Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 7 décembre 2025

Saint Nicolas attire plus de 30'000 personnes


Plus de 30'000 personnes ont fêté, samedi à Fribourg, Saint Nicolas et son cortège. Dans son discours, prononcé depuis la terrasse de la cathédrale, l'évêque de Myre a délivré un message de paix et écorné, dans l'actualité locale, l'assainissement financier de l'Etat.

«Mes biens chers enfants», a entamé Saint Nicolas en s'adressant à la foule. «Mon cœur déborde de joie en vous voyant au pied de ma chère cathédrale! Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ce voyage a été long», a-t-il noté, entouré des pères fouettards ainsi que des deux saintes patronnes de la Ville, Sainte Barbe et Sainte Catherine.

Saint Nicolas a évoqué les primes maladie ou le centenaire de la naissance de l'artiste Jean Tinguely. La paix dans le monde est revenue comme chaque année. «Tant de guerres, tant de voix qui se taisent. Même la Suisse, pourtant si fière de sa neutralité, n’a pas toujours trouvé les mots pour encourager la paix», a-t-il confié.

Les festivités ont démarré vendredi sous le signe de la joie et de l’enfance. La journée de dimanche sera dédiée aux familles.

bluewin.ch

L'initiative «Pas de Suisse à 10 millions» séduit les Suisses

 

L'UDC a de quoi se réjouir: son initiative fédérale «Pas de Suisse à 10 millions!», qui réclame un contrôle strict de l'immigration, séduit les citoyens. Selon un sondage représentatif réalisé fin novembre, 48% des personnes interrogées se disent favorables ou plutôt favorables au texte; alors que 41% y sont opposées ou plutôt opposées. Mais 11% se disent indécises.

Des résultats qui ne surprennent pas le politologue et prof de science politique à l’Uni de Genève, Pascal Sciarini. «Nous sommes encore loin de la votation et ce que l'on mesure aujourd'hui, c'est une empathie générale pour le texte. En outre, le contexte international n'est pas favorable à la migration, en Suisse comme dans de nombreux pays», relativise-t-il. Par ailleurs, les gens ne mesurent pas à ce stade les conséquences d'un oui à l'initiative, souligne-t-il, en citant en exemple la mise en danger de la voie bilatérale.

Duel droite-gauche

Sans surprise, c'est auprès de l'électorat UDC que le «oui» est le plus marqué. Ils sont 88% à plébisciter l'initiative. À l'inverse, à gauche, l'hostilité à l'initiative est très nette: 73% des sympathisants socialistes la balaient, tout comme 72% des Verts. Les Vert'libéraux lui disent non aussi à 64%. Le Centre est très indécis, avec 42% de oui et 43% de non. Quant aux électeurs PLR, ils sont 46% à approuver le texte (38% de non).


Ce résultat PLR choque Pascal Sciarini: «c'est en principe un électorat qui se soucie de l'économie. Or, on sait qu'on a besoin de la main d'œuvre étrangère pour la faire tourner», rappelle-t-il. «Ce résultat est la conséquence de la dérive droitière de l'ex-présidence du parti qui s'est beaucoup rapproché ces dernières années des thèses de l'UDC», analyse-t-il. «Le monde l'économie aura fort à faire pour renverser la vapeur.»

Les «retraités» disent non

Du côté de l'âge des sondés, tous les citoyens, qu'ils aient 18-34 ans, 35-49 ans ou 50-64 ans, acceptent le texte à 48, 47 et 51% (contre 37 à 39% de non). En revanche, les retraités sont les seuls à le rejeter à 49% (46% de oui). Mais Pascal Sciarini nuance: «c'est la seule tranche d'âge qui est aussi décidée (5% d'indécis), car elle est sans doute mieux au courant des enjeux. Les autres comptent encore un gros taux d'indécis (14 à 16%).»

