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lundi 10 septembre 2018

Le patois fribourgeois suscite l'enthousiasme



«L'édition d'un dictionnaire patois/français a donné un coup de fouet à l'apprentissage du patois», relève Marcel Thürler, président depuis une quinzaine d'années de la société cantonale des Patoisants fribourgeois, interrogé par Keystone-ATS. L'ouvrage s'est jusqu'ici écoulé à plus de 5000 exemplaires.

A l'heure actuelle, Marcel Thürler évalue entre 5000 et 6000 le nombre de locuteurs dans le canton. Près de 1600 personnes font en outre partie de six amicales régionales, selon un document de travail du Service de la culture.

De nombreuses entreprises se réfèrent par ailleurs au dictionnaire, ou à sa déclinaison sur smartphone, pour traduire certaines informations en patois. Dans le tourisme fribourgeois, l'utilisation de termes en patois, synonyme d'authenticité, est pour sa part de plus en plus courante, relève le Service de la culture.

Ancré dans le patrimoine

Pour expliquer ce succès, le président Marcel Thürler note que la pratique du patois est plus ancrée dans le patrimoine que dans le canton de Vaud, par exemple. «Fribourg comporte encore beaucoup de terriens», relève-t-il.

Contrairement à l'idée reçue, le dialecte fribourgeois suscite également l'enthousiasme de nombreux jeunes, qui bénéficient notamment de cours donnés par des professeurs volontaires lors du cycle d'orientation. Le nombre de cours est ainsi passé de 278 en 2015/2016 à 293 l'année suivante.

«Ces jeunes veulent apprendre et comprendre la langue de leurs ancêtres, ne serait-ce que pour pouvoir chanter les chants traditionnels», souligne notamment M. Thürler pour expliquer cet attrait. Des pièces de théâtre en patois sont également montées.

Confiance pour l'avenir

L'apprentissage du dialecte passe aussi par des veillées, organisées dans chaque district fribourgeois durant la saison hivernale. L'Université populaire du canton de Fribourg dispense pour sa part des cours gratuits pour différents niveaux depuis une trentaine d'années.

«Ces cours, dont la fréquentation est plus ou moins stable, rencontrent beaucoup de succès», relève la directrice Christiane King-Perroulaz. Selon elle, la volonté d'apprendre le patois est avant tout une affaire de tradition familiale.

Marcel Thürler se montre de son côté très confiant pour l'avenir du patois, qui ne suscite pas uniquement l'intérêt des campagnes, mais aussi des villes. Et de relever à titre d'exemple que l'émission en patois de Radio Fribourg le dimanche matin est la plus écoutée de la chaîne.

ATS