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jeudi 26 mars 2020

Dénonciations citoyennes en hausse en Suisse romande



Si une grande partie de la population suisse semble prendre les mesures de protection et de prévention au sérieux, il reste de nombreux citoyens récalcitrants en cette période de quasi-confinement. Depuis vendredi minuit, les réunions privées comme publiques ne doivent pas dépasser cinq personnes. Ceux qui ne suivent pas cette consigne, appliquée à l'échelle nationale, sont passibles d'une amende de 100 francs.

Dénonciations citoyennes

Afin de faire respecter la mesure, il semblerait que des citoyens «modèles» émergent pour orienter le regard de la police vers les lieux des infractions. «D'habitude, nous recevons quelques dénonciations citoyennes par téléphone. Mais depuis vendredi minuit, celles-ci sont de plus en plus récurrentes», note Alexandre Brahier, porte-parole de la police cantonale genevoise.

En France, le confinement a été prononcé en début de semaine dernière. Alors que tout le monde doit rester chez soi, sauf motif légitime et exceptionnel, la tendance se confirme. Les dénonciations citoyennes se multiplient là-bas aussi. Les appels à la police nationale ont même doublé en ces temps de coronavirus, comme le révèle l'émission «Sept à huit» de TF1. «On n'a pas l'habitude de cet esprit de dénonciation», commente Sandra Friedrich, chef d'état-major de la Police nationale française.

Les jeunes dans le viseur

En Suisse, le Canton de Genève fait état de 25 amendes d'ordre pour non-respect des mesures annoncées par le Conseil fédéral et de 14 contraventions. «Celles-ci ont pour la grande majorité été dressées en fin de journée et durant les soirées en zone périurbaine où des rassemblements de jeunes ont dû être dissous», précise Alexandre Brahier. La police genevoise assure prendre les sollicitations citoyennes au sérieux et intervenir dans tous les cas: «Ces dénonciations ne sont aucunement un problème pour la profession. Les gens ont raison de nous aviser, car il s'agit du bien de tous et de toutes», ajoute le porte-parole.

En Valais, quelques dénonciations citoyennes ont également été constatées. Parallèlement aux 17 dénonciations au Ministère public pour non-respect de l'obligation de fermeture des commerces et des établissements publics, 28 personnes ont été amendées pour avoir violé l’interdiction de rassemblement ou le non-respect de la distance sociale. Les dernières contraventions infligées concernent là aussi plutôt des jeunes.

«Ce sont des groupes qui n'ont pas encore compris l'importance de la mesure et qui ne résistent pas à l'envie de se rassembler, regrette Stève Léger, porte-parole de la police cantonale valaisanne. On sensibilise cette frange de la population via les réseaux sociaux, en rappelant aux jeunes la loi en vigueur.»

Dénonciations via Facebook

Le canton de Neuchâtel a vu se développer ces derniers jours un système inédit de dénonciations citoyennes par le biais des réseaux sociaux. «Sur notre page Facebook, on nous envoie des photos, preuves à l'appui, rapporte Daniel Favre, chargé de prévention à la police cantonale neuchâteloise. Ces sollicitations proviennent de personnes qui appliquent les mesures et qui sont sur les nerfs en constatant que d'autres ne les respectent pas. Mais je pense qu'il s'agit davantage d'un souhait de prise de conscience collective, plutôt que d'un esprit de dénonciation.» Environ «4 ou 5 amendes» ont été comptabilisées depuis vendredi minuit. Mais, selon Daniel Favre, «il est encore trop tôt pour établir des statistiques solides».

Côté vaudois enfin, 30 dénonciations au Ministère public ont été effectuées depuis vendredi minuit, concernant des attroupements de plusieurs personnes et des commerces ne respectant pas les règles. Par ailleurs, 56 amendes ont été distribuées.

A noter que tous les chiffres fournis par les forces de l'ordre datent de lundi.

ATS