La société a révélé lundi un nouveau système de charge appelé «Super e-Platform», offrant jusqu'à 1000 kW de puissance de pic et permettant aux voitures de récupérer jusqu'à 470 kilomètres d'autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes. L'action de BYD à la Bourse de Hong Kong a bondi de plus de 6% pour atteindre un nouveau sommet mardi matin, avant de redescendre.
Cette nouvelle technologie a pour objectif de «pallier fondamentalement l'anxiété des utilisateurs quant à la charge», selon le fondateur de la société Wang Chuanfu. «Notre objectif est de faire en sorte que le temps de charge des véhicules électriques soit aussi court que celui des véhicules thermiques», a-t-il déclaré lors de la cérémonie de lancement de lundi soir.
Cette nouvelle annonce place BYD devant son principal concurrent Tesla, dont les Superchargers disposent d'une puissance de 500 kW à l'heure actuelle. BYD a présenté la Super e-Platform en même temps que deux nouveaux modèles de véhicules électriques qui seront les premiers à être équipés du système: la berline Han L et le SUV Tang L.
Pendant ce temps, Tesla coule
L'entreprise dont le siège est à Shenzhen (au nord de Hong Kong) a par ailleurs dévoilé un plan pour construire plus de 4000 stations de charge ultra rapide en Chine. Cette expansion ambitieuse fait suite à une croissance remarquable, les ventes de février ayant grimpé de 161% pour atteindre plus de 318'000 véhicules électriques.
Pendant ce temps, Tesla a vu ses ventes chuter de 49% sur le marché chinois au cours de la même période. En parallèle mardi, le constructeur chinois Nio a annoncé avoir signé un accord avec CATL, quant à un réseau d'échange de batteries pour véhicules électriques.
L'échange de batteries offre une alternative à la charge ultra-rapide pour les propriétaires de véhicules soucieux de l'autonomie, bien que sa mise en place demande une grosse infrastructure et une standardisation des modèles. CATL devrait investir un maximum de 2,5 milliards de yuans (environ 305 millions de francs) dans le réseau d'échange de batteries de Nio.
Musk a tué la marque Tesla en Europe
Image projetée sur l’usine Gigafactory près de Berlin
Le sondage en ligne de t-online.de a beaucoup évolué depuis la publication de notre article, en quelques jours, 300 000 votes supplémentaires ont inversé la tendance, faisant grimper les « oui » à près de 45 %. Sur les réseaux sociaux et forums allemands, pro et anti-Tesla se sont affrontés, chacun accusant l’autre de manipuler ce sondage ouvert à tous, sans contrôle.
Ce fiasco montre qu’un simple sondage web peut vite devenir un champ de bataille, loin de refléter la réalité.
Article original :
Tesla, c’était autrefois la marque qui faisait rêver les amateurs de voitures électriques. Mais en Allemagne, ce rêve semble s’être transformé en cauchemar.
Un sondage récent mené par T-Online auprès de 100 000 personnes admet enfin un chiffre sur cette tendance anti-Musk : 94 % des Allemands interrogés affirment qu’ils n’achèteront pas de Tesla.
Pour une entreprise qui mise gros sur l’Europe, et notamment sur l’Allemagne avec sa Gigafactory près de Berlin, c’est un signal d’alarme qui retentit à plein volume.
Pour comprendre ce fiasco, rappelons les chiffres des ventes. En 2024, Tesla a déjà vu ses ventes dégringoler de 41 % en Allemagne par rapport à 2023. Pas terrible, surtout quand on sait que le marché des véhicules électriques (VE) a, lui, grimpé de 27 % sur la même période. Et 2025 ? C’est encore pire : -70 % sur les deux premiers mois, par rapport à une année 2024 déjà bien morose. On parle ici d’une chute vertigineuse, comme si Tesla avait appuyé sur l’accélérateur… mais en marche arrière.
Pourquoi les Allemands boudent Tesla ?
Alors, qu’est-ce qui cloche ? D’abord, la concurrence fait mal. Les constructeurs locaux comme Volkswagen, Mercedes ou BMW sortent des voitures électriques de plus en plus performantes.
Le passage au nouveau Model Y, censé relancer la machine, n’a pas encore eu l’effet escompté. Il faudra attendre quelques mois pour connaître l’appétence du modèle en Europe.
Mais le vrai coup de massue, c’est la réputation d’Elon Musk. Le patron de Tesla s’est mis à dos une bonne partie des Allemands avec ses prises de positions politiques. Soutien au parti d’extrême droite AfD, commentaires douteux sur les réseaux sociaux, et même des gestes controversés comme des saluts jugés provocateurs lors de l’investiture de Trump… Disons que ça ne passe pas inaperçu dans un pays sensible à son histoire.
Et l’AfD dans tout ça ? Ce parti, qui ne représente que 20 % des électeurs, n’est pas franchement un allié pour Tesla. Au contraire, ils ont diffusé des pubs anti-Tesla, en critiquant l’entreprise et son implantation en Allemagne. Résultat : même les potentiels clients de cette frange politique ne semblent pas prêts à acheter une Model 3 ou un Model Y. Ironique, non ?
Avec des chiffres aussi catastrophiques, certains se demandent si Tesla peut encore tenir le coup en Allemagne. Le sondage de T-Online est sans appel : seuls 3 % des répondants envisageraient encore un achat. C’est un rejet massif, presque un boycott officieux. Les actionnaires espèrent qu’une mise à jour du Model Y ou une nouvelle stratégie pourra inverser la tendance, mais les signaux ne sont pas encourageants. Même le Model 3, pourtant un best-seller historique, voit ses ventes s’effondrer.