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dimanche 16 février 2020

« Le pangolin tient-il sa revanche avec le nouveau coronavirus ? »


Un pangolin dans un centre pour animaux sauvages à Cuc Phuong, près de Hanoï, Vietnam, le 12 septembre 2016 NGUYEN HUY KHAM / REUTERS


Le pangolin, inoffensif mammifère poussé vers l’extinction par la gloutonnerie et la cupidité humaines, tient-il sa revanche ? Le petit animal, qui fait l’objet d’une « journée mondiale » le 15 février, est soupçonné d’avoir servi d’hôte intermédiaire au nouveau coronavirus SARS-CoV-2, entre la chauve-souris et l’homme. Des analyses conduites en 2019 par des chercheurs cantonais sur des pangolins javanais, issus d’une saisie des douanes chinoises, avaient déjà de quoi inquiéter : les animaux, finalement morts d’infections respiratoires, étaient porteurs de nombreux coronavirus. Certains étaient très proches du SARS-CoV, responsable de l’épidémie de SRAS qui a eu la Chine pour épicentre entre 2002 et 2004, faisant près de 800 morts.

Prolongeant ces observations, une équipe du Baylor College of Medicine (Houston) a mis en ligne le 13 février une analyse montrant une très grande proximité entre un coronavirus prélevé sur ces pangolins et SARS-CoV-2, particulièrement sur la séquence génétique codant la structure qui permet au virus de se lier aux cellules de l’arbre respiratoire humain. Elle est plus proche que ne l’étaient celles des coronavirus infectant les chauves-souris, suspectes n° 1 jusqu’alors.

Que cette piste – aussi évoquée par une équipe chinoise – soit ou non confirmée, le principe de précaution voudrait qu’on bannisse toute promiscuité entre humains et pangolins. Force est de constater les parallèles avec l’épidémie du SRAS. Le SARS-CoV avait transité de la chauve-souris à l’homme en passant par la civette, prisée par certains gourmets asiatiques. Les autorités chinoises l’ont depuis bannie des étals des marchés : la farouche civette masquée est retournée à sa clandestinité forestière. L’histoire repasserait-elle les plats, avec un autre ingrédient ?