Risque pour l'accord sur la libre circulation

Pour rappel, l'initiative «Pas de Suisse à 10 millions! (initiative pour la durabilité)» demande que la population résidante de la Suisse ne dépasse pas dix millions de personnes d'ici à 2050. Et si elle dépasse les 9,5 millions, le Conseil fédéral et le Parlement devraient prendre des mesures. Les personnes admises à titre provisoire ne pourraient plus obtenir d'autorisation de séjour, ni la nationalité suisse et n'auraient plus le droit de rester. Si ces mesures ne suffisent pas, Berne devrait alors résilier l'accord sur la libre circulation des personnes avec l'UE. En septembre, le National a clairement rejeté le texte. Le Conseil des États, s'il suit sa commission, devrait en faire autant lors de la session d'hiver.

On observe aussi une différence selon le lieu d'habitation des sondés. En effet, si les personnes qui vivent en agglomération ou à la campagne approuvent l'initiative à 51%, les citadins, eux, la rejettent à 49%, contre 39% de oui. Autre constat marqué: plus les revenus des sondés sont faibles, plus ils plébiscitent le texte: ainsi 65% de ceux qui gagnent moins de 4000 francs par mois lui disent oui (36% de non), alors qu'à l'inverse, ceux qui touchent plus de 16'000 francs par mois la rejettent à 49% (contre 40% de oui).

Christine Talos

20min.ch

samedi 6 décembre 2025

Toute l’histoire de la fondue

 


A peine la grisaille de l’automne fait-elle son retour que, dans toute la Suisse, les caquelons ressortent et la saison de la fondue recommence. Mais avant d’être ce plat rassembleur, presque mythique, la fondue fut longtemps un secret de montagne, un repas de nécessité.

La fondue telle qu’on la connaît aujourd’hui n’est pas une invention séculaire figée dans le temps. Elle est le produit d’une histoire faite d’ingéniosité alpine, de traditions, de marketing national et de culture populaire. Une évolution étonnante, parfois méconnue, qui dit beaucoup de la Suisse et de son rapport au terroir.

Qui a inventé la fondue?

C’est un mystère qui perdure aujourd’hui encore. Impossible de trancher sur une origine précise. La première mention dans un ouvrage de fromage fondu nous vient de Grèce. C’est Homère, qui, dans «L’Iliade», décrit un mets composé de fromage de chèvre fondu mêlé à du vin et de la farine.

Mais ce premier lien n’a rien d’une recette suisse: il montre simplement que l’idée de faire fondre du fromage est très ancienne.

Ce qui est certain, c’est que la fondue telle que nous la connaissons est née dans les montagnes suisses et dans les régions où se pratiquait l’élevage. Jusqu’au début du 19ème siècle, elle était un plat de montagne et souvent préparée avec du lait plutôt qu’avec du vin. Rien d’extravagant. Juste une manière ingénieuse de transformer des produits vieillissants en un repas chaud et nourrissant.

La popularité de la fondue ne débute vraiment qu’entre la fin du XIXᵉ siècle et la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est l’époque où la Suisse découvre le fromage comme produit de grande consommation. Longtemps réservé aux régions d’alpage, le fromage fondu reste inconnu du grand public: même au début du XXᵉ siècle, beaucoup de Suisses n’ont encore jamais entendu parler de fondue.

Tout change avec l’essor de la production fromagère. Grâce aux progrès agricoles du XIXᵉ siècle et aux nouvelles coopératives laitières, les meules quittent les caves d’affinage pour voyager à travers le monde. Le fromage gagne les villes, puis les cuisines bourgeoises, avant de s’imposer comme un aliment quotidien durant la Première Guerre mondiale, lorsque le lait devient un produit de base pour une grande partie de la population. En Romandie la fondue commence à s’imposer.

Mais c’est une autre force qui fera passer la fondue du statut de recette régionale à celui de plat national: la communication.


 


Une réussite marketing

Dès les années 1930, l’Union suisse du commerce du fromage (USCF) se met à promouvoir les mets à base de fromage pour soutenir la filière. Après 1945, l’organisation lance de vastes campagnes pour faire connaître la fondue dans tout le pays. 

