents de la route en baisse (-7% et - 12% par rapport à 2016)
D'autres types de criminalité sont, en revanche, la hausse. En particulier les infractions à la loi sur les stupéfiants (3048 cas, soit une augmentation de 11%) et à celle sur les étrangers (1858 cas, +6%). La cybercriminalité est aussi en plein boom, malgré un très faible taux de dénonciation de l'ordre de 10%. Beaucoup de victimes ne portent en effet pas plainte, soit par honte (c'est en particulier le cas des personnes visées par des chantages sexuels à la webcam), soit parce qu'elles en sont dissuadées par les banques (qui préfèrent indemniser leurs clients victimes de transactions délictueuses plutôt que de souffrir d'un dégât d'image). L'année passée, le canton de Fribourg a également connu plus d'incendies (+34%) et d'infractions commises par des mineurs (+10%).
Evolution du canton de Fribourg depuis 2011
Sur la route, le nombre d'accidents a encore diminué pour atteindre le niveau de 1966, et ceci malgré une nouvelle hausse du parc automobile (247'900 véhicules circulent actuellement dans le canton).
Dans un communiqué, la police constate une évolution de la criminalité et l'apparition de nouvelles menaces nécessitant aussi bien d'investir dans le renseignement que de procéder à des actions de prévention ciblées.
Au nombre de ceux qui ont violé le Code pénal, on retrouve 48% de ressortissants suisses, 31% d’étrangers au bénéfice d’une autorisation de séjour, 4% de personnes relevant de l’asile et 17% d’étrangers dits autres, soit des personnes de passage, des frontaliers, des déboutés ou encore des interdits. Dans cette catégorie, qui fléchit de près de 5%, figurent en bonne place les Roumains, les Portugais, les Français et les Italiens. Les Albanais et les Nigérians se distinguent plutôt dans la sphère des stupéfiants, où le trafic est largement tenu par les non-résidents.
Evolution des cantons Suisses depuis 2016
