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jeudi 2 octobre 2025

Cette découverte sur une lune de Saturne relance la quête de la vie extraterrestre !

 

À chaque nouvelle étude, Encelade apparait un peu plus comme l’une des candidates les plus prometteuses dans la recherche de vie extraterrestre. Et aujourd’hui encore, des chercheurs annoncent avoir fait, dans l’océan de la petite lune glacée de Saturne, une découverte enthousiasmante en la matière.

La sonde Cassini-Huygens a été la toute première à être lancée en 1997 pour explorer Saturne et ses lunes mystérieuses. En 2017, sa mission s'est achevée par un plongeon mémorable dans l'atmosphère de la planète aux anneaux.

C'était il y a tout juste 8 ans déjà. Mais les chercheurs le savent, les données renvoyées par de telles missions peuvent révéler des secrets bien des années après leur fin. C'est avec cet espoir que des astronomes allemands de l'université libre de Berlin et de l'université de Stuttgart ont analysé ce que Cassini a vu, émanant d'Encelade, l'une des près de 275 lunes de Saturne. Ils y ont trouvé de nouvelles molécules organiques complexes. De quoi espérer que la vie a pu se développer dans son océan souterrain.

Rappelons qu'il y a 20 ans maintenant, Cassini avait déjà rapporté la preuve qu'Encelade possède un océan caché sous sa surface glacée. Les astronomes ont observé que des jets d'eau jaillissent de fissures proches de son pôle sud. De quoi projeter en l'air des grains de glace. Ils sont plus fins que des grains de sable. Et certains retombent sur la surface de la lune alors que d'autres s'échappent et forment un anneau autour de Saturne. Celui que les chercheurs appellent l'anneau E.

Cette image a été renvoyée par la sonde Cassini alors qu’elle était pointée sur le pôle sud de la lune glacée Encelade, 
en novembre 2010. Des jets d’eau provenant de l’océan souterrain de la lune sont visibles, 
jaillissant à travers des fissures dans la glace
© Nasa, JPL-Caltech, Space Science Institute


Une fenêtre ouverte sur ce que cache l’océan d’Encelade

Au fil de sa mission, Cassini avait permis aux astronomes d'y détecter de nombreuses molécules organiques. Notamment des précurseurs d'acides aminés, des molécules essentielles à la vie.

Problème : les grains de glace étudiés pouvaient avoir déjà passé des centaines d'années dans l'anneau E et avoir ainsi été dégradés par le rayonnement cosmique. Pour avoir une idée plus précise de ce qui se passe dans l'océan souterrain d'Encelade, les chercheurs avaient besoin de trouver des grains de glace plus frais.

C'est ce qu'ils ont obtenu lorsque Cassini a traversé les jets jaillissant de la lune de Saturne en 2008. Des grains de glace intacts, éjectés quelques minutes seulement avant, ont percuté l'instrument Cosmic Dust Analyzer (CDA). Et par chance, le tout s'est produit à une vitesse élevée d'environ 18 km/s. Par chance parce que cela a permis de préserver les signaux des molécules organiques enfermées dans les grains de glace.

Ici en image, le processus par lequel des molécules organiques légères, solubles et réactives peuvent se diriger vers des grains de glace émis dans des jets d’eau à la surface d’Encelade, la lune de Saturne
Et permettre à la sonde spatiale Cassini-Huygens de les détecter
© Nasa, JPL-Caltech


L’espoir de trouver une preuve de vie sur Encelade

Il aura fallu plusieurs années aux astronomes pour décrypter ces données. Mais c'est désormais chose faite. Et dans la revue Nature Astronomy, ils détaillent ce qu'ils y ont trouvé. Des molécules déjà découvertes dans l'anneau E. Mais aussi quelques autres. Des composés aliphatiques, des esters et des alcènes (hétéro)cycliques, des éthers et des éthyles et, potentiellement, des composés azotés et oxygénés. Toutes sortes de molécules qui, sur notre bonne vieille Terre, sont impliquées dans les chaînes de réactions chimiques qui conduisent à la formation de molécules organiques complexes, essentielles à la vie.

« Nos travaux montrent que ces molécules ne sont pas le résultat d'une longue exposition à l'espace, mais qu'elles sont facilement disponibles dans l'océan d'Encelade », précise Frank Postberg, co-auteur de l'étude.

De quoi renforcer la position de ceux, du côté de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui travaillent à une future mission dédiée à la prometteuse lune de Saturne. L'idée : survoler une nouvelle fois les jets d'eau et même, pourquoi pas, atterrir dans la région du pôle sud pour y collecter des échantillons. Le tout avec l'espoir d'y trouver des traces de vie. Même si « ne finalement rien trouver sur Encelade serait déjà une découverte majeure, car cela soulèverait de sérieuses questions sur les raisons pour lesquelles la vie n'est pas présente dans un tel environnement alors que les conditions y sont réunies », conclut Nozair Khawaja, l'auteur principal des travaux.


Nathalie Mayer

futura-sciences.com