Toujours la joie de vivre une vie d'ado chez Greta,
toute ressemblance avec un personnage connu et inquiétant n'est que fortuit
Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a conseillé ce jeudi à Davos à Greta Thunberg la jeune militante du climat de «faire des études d'économie et d'aller à l'université».
Il n'y a pas si longtemps de çà, on nous disait qu'il fallait écouter les anciens, car ils détenaient le savoir et la sagesse, actuellement une partie"bien pensante pour le bien de l'humanité" nous ressasse qu'une gamine née en 2003 détient la science infuse sur le destin du monde de demain qui incarne depuis plusieurs mois une révolte d'enfants contre la catastrophe climatique en cours, elle inspire les grèves lycéennes pour la planète et interpelle ou dialogue avec quelques adultes qui en ont la charge.
Pour moi, elle incarne, la «corruption de la démocratie» prophétisée jadis par Platon, quand dans une «inversion des hiérarchies» les anciens se mettent à suivre les enfants.
Nous subissons Greta; «la propagande de l'infantilisme climatique». Plus encore, nous sommes, société saine, dupés et soumis à une malade, puisque tout ceci ses actions, sa célébrité mondiale,l'engagement de la jeune fille manipulée par des gens inquiétants ne serait qu'une «thérapie familiale», les parents de Greta étant devenus écologistes pour apaiser leur enfant :-)
Outre son Asperger qu'elle affiche comme un titre de noblesse, son visage terriblement angoissant semble nous dire, si vous ne le faites pas pour la planète, faites-le au moins pour moi.
Ce qui arrive à Greta Thunberg n'est pas inédit. De choses vites vues dans nos médias, dans nos cénacles, dans nos plateaux, on fustige et condamne une cité, une banlieue, une ville, une génération, des fidèles, des activistes.
C'est une tradition bien établie, dans nos sociétés libres occidentales, de croire en la jeunesse, de l'aimer, de l'entendre, d'espérer avec elle et de trouver en elle, pour des valeurs communes, des exemples et des guides.
Greta met la pression sur Federer et son sponsor, le Credit Suisse. Le joueur de tennis a déclaré qu'il avait l'intention de discuter des questions climatiques avec sa banque. Que doit-on retenir de tout cela?
Celui qui ne sait pas quoi dire peut toujours parler de la météo. Ou de Roger Federer. Ou de Greta. C’est aussi ce que fait le chef du Credit Suisse, Tidjane Thiam. Il discute de Federer et invite Greta. Il va sans dire qu’il est conseillé par des experts en relations publiques extrêmement coûteux. Comment quelqu’un qui ne sait même pas que dans «sa» banque se déroulent des actions dignes d’un film de James Bond et qui utilise même son ignorance comme excuse est-il parvenu à avoir une si brillante idée?
Un selfie avec Greta produit aujourd’hui un meilleur effet qu’un selfie avec le procureur, qui aimerait pourtant s’entretenir avec Thiam.
Federer n’a pas ce genre de souci. Il a aussi de meilleurs conseillers. Il ne se laisse pas prendre au jeu des adolescents activistes du climat. Il exprime de la compréhension et promet de discuter de cette thématique avec des tiers.
Peut-être avait-il aussi en tête le discours de Ricky Gervais au Golden Globes, qui interdisait aux célébrités d’abuser de la scène pour des considérations politiques. Après tout, elles ne connaissaient rien de la vraie vie et la plupart avaient encore moins fréquenté l’école que Greta Thunberg.
En fait, le mieux serait que chacun recommence à faire son devoir:
Thiam dirige le Credit Suisse au profit des actionnaires et de la place financière.
Federer joue au tennis au bénéfice de ses fans et de ses sponsors.
Et si Greta retournerait à l’école, pour le bien de tous.
Des milliers d'ados veulent nettoyer la terre.
Des milliers de parents aimeraient qu'ils commencent par leur chambre...
Egger Ph.