La fondue est intrinsèquement liée à l'armée suisse : l'Union suisse du commerce du fromage (USCF) a intégré la fondue dans les menus militaires dès les années 1950, la transformant d'un plat régional en symbole national, souvent préparée par les hommes, et ramenant la recette à la maison. Cette stratégie marketing a solidifié sa place dans les foyers, tout en créant des coutumes masculines autour de sa préparation et en la promouvant comme un plat réconfortant pour les mauvais temps, renforçant l'idée d'un "esprit suisse" convivial. 

Les soldats ont ramené la recette chez eux après leur service, expliquant pourquoi la fondue est restée une affaire d'hommes dans beaucoup de familles. 

On peut notamment retrouver des archives de dégustations de fondues dans des villes alémaniques, où enfants, adultes et politiciens se rassemblent autour d’un caquelon pour goûter la fondue. L’objectif est clair: transformer une spécialité romande et fribourgeoise en particulier en symbole national. 

Gages et rituels : Des coutumes sont nées, comme payer une bouteille si l'on fait tomber son pain dans le caquelon, ajoutant à l'aspect ludique et social du repas. 



Une stratégie redoutablement efficace.

Ainsi, la fondue traverse le Röstigraben, s’invite sur les tables zurichoises et bâloises, et devient le repas convivial par excellence. Une préparation simple, même pour des grandes tablées et la garantie d’une ambiance chaleureuse pendant le repas: tout contribue à son succès. L’armée l’intègre dans son livre de cuisine, accélérant encore la diffusion du mets. 

La fondue n’est plus seulement un repas d’alpage: elle devient une manière de partager, de se retrouver, d’honorer un savoir-faire fromager unique. Et au cœur de cette histoire, une région s’impose comme le berceau incontesté de cette culture: Fribourg, terre de la moitié-moitié, des chalets d’alpage, du Gruyère AOP et d’une tradition fromagère séculaire.

Votre escapade fondue dans le canton de Fribourg

Envie d’une parenthèse gourmande dans une belle région? Direction le canton de Fribourg! Profitez du berceau historique de la célèbre moitié-moitié. Ici, la fondue n’est pas qu’un plat: c’est une tradition vivante, façonnée par des siècles de savoir-faire fromager et par l’alliance unique entre Le Gruyère AOP et le Vacherin fribourgeois AOP.

Entre chalets d’alpage, fromageries artisanales et restaurants typiques, Fribourg offre le décor idéal pour une escapade dédiée au plaisir et au terroir. C’est là que l’on retrouve l’essence même de la fondue: des produits authentiques, un goût inimitable et une convivialité qui réchauffe tout l’hiver.

De janvier à mars 2026, profitez de l’action «Berceau de la fondue»: en séjournant au moins deux nuits dans un hôtel partenaire, vous recevez un bon de 25 francs pour une fondue à savourer dans l’un des restaurants participants. L’occasion parfaite de partir à la découverte de la véritable fondue, là où tout a commencé.

De la tradition à la culture populaire

Dès le milieu du XXᵉ siècle, la fondue n’est plus seulement un mets hivernal: elle devient un signe distinctif de la culture helvétique. Les Suisses se l’approprient comme un rituel familial, un repas du dimanche, un symbole d’amitié. Dans les années 1960 et 1970, elle envahit les cuisines et les salles à manger, notamment grâce à l’arrivée du caquelon en fonte émaillée, plus stable et plus simple d’utilisation.

C’est aussi l’époque où les restaurants commencent à proposer des cartes entières dédiées aux fondues, où les réunions étudiantes et les soirées associatives se déroulent «autour du caquelon», et où la fondue apparaît pour la première fois dans les magazines féminins comme un plat «moderne, convivial et accessible».

