(Photo: OLIVIER ALLENSPACH/24HEURES)
Près de 60'000 apprentis décrochent chaque année leur certificat fédéral de capacité (CFC) ou leur attestation fédérale de formation professionnelle (AFP). Ces diplômes sont si populaires que certains violent la loi pour l’obtenir. Dans une récente newsletter, le Centre suisse de services Formation professionnelle (CSFO), financé par la Confédération et les cantons, met en garde contre des documents falsifiés. Il cite le cas d’une personne ayant postulé pour un emploi avec un diplôme bidon réalisé via un site étranger, rapporte «20 Minuten».
Il suffit d’un rapide coup d’œil sur le Net pour constater que des plateformes mettent à disposition des formulaires correspondant aux diplômes les plus divers, dont le CFC suisse. Un site américain vous le propose à 9,99 dollars. L’utilisateur n’a qu’à insérer les infos nécessaires (métier, notes, entreprise, etc.) afin de générer le faux diplôme à imprimer chez soi, «sur papier légèrement jaune de 120 g», conseille le site.
Le CSFO n’indique pas où le tricheur a postulé. «Notre but est de sensibiliser les entreprises», explique Stefan Krucker, chargé de la communication. Dans tous les cas, il risque des conséquences judiciaires. En Suisse, la falsification de documents constitue une infraction poursuivie d’office, passible d’une peine allant jusqu’à 3 années de prison. Stefan Krucker conseille aux employeurs de vérifier l’authenticité du document en cas de doute, notamment en demandant à voir l’original et non une simple photocopie.
Comment différencier les vrais des faux
Stefan Krucker explique que les diplômes officiels de la Confédération disposent d'un filigrane composé de plusieurs croix suisses de différentes tailles. Le CSFO est l'unique organisme au monde qui est autorisé à l'utiliser. Les documents sont par ailleurs émis par une seule et même imprimerie: «Les certificats imprimés sont minutieusement comptés et répertoriés. Ils sont stockés dans une pièce sécurisée et livrés uniquement contre signature.»