Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Classement des pannes automobiles par marques 2025 : https://fiabiliteautomobile.blogspot.com/ Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 13 août 2025

Nick Hayek veut contre-attaquer Trump en taxant l'or suisse

 

Mardi matin 12 août de bonne heure, Nick Hayek, patron du Swatch Group, est assis comme à son habitude dans son bureau à Bienne (BE). Il écoute les informations à la radio, lit l’article de Blick et s’étonne que tout le monde se réjouisse que Trump ait épargné l’or suisse des droits de douane.

Il prend son téléphone et appelle Blick: «Nous, les Suisses, ne devons pas nous contenter de dire merci. C’est le moment de passer à l’offensive. La Suisse doit instaurer une taxe à l’exportation de 39% sur les lingots d’or destinés aux Etats-Unis, comme Trump le fait pour les entreprises de puces électroniques comme Nvidia.»

Pour lui, si Trump annonce sur son réseau Truth Social qu’il ne touchera pas à l’or, «c’est parce que cela lui fait manifestement très mal. C’est là que nous devons frapper. C’est son talon d’Achille.» La Suisse, estime-t-il, doit agir de manière plus stratégique. «Oui, Trump se mettrait en colère. Mais peu importe. Nous aurions alors une meilleure position et pourrions négocier.»

Même si le plan échouait, Nick Hayek y verrait un progrès par rapport à la situation actuelle. «Si Trump ne réagit pas à notre pression, nous améliorerons tout de même la balance commerciale avec les Etats-Unis si les Américains cessent d’acheter leurs lingots d’or via la Suisse. Et la balance commerciale était bien l’argument central de Trump pour ses droits de douane faramineux contre nous.»

«Comme des scouts en culottes courtes»

Le patron de Swatch critique l’approche du Conseil fédéral. «La stratégie diplomatique et défensive adoptée jusqu’ici n’a manifestement pas fonctionné. Nos négociateurs se sont retrouvés comme des scouts en culottes courtes.» La Suisse doit maintenant faire preuve de courage. «Que les droits de douane soient de 39% ou de 100%, cela n’a plus d’importance.»

S’il refuse de taxer l’or, Trump ne le fait pas par sympathie pour la Suisse, mais parce que cela aurait des conséquences aux Etats-Unis, en est convaincu Nick Hayek. Et la Suisse devrait en profiter.

Les fans de montres contournent les taxes

Même si les montres suisses ont été exportées pour plus de 2,5 milliards de francs vers les Etats-Unis au premier semestre, Nick Hayek ne craint pas pour ses affaires. «Les consommateurs de montres recherchent l’exclusivité et n’achètent donc plus aux Etats-Unis.» La vente au niveau de la dernière Moonswatch, la semaine passée, en a donné un aperçu: le modèle s’est écoulé en un temps record.

Selon le patron du Swatch Group, les Américains contournent simplement les 39% de droits de douane. «Nous sommes présents sur une centaine de bateaux dans les Caraïbes et nous y vendons des montres hors taxes. Cette activité va probablement augmenter. Et les Américains traversent la frontière pour acheter au Canada ou au Mexique. Les acheteurs de montres cherchent toujours où trouver le produit moins cher.»

«La Suisse doit enfin oser»

Nick Hayek donne d’autres exemples. Lorsque la Grande-Bretagne a supprimé l’exonération de TVA, y compris sur les montres, les ventes à Paris ont été multipliées par cinq, affirme-t-il. Même phénomène en Chine lors de l’instauration d’une taxe sur le luxe: les acheteurs se sont tournés vers Hong Kong ou Macao.

Pour lui, «la Suisse doit enfin oser mettre la charrue avant les bœufs», afin d’avoir à nouveau des cartes en main pour négocier un nouvel accord.

Rolf Cavalli

blick.ch