Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 24 juillet 2019

Les maîtres-nageuses ont du mal à se faire respecter par certains étrangers


L'insolence, l'arrogance et l'ignorance de certains visiteurs sont leur lot quotidien


Le chef des maîtres-nageurs de Berne tire la sonnette d’alarme: «Le mépris pour mes collègues féminines atteint un niveau inacceptable», a déclaré Michel Kunz, président de l'Association suisse des maîtres de bains dans la «SonntagsZeitung».

Dans certaines piscines de Suisse alémanique, les «différences culturelles» seraient à l'origine de conflits entre les gardiennes de bassins et les visiteurs de la gente masculine. «Ils croient que les femmes n'ont rien à leur dire et deviennent très vite agressifs envers nos employées. Malheureusement, nous constatons qu'il s'agit souvent de jeunes gens et d'hommes issus de l'immigration», a expliqué Michel Kunz.

Des différences en Suisse romande

De tels manques de respect sont également constatés en Suisse romande, mais de manière plus disparate. Tandis que dans le Jura, en Valais et à Neuchâtel, le Service des Sports n'a pas eu vent de ce type de comportements, dans le canton de Vaud, le problème est plus marqué. Dans les piscines lausannoises, par exemple, des maîtres-nageuses souffrent de ce mépris au quotidien.

«Il y a de l'ignorance perpétuelle mais on n'en tient pas compte. En cas de non-respect du règlement, notre travail est d'insister», affirme Marine*. Mais l'ignorance n'est pas le pire des mépris. Selon des employées de piscines lausannoises, les situations les plus dérangeantes et récurrentes sont celles où elles sont éconduites.

«Hier encore, un père ne se tenait pas aux abords du bassin pour enfants où nageait son fils. Je le lui ait fait remarquer et il m'a répondu que je ne servais à rien et que je pouvais aller me boire une bière», raconte l'une des gardiennes. L'appel du collègue homme a suffi à faire changer d'avis le visiteur et à ce qu'il s'exécute. «En général ce sont plutôt des pères de famille qui ont ce type de comportement inadéquat», constatent-elles.

Le danger de l'alcool

En réalité, selon la récolte de témoignages, le cœur du problème ne serait pas tant l'âge, l'origine ou encore le statut marital, mais la consommation d'alcool près des piscines. En France, boire autour des bassins est strictement interdit et contrôlé. En Suisse, au contraire, le visiteur peut ramener tout ce qu'il souhaite: nourriture, boissons alcoolisées ou non.

«La chaleur amplifie l'effet de l'alcool et nous oblige à être vigilants autant sur ce qu'il se passe à l'intérieur qu'en dehors des bassins», souligne Marine*. Outre le risque de bouteilles cassées, ce qui inquiète ces maîtres-nageuses, c'est le laisser aller des personnes désinhibées. Heureusement, ces femmes peuvent compter sur l'encadrement et l'équipe afin de désamorcer les situations potentiellement explosives. «Mais on ne devrait pas en avoir besoin», affirme Marine*.

Des solutions avortées

Si l'interdiction de l'alcool n'est pas à l'ordre du jour, d’autres solutions sont envisagées pour pallier au problème que rencontrent les gardiennes de bains. Typiquement, Monika Bilek, qui officie en tant que telle dans une piscine zurichoise, s'est dite favorable à une meilleure formation des professionnels. «On pourrait leur apprendre comment réagir à ces cas de figure désagréables», imagine-t-elle.

Un tel cours a bien été proposé il y a deux ans, mais il n’a finalement pas été reconduit. Dans le canton de Saint-Gall, à Wil, la solution adoptée est plus drastique face aux incivilités. La police est envoyée régulièrement autour des bassins afin d'effectuer des patrouilles. Une technique jugée efficace par les gardiennes, mais encore rare.

*Prénom d'emprunt