Les variantes qui racontent les régions

Avec sa démocratisation, la fondue se met à voyager. Elle traverse les vallées, les cantons et les frontières, et chaque région lui impose sa signature:

La moitié-moitié fribourgeoise

Le classique absolu: du Gruyère AOP pour le goût, du Vacherin fribourgeois AOP pour l’onctuosité. Un équilibre quasi-parfait.

La 100% Vacherin

Plus douce, fondue à feu très doux, sans vin blanc, avec une texture coulante unique au monde.

Les versions contemporaines

Bolets, truffes, champagne, bière artisanale: les chefs s’emparent du plat et le réinventent, sans jamais trahir son esprit d’origine.

Ces variantes montrent à quel point la fondue, bien que profondément enracinée, n’a jamais cessé d’évoluer. Elle reste un terrain de créativité, une tradition vivante.

Une icône suisse, plus actuelle que jamais

Aujourd’hui, la fondue occupe une place singulière dans la gastronomie helvétique. Elle réunit toutes les générations, se partage dans des chalets, des restaurants, des refuges, des salons. On la mange après une journée de ski, lors d’un anniversaire ou au retour d’une balade d’hiver.

Elle fait partie du paysage suisse au même titre que les montagnes ou les fromageries: un plat simple, chaleureux, profondément ancré dans l’identité du pays.

Découvrir la fondue autrement

Pour celles et ceux qui souhaitent vivre la fondue au-delà du repas traditionnel, Fribourg propose cet hiver une série d’expériences entièrement dédiées à cet univers gourmand.


Des expériences autour du caquelon:


Train Fondue

Un train panoramique dans lequel on déguste une fondue en traversant des paysages enneigés.


Fondue Academy

Des ateliers immersifs qui dévoilent les secrets des fromagers et les techniques pour réussir une fondue parfaite.


La Maison du Gruyère

Une fromagerie vivante où l’on observe la fabrication du Gruyère AOP et où l’on comprend comment le terroir façonne le goût.


Dine and Light au Chalet

Une soirée mêlant gastronomie, atmosphère intimiste et jeux de lumière.


L'aventure fondue aux Paccots

Un kit complet pour improviser une fondue en pleine nature, une façon authentique de retrouver l’esprit des alpages.


Et ce n'est là qu'un échantillon, il reste encore bien davantage d'expériences à découvrir! 


Une fondue beaucoup trop liquide pour Norbert Tarayre

Dans une récente vidéo partagée sur les réseaux, l'ancien candidat de Top Chef Norbert Tarayre a décidé de mettre en avant le patrimoine fribourgeois à travers l'un de ses meilleurs plats: la fondue moitié-moitié.

Malheureusement, le résultat n'est pas au goût de son public suisse: le cuisinier français se fait railler dans les commentaires de la vidéo. S’il a le bon goût de sélectionner du Gruyère et du Vacherin Fribourgeois (on respire), de l'ail et du Chasselas, le résultat est, disons… plus proche d'une soupe que d'une fondue onctueuse.


La recette de Norbert:

Ingrédients : 

Gruyère Suisse 400g

Vacherin fribourgeois 400g

Ail 1 gousse

Vin blanc 300ml

Kirsch 2cl

Fécule 2g

Poivre


En tant que professionnel, voyant les ingrédients de sa recette, 

çà saute aux yeux que se sera trop liquide !

Norbert, je te conseille Gemini qui te donnera les bonnes quantités


Première erreur du cuisinier: faire sa fondue dans une casserole en inox et non dans un caquelon. Norbert Tarayre enchaîne ensuite sur une autre entorse en ajoutant son fromage dans un vin à ébullition. Remuant sa fondue bien trop chaude, bien trop liquide, il explique que celle-ci ne doit pas être immédiatement épaisse, qu'elle va commencer à réduire "au fil du temps, de la dégustation".

