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mercredi 25 mars 2020

Covid-19 : il y a aussi des bonnes nouvelles


Une mésange sur un rameau plein de bourgeons / © Sylvestre. MaxPPP.


Une planète toujours plus confinée, qui compte ses morts tout en voyant l'économie s'effondrer: depuis l'apparition de la pandémie du Covid-19, les mauvaises nouvelles s'enchaînent à un train d'enfer, risquant de nous faire oublier quelques points positifs. Car entre amélioration de l'hygiène, recul de la pollution et raffermissement de liens sociaux, quelques rayons de lumière réussissent à percer dans l'obscurité générale.

Lavez-vous les mains!

Dès les prémices de l'épidémie, le message martelé par les professionnels de santé a été clair: lavez-vous les mains. Un message désormais relayé tant par la classe politique que par les célébrités, quand des «wash your hands challenges» n'apparaissent pas sur les réseaux sociaux.

Le but est faire entrer l'idée dans les habitudes de tous, et d'enseigner la bonne manière de se savonner longuement chaque partie des mains. Aussi, un peu partout, les gels hydroalcooliques se vendent comme des petits pains.

Ce sens de l'hygiène exacerbé semble porter ses fruits dans certains pays comme le Japon, où le nombre de cas de grippe s'est effondré. Certes, la saison n'est pas encore terminée mais début mars, le pays n'avait enregistré que 7,21 millions de cas, bien loin des années précédentes, dont un record à 21,04 millions en 2017-2018.

«Nous pensons que l'une des raisons est que les gens font plus attention à bien se laver les mains, du fait de la propagation du nouveau coronavirus», a expliqué à l'AFP Daisha Inoue, un responsable au ministère japonais de la Santé.

Chute des émissions de CO2

D'un point de vue économique, l'effondrement de la demande, les interdictions de voyage et la fermeture des usines est un cauchemar. Pour l'environnement c'est une bénédiction. Sur le mois de février, les émissions chinoise de C02 ont chuté de 25%, soit 200 millions de tonnes, comparé à la même période en 2019, selon le Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur (CREA). Cette baisse est équivalente aux émissions annuelles de CO2 de l'Argentine, de l'Egypte ou du Vietnam.

Le ralentissement chinois a également entraîné une baisse de 36% de consommation de charbon dans les centrales électriques en Chine, avec un effondrement quasi équivalent de la consommation de pétrole dans les raffineries. Côté transport aérien, la paralysie quasi totale du secteur contribue à réduire ses importantes émissions de CO2.

Et d'autres effets positifs sont visibles: à Venise, l'eau est devenue claire avec l'arrêt du ballet incessant des bateaux bondés de touristes. Un répit de courte durée cependant, selon des experts qui s'attendent à ce que l'ensemble des économies tentent, une fois la crise passée, de rattraper le retard pris en début d'année.

Sauvez les pangolins

Si l'origine du Covid-19 reste sujet à débat, les premières pistes se sont concentrées autour d'un marché de Wuhan (centre de la Chine) où des animaux sauvages étaient vendus pour être consommés. Parmi eux, des chauves-souris ou du pangolin, une espèce en voie de disparition, sont cités comme possibles sources du virus (mais rien n'est moins sûr).

La Chine a par conséquent décidé en février d'interdire totalement et immédiatement la vente et la consommation d'animaux sauvages, un geste salué par les organisation environnementales. Des mesures déjà prises au début des années 2000, lors de l'épidémie de SRAS, mais qui n'avaient pas duré. Cette fois l'interdiction est permanente, ce qui suscite l'espoir d'un arrêt complet de ce type de commerce.

«Je pense que le gouvernement a pris conscience que le prix à payer pour la société et l'économie est bien plus élevé que ce que peut rapporter ce commerce», estime ainsi Jeff He, directeur pour la Chine du Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw). Le lien possible existant entre le virus et le pangolin semble avoir aussi calmé les amateurs de viande sauvage ailleurs dans le monde: les vendeurs de gibier au Gabon ont ainsi vu leurs ventes plonger.

Éloignés mais ensemble

Parmi les conséquences des confinements imposés pour ralentir la propagation du virus, l'éloignement, tant de la famille que des amis, reste sans nul doute un des plus difficiles à gérer. Mais pour certains, ces mesures renforcent au contraire le sentiment commun d'appartenance, les poussant à faire d'autant plus d'efforts pour prendre des nouvelles de leur famille et se rapprocher de leurs amis.

