Ueli Maurer: président de la Confédération
Dans sa forme actuelle, l'accord institutionnel entre la Suisse et l'Union européenne (UE) manque de qualité pour rallier une majorité, estime le président de la Confédération Ueli Maurer. Le conseiller fédéral entend dès lors reprendre encore une fois contact avec Bruxelles, a-t-il dit jeudi à Interlaken au premier jour du Swiss Economic Forum (SEF).
La procédure de consultation a démontré que l'accord n'est pas encore en mesure de dégager une majorité, a expliqué M. Maurer. «De nombreuses questions restent ouvertes, lesquelles sont perçues de manière négative par l'économie».
Alors que se dessine une tendance accrue au protectionnisme et des changements des équilibres entre les puissances économiques, Ueli Maurer entend jouer la carte des relations personnelles avec les responsables de tous les pays.
«Nous essayons d'étendre notre réseau et je dirais que nous avons rencontré un certain succès cette année», a relevé le président de la Confédération dans son discours d'ouverture de la 21e édition du SEF. «Plus simplement dit, il faut avoir le bon numéro de téléphone portable à appeler».
Attente du feu vert pour des négociations
Il y a quelques jours, Ueli Maurer a rencontré le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington. Certes, les deux présidents n'ont pas encore échangé leur numéro de portable, mais les chances d'entamer rapidement les négociations tant attendues en vue d'un accord de libre-échange n'apparaissent pas «si mauvaises après cette visite», a poursuivi le chef du Département fédéral des finances.
Le fait même qu'il ait été possible d'établir ce contact constitue un bon signe: la Suisse est prise au sérieux en tant que petite économie, a ajouté M. Maurer.
Placé sous la devise «Yes! - The Optimist Code», l'édition 2019 de la manifestation de l'Oberland bernois qui s'achève vendredi, réunit pas moins de 1350 personnalités de l'économie, de la politique et du monde académique. Le président de la Confédération a reconnu avoir «quelque peine à s'identifier avec le slogan», dire non comportant aussi un aspect positif, en tant que ministre des finances et père de six enfants.
ATS