Sauf que ce n'est pas du tout comme ça qu'on fait une fondue, lui rappellent les commentaires. "Mélanger à feu moyen jusqu’à obtenir une consistance crémeuse", corrige l'un d'eux. "Tout doux le feu, on prend son temps pour la préparer et la manger", ajoute un autre commentaire. "Il te manque l’élément essentiel: le caquelon en fonte", font remarquer plusieurs utilisateurs. Certains partagent même des vidéos de leurs fondues pour montrer la bonne consistance que doit avoir le plat.

Cher Norbert, on ne t'en veut pas (trop). Si tu nous lis, sache que tu es le bienvenu dans le canton, et c'est avec plaisir qu'on te fera découvrir notre cher patrimoine culinaire. 

Ah, et un dernier détail: la croûte de fromage qui se forme au fond du caquelon, on appelle ça la religieuse par chez nous!

Mattia Pillonel

Egger Ph.

frapp.ch

Fribourg: vers une baisse du nombre de vignettes de parking

 

La ville de Fribourg s'attaque à un problème de stationnement: dans plusieurs quartiers, le nombre de vignettes délivrées dépasse le nombre de places disponibles. "Cette situation contrevient au règlement actuel, qui interdit ce déséquilibre", insiste Pierre-Olivier Nobs, conseiller communal.

Une commission travaille sur un avant-projet qui devra être examiné par le Conseil général. L'objectif: mettre en adéquation le nombre de vignettes avec le nombre de places par quartier. Les modalités restent à définir: hausse tarifaire, critères plus restrictifs, ou combinaison des deux.

Après deux ans d'attente, le canton a validé l'examen préalable. Le processus d'approbation prendra encore du temps. La réforme pourrait entrer en vigueur dans le courant de l'année 2026. 

Actuellement, le prix d'une vignette pour un résident de la ville s'élève à 396 francs.

Premier constat après 3 jours de gratuité

Pierre-Olivier Nobs réagit aussi à la première heure de parking gratuite, en vigueur depuis lundi. "On constate ce qu'on redoutait: du cabotage de places de parc avec des champions qui arrivent à déplacer six fois leur voiture pendant la même journée sur le même parking. Ça laisse quand même présager que le taux de rotation va clairement être diminué en Ville de Fribourg, avec comme grand perdant très probablement les commerçants."

La gratuité ne s’applique pas partout: la zone autour de la gare, par exemple, reste payante et continue de fonctionner comme un dépose-minute.

La ville de Fribourg estime que cette heure de parking va coûter plus de 3 millions de francs à la collectivité. Pour rappel, la population avait accepté l'an dernier cette mesure en votation.

frapp.ch

vendredi 5 décembre 2025

Alléluia, saint Nicolas retrouve sa crosse à l’entrée de la cathédrale

 

Dérobée il y a plus de deux ans, l’ancienne crosse de saint Nicolas n’a pas été retrouvée. 
Une réplique a été sculptée et posée ce jeudi
Antoine Vullioud


Sonnez hautbois, résonnez musettes! Le saint Nicolas de la cathédrale a retrouvé sa crosse traditionnelle. L’objet liturgique a été reposé ce jeudi dans la main droite de la statue du saint homme. Celle qui est placée juste en dessous du Christ en majesté sur le porche de la cathédrale. Le vénérable évêque de Myre, patron de la ville de Fribourg, pourra à nouveau tenir son rang dans quelques heures: sa fête patronale promet d’attirer, samedi, plus de 25 000 personnes en ville. La crosse d’origine, dérobée depuis plus de deux ans, est restée introuvable à ce jour.

L’ADN de Fribourg

«C’est une bonne nouvelle… une très bonne nouvelle», se réjouit Jean-Jacques Martin, prévôt de la cathédrale. Il contemplait jeudi la pose de la crosse de rechange par les employés de l’atelier d’ébénisterie d’Aurélien Chenaux, à Hauterive. En faisant remarquer que l’événement est discret mais qu’il revêt une grande importance pour l’édifice religieux. Comme pour la ville et le canton. On aurait pu, c’est vrai, convoquer les fifres, les fanfares et donner des concerts d’orgue pendant trois jours, tant l’évêque de Myre a de l’importance pour les Fribourgeois, bien au-delà des milieux catholiques. «L’ADN de Fribourg, c’est Saint-Nicolas, Gottéron et le gruyère», rappelait un badaud ce jeudi.

