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jeudi 13 juin 2024

Voici les vérités que Macron ne dira jamais aux français


Solitaire, têtu, narcissique, arrogant et incompétent

Il ne pourra jamais le dire franchement. Même lors de sa conférence de presse très attendue ce mercredi à 11 heures, trois jours après avoir dissous l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron n’ira sans doute pas jusqu’à dévoiler les dessous de cette décision très controversée. Et pourtant, voici ce qui l’a sans doute conduit à convoquer de nouvelles élections législatives en urgence.

Il pense que les Français l’aiment encore

Il n’y a rien de plus difficile que d’avouer un désamour. La preuve: Emmanuel Macron, surnommé «Jupiter» au début de son mandat pour son omniprésence sur tous les dossiers et son goût de la verticalité quasi monarchique, n’accepte pas de voir la réalité en face. Une partie du pays s’est mise à le détester, tout simplement. Il ne le voit pas, car il est protégé par la sécurité présidentielle. Il croit que ce n’est pas vrai, car il a été réélu en avril 2022 avec 58,5% des suffrages. Il pense que les Français l’aiment encore, lui si jeune, si brillant, si capable de diagnostiquer le monde tel qu’il est. Problème: il se trompe. Il fait face à un bloc de protestations et de colère alors que son socle électoral, lui, n’a pas varié depuis 2017, soit environ 25% des électeurs.

Il estime que Bardella et Le Pen sont des nuls

On peut employer ces mots, parce qu’ils correspondent à ce que l’on peut entendre depuis sept ans dans les couloirs du palais présidentiel français. Emmanuel Macron le surdiplômé, l’hyperrapide, l’ancien banquier d’affaires capable de s’exprimer en anglais à la télévision, pense que ses deux adversaires les plus coriaces sont médiocres. Il revient toujours aux deux débats télévisés de l’entre-deux tours présidentiel, en 2017 et 2022. Il a, alors, nettement dominé la candidate du Rassemblement national. Pour lui, c’est clair: il est le meilleur. Point.

Il en a marre des Français

C’était en août 2018, au Danemark, un pays souvent cité en exemple pour son modèle social et ses lois très fermes sur l’immigration. Interrogé sur les Français qui se préparent à manifester contre ses premières réformes – la crise des «gilets jaunes» interviendra quelques semaines plus tard – Macron plaisante sur les «Gaulois réfractaires». On l’a compris ce jour-là: ce président ressemble plus à Jules César (y compris physiquement) qu’à Astérix. Et depuis 2017, il ne cesse de buter sur le village irréductible nommé France. Ras-le-bol…

Il croit à la loi du porte-monnaie

Emmanuel Macron a brièvement été banquier d’affaires chez Rothschild. Il a durement négocié avec Nestlé, qui rachetait à l’époque une branche de Pfizer, et il s’est enrichi à l’occasion. Il aime les puissances d’argent, les multinationales, les milliardaires. Il est un homme clé de Davos, la réunion annuelle du World Economic Forum. Et il croit surtout que ses compatriotes, sans cesse dans la rue pour protester, pensent d’abord à leur porte-monnaie. Or Le Pen et rébellion, ou Mélenchon, c’est le risque XXL sur la crédibilité économique de la France. Son raisonnement: in fine, les électeurs préféreront «Jupiter» à la faillite programmée.

La dette de la France a augmenté de 900 milliards depuis son arrivée au pouvoir

Emmanuel Macron étant arrivé au pouvoir au deuxième trimestre de l'année 2017, son action a pu commencer à avoir une influence sur l'économie et la dette du pays au troisième trimestre de cette même année. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), au troisième trimestre 2017, la dette publique s'élevait à 2.226,1 milliards d'euros. Il est question ici de la dette au sens de Maastricht, incluant celle de l'ensemble des administrations publiques : l'État, les organismes divers d'administration centrale (ODAC), les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.

Qu'en est-il de celle-ci aujourd'hui ? Les derniers chiffres publiés par l'Insee sont ceux de la dette au troisième trimestre 2023. Et à la fin de celui-ci, elle s'établissait à 3.088,2 milliards d'euros. La soustraction est facile : entre 2023 et 2017, la dette publique de la France s'est creusée de 862 milliards d'euros. Un chiffre qui avoisine celui avancé par la droite et l'extrême droite, permettant de dire que Marine Le Pen et Eric Ciotti disent vrai.

Il veut finir de tuer la droite

Macron est un destructeur. Il est arrivé au pouvoir en 2017 sur les ruines de la gauche sociale-démocrate, dont il a précipité l’éclatement, après un quinquennat de François Hollande marqué par la rébellion de la gauche radicale. Il juge maintenant que la droite est pulvérisée «façon puzzle», pour reprendre l’expression des «Tontons Flingueurs». Il sait que son programme économique plaît à l’électorat bourgeois. Il pense que les grands barons de la droite n’ont pas du tout intérêt à donner une chance au Rassemblement national d’accéder au pouvoir. Il entame cette campagne électorale sabre au clair. Pour déchiqueter ce qui reste du camp conservateur.

Richard Werly

blick.ch