Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 2 août 2018

Plusieurs cigognes se sont arrêtés, dans les environs de Romont




«D'abord, il n'y en a eu que quatre ou cinq entre Romont et Villaz-Saint-Pierre (FR). Et mardi, il y en a eu tout à coup une trentaine juste avant l'entrée de Chénens», s'enthousiasme le Romontois Damien Pattaroni. Qui s'est fait un plaisir de filmer cet aréopage de cigognes blanches, après avoir déjà immortalisé les premiers individus.

Pour cet habitué de la route reliant Romont à Fribourg, voir l'oiseau majestueux n'est pas totalement inhabituel. «On en voit parfois, raconte-t-il. Mais jamais en si grand nombre. C'est incroyable, je n'ai jamais vu ça!»

La présence de ce groupe d'échassiers n'étonne pas Lionel Maumary, biologiste et président du Cercle ornithologique de Lausanne. «C'est le début de la migration d'automne ou migration postnuptiale, explique-t-il. Et comme la cigogne est grégaire, elle migre en groupe.» Celui-ci a dû nidifier en Allemagne et repart hiverner en Afrique tropicale, via le détroit de Gibraltar. Les cigognes qui nidifient à l'est de l'Europe, elles, repartent par le détroit du Bosphore.

L'oiseau, qui parcourt en moyenne 150 kilomètres par jour, profite des vents thermiques pour se déplacer. «Les cigognes ne peuvent donc pas traverser le lac Léman ou les Alpes. Elles vont longer la rive et passer vers Mont-sur-Rolle (VD). En principe, elles ne s'arrêtent qu'une demi-journée, pour se nourrir et passer la nuit, car elles ont besoin du soleil pour voler. Elles ne s'arrêtent plus longtemps que s'il pleut ou si elles trouvent une source de nourriture très abondante.»

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les oiseaux migrateurs qui se sont arrêtés près de Chénens ont choisi un champ fraîchement labouré. Outre le fait que la cigogne ne se pose que dans des espaces ouverts, elle se nourrit de petits mammifères et de vers de terre. «Ici, ce sont surtout les lombrics qui l'intéressent, car chez nous, on ne trouve pas assez de campagnols.»

A noter que la migration de ce bel oiseau blanc et noir sera à son apogée entre fin août et début septembre. Et on devrait en voir en nombre, car, après sa disparition au milieu du siècle dernier, la réintroduction de la cigogne a porté ses fruits: ses effectifs sont en augmentation.