Le vol de la crosse de saint Nicolas, probablement survenu en 2022, révélé par La Liberté il y a tout juste une année, avait tout d’un acte sacrilège. Le larcin a été commis au cœur de Fribourg, sur la devanture de son bâtiment le plus emblématique. «Nous avons d’abord voulu croire qu’il s’agissait d’une mauvaise farce et que cette crosse allait être restituée», explique Natascha Gross, responsable de la cathédrale au Service des bâtiments de l’Etat. Une plainte avait été déposée à la police cantonale et une enquête ouverte pour tenter de retrouver l’objet patrimonial.

Un mécréant culotté

Malgré un minutieux visionnage des caméras de surveillance installées sur la façade du bâtiment de police de la place de Notre-Dame, le monte-en-l’air mécréant n’a pas pu être identifié. Il en a fallu du culot pour dérober la crosse de l’évêque de Myre, en se hissant à plus de quatre mètres du parvis, probablement avec une échelle. La crosse n’est jamais reparue, contrairement à ce pied de chandelier qui avait été dérobé à la cathédrale il y a une quinzaine d’années et que l’auteur de «l’emprunt» avait restitué.

Si la statue polychrome du XVIIe siècle possède une valeur patrimoniale, la crosse «n’a aucune valeur marchande», souligne Stanislas Rück, chef du Service des biens culturels. «Heureusement que l’auteur de ce vol n’a pas abîmé la statue ou d’autres éléments du porche.»

Propriétaire du bâtiment religieux, l’Etat de Fribourg a décidé de faire fabriquer une nouvelle crosse. «Nous avons attendu que les travaux de rénovation du quartier du Bourg soient terminés avant de la reposer», indique Natascha Gross. A l’atelier d’Hauterive, c’est la sculptrice Sophie Ney qui a été chargée d’en réaliser une nouvelle, copie conforme de l’originale. Elle a été fabriquée en bois de tilleul, comme la statue.

Feuilles d’or

«Je me suis basée sur des photos pour la reconstituer en utilisant un tour et des gouges de manière traditionnelle», raconte Sophie Ney. Sculpter les ornements baroques de la houlette lui a pris plusieurs jours. Elle confie que «ça fait bizarre» de voir son travail mis en lumière de cette façon, alors que ses réalisations restent le plus souvent discrètes. «Saint Nicolas, c’est une star, on dit qu’il a fait des miracles et sauvé des enfants.» L’artisane a été autorisée à signer son œuvre de manière discrète.

Le restaurateur Christoph Fasel suivait lui aussi la pose, jeudi. «J’ai appliqué les dorures ces derniers jours en utilisant des feuilles d’or pour la tête et d’or blanc pour le manche. Il fallait respecter au mieux les tons d’origine pour que rien ne jure avec la statue polychrome», dit l’artisan de Tavel. L’opération de remplacement aura coûté environ 4000 francs.

Le retour de cette crosse constitue une nouvelle heureuse à quelques heures de la Saint-Nicolas. «Je crois que c’est un signe extrêmement positif pour beaucoup de Fribourgeois», se réjouit Natascha Gross. Elle-même enfant de Fribourg, ancienne élève du Collège Saint-Michel, qui organise le cortège et la fête chaque année, elle se dit sensible à ce symbole. «Saint Nicolas a toujours été un porteur de bonnes nouvelles, une figure qui rassemble», commente Stanislas Rück.

