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jeudi 15 mai 2025

Le Conseil fédéral veut nous inciter à bosser après la retraite

 

Le Conseil fédéral veut inciter les Suisses à travailler au-delà de l'âge de la retraite et même après 70 ans. Ceci pour ménager autant que possible les finances de l'AVS qui ne vont pas vers le beau. En effet, en raison du vieillissement de la population et de l’arrivée à la retraite des baby-boomers, les dépenses du 1er pilier vont fortement augmenter ces dix prochaines années. Il faut donc stabiliser l'AVS pour l’horizon 2030-2040 afin de garantir le niveau des rentes.

Retraite anticipée moins attractive

Pour y arriver, Berne veut favoriser l’exercice d’une activité lucrative après 65 ans, a expliqué la ministre de l'Intérieur Elisabeth Baume-Schneider en esquissant jeudi le projet AVS2030. Le Conseil fédéral envisage ainsi de supprimer l’âge maximal de 70 ans dans l’AVS. «On laisse les personnes décider jusqu'à quand elles souhaitent travailler.» Le gouvernement veut aussi relever la franchise de cotisation (ndlr: après la retraite, le salaire est exonéré de l'obligation de cotiser à l'AVS jusqu'à un montant de 16'800 frs par an) et rendre la retraite anticipée moins attractive, via des taux moins favorables.

Pas question toutefois d’augmenter l’âge de la retraite. Le peuple s’est prononcé clairement en 2024 contre, a rappelé Elisabeth Baume-Schneider. Mais la question est sur la table. «Le Conseil fédéral souhaite clairement créer les bases nécessaires pour un possible relèvement de l'âge de référence à plus long terme, avec des exceptions, notamment pour ceux qui exercent un métier pénible», a-t-elle souligné.

Trois millions de Suisses à la retraite en 2035

Actuellement, 2,5 millions de Suisses touchent une rente AVS. Mais ils seront 2,8 et 3 millions en 2030 et 2035, en raison du baby-boom, selon Berne. Parallèlement, la population active qui cotise ne grandit que peu. Conséquence: si aucune mesure n’est prise, l’AVS devrait afficher un déficit de 2,5 milliards de francs en 2030 et 5,7 milliards en 2040, voire 4 milliards si le peuple accepte le financement de la 13e rente proposé par Berne. À noter toutefois que l’AVS/AI a bouclé 2024 avec un bénéfice record de 5,5 milliards grâce à de bons rendements et à la hausse de la TVA liée à la réforme AVS 21.

TVA et cotisations salariales augmentées

Berne veut aussi augmenter les recettes du 1er pilier via les sources de financement actuelles, soit les cotisations salariales et la TVA. «Il restera à déterminer s'il faut agir sur un levier ou les deux», a précisé la ministre. Le gouvernement écarte ainsi une taxe sur les transactions financières, un impôt sur les successions ou sur les gains immobiliers.

Le Conseil fédéral envisage aussi des mesures sur les prestations et les cotisations. «Il pourrait s’agir d’attribuer individuellement les bonifications pour tâches éducatives et d’assistance ou de combattre les abus liés aux dividendes qui ne sont pas soumis à cotisation».

Elisabeth Baume-Schneider présentera en détail AVS2030 cet automne, avant une consultation publique jusqu’au début 2026.

Christine Talos

20min.ch