En Colombie, où le confinement dure depuis près de trois semaines, Andrea Uribe, 43 ans, a par exemple mis en place cours de gym et concours de talents familiaux grâce à différents services de messagerie vidéo. «J'appelle mes parents plus souvent, je parle avec des amis que je n'ai pas le temps de contacter habituellement. J'ai organisé des réunions d'amis via la vidéo», explique à l'AFP Andrea Uribe, «c'est merveilleux de pouvoir être là les uns pour les autres. Cela nous montre que nous devons être présents dans la vie des autres».

Les gens des villes entendent de nouveau les oiseaux

C'est la bonne surprise du confinement pour les habitants des grandes villes. D'habitude la pollution sonore les empêche d'entendre les chants des oiseaux. La Ligue de protection des oiseaux (LPO) donne même quelques conseils pour les reconnaître grâce à leur chant sur son compte Twitter. Et si vous voulez vous occuper et aider la LPO, vous pouvez compter les oiseaux depuis votre balcon, votre jardin, un travail de fourmi très utile. C'est ce que rappellent la LPO et le Muséum national d'Histoire sur le site de leur observatoire participatif "Oiseaux des Jardins".

L'essence est moins chère

Avec l'inquiétude liée au coronavirus, les marchés se sont effondrés, et avec eux le prix de l'essence et du diesel à la pompe. Beaucoup ne pourront que constater le phénomène sans en profiter, puisque nous devons rester confinés et ne pas nous déplacer. Les soignants et tous les gens qui se rendent à leur travail en voiture en bénéficient, c'est déjà ça.

Moins d'accidents de la route, moins de délinquance en ville

En toute logique, il devrait y avoir très peu d'accidents de la route désormais, et moins de vols de sacs à main à l'arraché, par exemple. Mais si les actes de délinquances devraient baisser, d'autres délits ont désormais lieu sur internet, là où les gens passent leurs journées. Les criminels s'adaptent généralement très vite à une nouvelle situation, et des cas de faux site de vente de gel hydroalcoolique ou de masques ont déjà vus le jour, ainsi que des systèmes de "rançongiciels", des logiciels qui s'exécutent lorsque vous chargez une page et qui collecte vos données, mots de passe et vous demande une rançon ensuite.

Fin des restrictions dans le Hubei

La Chine a levé mercredi les restrictions drastiques imposées depuis plusieurs mois dans la province du Hubei, épicentre de la pandémie de coronavirus qui a fait plus de 18'000 morts dans le monde depuis décembre. La ville de Wuhan reste cependant confinée.

Aucun cas de contamination locale n'a été détecté en 24 heures en Chine, mais 47 cas «importés» de l'étranger ont été identifiés sur cette période, ont indiqué les autorités sanitaires nationales.

Au total, 474 cas «importés» ont été détectés. Il s'agit pour la plupart de Chinois rentrant chez eux, d'après le ministère des Affaires étrangères. Quatre décès supplémentaires ont été signalés en 24 heures, dont trois dans le Hubei, province du centre de la Chine où se trouve la ville de Wuhan qui a été la première affectée par le nouveau coronavirus.

Pékin avait fait savoir mardi que le bouclage de plus de 50 millions de personnes du Hubei en vigueur depuis janvier serait supprimé, leur donnant la possibilité de se déplacer si elles sont en bonne santé. Certains aéroports et gares ont rouvert. Mais les écoles restent encore fermées à ce stade.

Seconde vague possible

En revanche, il faudra aux habitants de Wuhan attendre jusqu'au 8 avril pour pouvoir quitter leur ville. Il y a eu plus de 81'200 cas de Covid-19 en Chine et 3281 personnes y ont succombé. Le nombre de nouveaux cas a considérablement diminué au cours du mois écoulé. La situation contraste avec le reste du monde où le coronavirus est en pleine expansion, contraignant de plus en plus de pays à prendre des mesures de confinement.

Plus de 400'000 cas ont été confirmés dans 175 pays et territoires. Ce qui fait craindre une seconde vague de contamination en Chine par des cas «importés».

De nombreuses villes chinoises ont donc mis en place des règles strictes de mise en quarantaine des nouveaux arrivants et tous les vols pour Pékin arrivant de l'étranger sont dirigés vers d'autres villes où les passagers sont testés.

ATS