Le prince Louis de Bourbon, chef de la maison de Bourbon et descendant légitime de nos rois, a choisi de s’investir dans la politique familiale. À titre personnel, il est déjà père de trois enfants, dont des jumeaux, et cette démarche, qui se veut politique, paraît tout à fait normale.
Ce mois-ci, il s’est en effet rendu en Moldavie à l’invitation du XIIe Congrès des Famille pour y parler en ouverture. Un événement que la presse s’est, bien sûr, empressée d’oublier. À l’heure où notre gouvernement s’apprête sans doute à adopter la PMA, la démarche de notre jeune prince est importante.
« Nous vivons un moment crucial quant au rôle et à la place accordés à l’institution familiale, confrontée à de nombreux assauts », a-t-il déclaré en préambule avant d’expliquer comment les familles doivent lutter dans de nombreux pays « pour résister aux mesures insidieuses qui cherchent à les affaiblir ». Louis XX pense que ce genre de congrès constitue un esprit de résistance qui fait face à « une ruine de la société, voire à celle de la civilisation » si le manque de vraie politique familiale devait se poursuivre.
La famille, c’est la vie, résume-t-il. Le prince ne mâche pas ses mots en affirmant que la théorie du genre, les méthodes contre nature comme la GPA sont des attitudes mortifères. D’ailleurs, ne réduit-on, pas précise-t-il, cette gestation pour autrui à ses initiales pour mieux cacher l’horreur de la pratique que les mots évoquent ? « Nier la famille naturelle, c’est nier la vie. »
Puis il va expliquer pourquoi il s’engage si profondément pour la famille. D’abord en tant que chef de la maison de Bourbon : « Je me trouve héritier d’une famille qui a régné durant plus de 800 ans, qui a fait d’un petit domaine un État puissant et rayonnant en Europe et au-delà. » Une œuvre rendue possible car elle fut l’œuvre d’une famille qui a organisé le pouvoir grâce aux lois fondamentales du royaume qui ont pu assurer la stabilité du pouvoir. « L’aîné des mâles avait le devoir d’assurer la permanence de l’État. » Et cela continue dans les familles royales d’Europe où, dès leur plus jeune âge, les enfants participent à la fonction royale, « prouvant ainsi combien le roi et sa famille sont au service de la société ».
« Le roi en tant que chef de famille symbolisait l’unité de la société en étant le modèle de toutes les familles. Il y avait un lien de famille allant du plus humble jusqu’au roi. Ainsi, loin d’être un objet de droit, chaque Français était avant tout un sujet, c’est-à-dire une personne aux droits inaliénables. » D’évidence, ce lien n’existe plus alors que, pendant des siècles, explique Louis, ce lien donnait du sens à la vie. Et de conclure sur ce chapitre que « voilà pourquoi la France fut un modèle de civilisation à partager ».
« Le roi est aussi un chef de famille, ce que je suis, ce que vous êtes tous. » Louis dit alors combien il est redevable à tous ses ancêtres, à ses proches, à son frère « trop tôt perdu », à son père, mort quand il avait 14 ans. « D’eux tous, je suis redevable de ce que je suis, petit maillon d’une chaîne immense. » Et de poursuivre : « Il est absurde de vouloir croire que l’on serait des individus orphelins qui auraient tout à découvrir ou à attendre de l’État. Que serais-je sans ma femme, sans mes chers enfants, et j’inclus celui qui est annoncé dans quelques mois, mais qui est déjà une personne au cœur de la famille. La famille est une entité en elle-même ; s’attaquer à la famille, c’est ruiner l’équilibre naturel, c’est rompre la chaîne des générations qui va de l’origine du monde à ce qui sera sa fin. Il nous appartient de la défendre, à nous parents, de sa conception à la mort naturelle. »
Le troisième point est le rôle social. Ceux qui cherchent à rompre le pacte social, brisent les familles et conduisent aux totalitarismes. Qu’il soit rouge, brun et maintenant vert. Rappelons Louis XVI assassiné avec femme, fils et sœur ; Nicolas II avec femme et enfants. Ces horreurs montrent combien la famille, malgré toute sa fragilité, demeure pour certains l’ennemi principal.
Et le prince Louis de conclure en proposant à l’UNESCO d’inscrire au patrimoine mondial le modèle de la famille naturelle traditionnelle, « un modèle ayant largement fait ses preuves ».
Un discours que nous aimerions voir applaudir des deux mains par une Assemblée hélas beaucoup trop soucieuse de défendre tout ce qui n’est pas naturel.
Floris de Bonneville