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mercredi 24 juin 2020

Encore un ratage complet dans la restauration d'art


Le visage de la Vierge Marie après la première tentative de restauration (en haut à droite). Puis, en bas à droite, tel qu'il est maintenant. Image: Twitter


Encore une restauration de tableau complètement ratée en Espagne. Il s’agit cette fois d’une copie de L'Immaculée Conception, la plus célèbre œuvre de Murillo, peintre baroque espagnol du XVIIe siècle. Selon le «Guardian», un collectionneur d'art privé de Valence l’avait confié à un restaurateur de meubles. Deux tentatives plus tard il a récupéré une Vierge Marie défigurée et méconnaissable. Ainsi qu’une facture de 1200 euros…


Voilà le résultat final


Cet improbable ratage rappelle immanquablement l’horrible «restauration» de 2012 de l’Ecce homo d’Elias Garcia Martinez par une octogénaire. L’image avait alors fait le tour du monde. Le quotidien britannique note qu’il y a eu encore d’autres exemples désastreux en Espagne.

L'improbable «restauration» de 2012


Le «Guardian» relate cependant que des voix s’élèvent en Espagne pour enfin mieux encadrer les restaurations, à l’image de celle de Fernando Carrera, professeur à l’Ecole supérieure de Galice pour la conservation et la restauration de l’héritage culturel. Il explique que la loi actuelle autorise une personne à se lancer dans des restaurations même si elle n’en pas les compétences ou aucune formation.

«Pourriez-vous imaginer qu’on autorise n’importe qui à pratiquer des opérations? Ou que quelqu'un soit autorisé à vendre des médicaments sans licence de pharmacien? Ou que quelqu'un qui n'est pas architecte puisse construire un bâtiment?», plaide-t-il. «Nous devons nous assurer que les personnes qui entreprennent ce genre de travail ont été formées.»

Des dommages parfois irréversibles

Vice-présidente de l’Association professionnelle espagnole des restaurateurs et conservateurs, María Borja estime pour Europa Press que les ratés sont «malheureusement beaucoup plus fréquent qu’on ne le pense». A cause d’interventions de non-professionnels, souligne-t-elle, «les œuvres souffrent et les dommages peuvent être irréversibles.»

Fernando Carrera pense encore que trop de politiciens espagnols se fichent royalement de la conservation de l’héritage culturel. «Il ne doit pas être au sommet de la liste, car ce n'est évidemment pas comme la santé ou l'emploi. Il y a beaucoup de choses plus importantes», commente-t-il dans le «Guardian». «Mais c'est notre histoire.»