C'était une soirée historique pour la Société des armaillis de la Gruyère. Samedi, lors de leur assemblée générale à Treyvaux dans le canton de Fribourg, trois femmes ont officiellement été intronisées comme armaillies.
A deux pas du lac de la Gruyère dans le village de Treyvaux, la Société des armaillis de la Gruyère a intégré trois femmes ce samedi. Une modification des statuts de la Société en avait ouvert la voie en 2024 et cinq candidatures avaient alors été déposées pour devenir armaillie au féminin.
La première demande d'une femme souhaitant intégrer la société remonte à 1997. Elle avait été refusée avec une large majorité. Marie Charrière, Elisabeth Oberson et Alexandra Pugin sont les trois pionnières à faire désormais partie des armaillis, comme l'écrit La Liberté.
Alexandra Pugin n'est autre que celle dont la candidature avait été refusée en 1997. Elle explique que "c'est une fierté" d'être accueillies et "qu'ils nous acceptent". Car en fin de compte, relève-t-elle, la participation des femmes au travail du chalet est très importante tant pour le travail agricole que sur les alpages.
Une certaine réticence
Interrogée sur le possible accroissement du nombre de femmes armaillies dans la Société, Alexandra Pugin se dit "déçue" que seule trois candidatures féminines aient été acceptées. Elle relève cependant un climat masculin et que "peut-être que (les autres femmes) n'osent pas parce que c'est tout nouveau" et qu'elles ont peur du regard des autres.
Car si elle accepte avec enthousiasme le fait de servir d'exemple pour que d'autres femmes la rejoignent, elle souligne néanmoins que certains membres de la Société ne voulaient toujours pas de la participation des femmes.
Sandra Zimmerli