Depuis le mois de mai, les éléphants d'Afrique qui vivent dans la région du delta de l'Okavango au Botswana meurent les uns après les autres. Les dépouilles de 350 éléphants de tous âges, mâles et femelles, ont été retrouvées sans blessures apparentes. Des analyses sont en cours pour essayer de comprendre les causes de cette hécatombe sans précédent. Deux théories sont envisagées : l'empoisonnement ou un pathogène inconnu.
Les images aériennes des carcasses des éléphants découvertes dans le delta de l'Okavango
© The Guardian
L’empoisonnement ou la maladie
Des témoins ont pu observer le comportement des éléphants avant leur mort. Les pachydermes marchaient en cercle et certains chutaient, la tête en avant. Ces manifestations peuvent être le signe d'une atteinte neurologique. La piste de la maladie Covid-19 a été envisagée, puisque le virus est d'origine animale, mais semble improbable. L'anthrax a aussi été considéré, mais écarté depuis.
Selon Niall McCann, un chercheur anglais de l'association National Park Rescue, la piste de l’empoisonnement est moins solide : « Il n'y a que les éléphants qui meurent, pas d'autres espèces. Si c'était du cyanure utilisé par des braconniers, d'autres espèces auraient été touchées », explique-t-il à la BBC.
Pour le moment, le mal qui frappe les éléphants d'Afrique reste mystérieux. Cyril Taolo, directeur des parcs nationaux et de la faune du Botswana a annoncé : « Nous avons envoyé des échantillons pour analyse et nous attendons les résultats dans les prochaines semaines. »
Qu'importe la cause de ce mal mystérieux, ce n'est pas une bonne nouvelle pour les éléphants d'Afrique, déjà menacés. De plus, le delta de l'Okavango abrite près de 15.000 éléphants, soit près de 10 % de la population d'éléphants du pays.
Julie Kern