Objet anachronique

Evêque de Myre (dans l’actuelle Turquie) au IVe siècle, saint Nicolas porte traditionnellement la mitre et la crosse dans l’iconographie religieuse. Son sosie du cortège de samedi, incarné par un élève de Saint-Michel, arborera lui aussi une crosse face au véritable évêque du diocèse, Charles Morerod, qui l’accueillera devant «sa» cathédrale. Pourtant, l’évêque historique de Myre n’a jamais été «crossé», puisque cet attribut n’est apparu qu’au début du Moyen Age, rappelait en 2023 l’abbé historien Jacques Rime.

L’origine de la crosse de l’évêque est «pastorale, au sens premier du terme», indique le site d’information chrétien Aleteia. «La houlette est ainsi utilisée par les bergers pour ramener leurs brebis dans l’enclos. A l’image du Christ Bon Pasteur, l’évêque a charge d’âmes sur le territoire qu’il se voit confié. Le bâton pastoral est le signe de cette juridiction qui est d’abord un ministère: garder la foi des apôtres et conduire le peuple de Dieu.»

Patrick Chuard

laliberte.ch

mercredi 3 décembre 2025

Infertilité: le natel serait-il l'ennemi du spermatozoïde?

 

Qui a dit que c’était facile d’avoir un enfant? Probablement la cigogne. Ce n’est en tout cas pas ce qui est ressorti hier soir de la conférence sur la procréation médicalement assistée (PMA) à l’Hôpital fribourgeois. Le ton était donné d’emblée avec des chiffres marquants: dans les pays développés, un couple sur six fait face à des difficultés pour concevoir. En Suisse, 10 à 15% des couples rencontrent actuellement des complications.

Environ 30% des cas d’infertilité sont liés à des facteurs masculins, 30% à des facteurs féminins, 30% à des facteurs mixtes, et 10% restent inexpliqués. Les causes sont nombreuses et bien connues, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes: facteurs génétiques, consommation de substances (drogues, médicaments, alcool), troubles hormonaux, âge…

Depuis quelques années, une nouvelle cause liée l’alimentation se confirme. "Ce qu’on observe de plus en plus ces dernières années, ce sont les problèmes d’obésité chez certaines patientes. Ce facteur réduit les chances de grossesse et augmente les risques de fausses couches et de prématurité", explique Dorothea Wunder, docteure spécialiste en endocrinologie gynécologique. 

Le natel, ennemi du spermatozoïde

Dans l’assemblée, un homme lève la main: "Le natel cause-t-il l’infertilité chez les hommes, mythe ou réalité?" La question fait mouche. Selon la docteure Wunder et son collègue, le docteur Slim Khedhri, plusieurs urologues évoquent l’impact potentiel des ondes des téléphones portables dans leurs rapports.

"Garder son téléphone dans la poche du jean chauffe la zone proche des testicules et la chaleur peut affecter la mobilité des spermatozoïdes", répondent-ils. Il n’existe toutefois pas encore d’étude scientifique concluante. "Par précaution, il vaut mieux éviter de le porter dans la poche", ajoute la docteure Wunder. 

Pas de miracle

"La PMA ne fait pas des miracles", insiste-t-elle. L’HFR dispose de tous les traitements, équipements de pointe et d’un laboratoire certifié (Fertas), mais rien n’est garanti. Les chances de grossesse restent limitées: environ 15% par cycle en moyenne pour une insémination intra-utérine, ou 50% pour une fécondation in vitro (FIV), 35% pour les jeunes femmes.

La PMA n'est pas sans risque

Un parcours lourd, tant physiquement que financièrement. L’assurance de base couvre les examens diagnostiques, les traitements hormonaux de stimulation et l’insémination, mais "à partir de 38-40 ans, certaines assurances peuvent refuser de prendre en charge l’insémination, il faut donc faire attention et demander", précise Dorothea Wunder. La FIV, elle, n’est pas prise en charge, sauf en cas de traitement stérilisant antérieur (par exemple une chimiothérapie pour un cancer). La facture pour cette technique tourne autour de 9'000 francs, variable selon les protocoles et le nombre d’essais.

Soutien psychologique

Dépenses, intrusion dans l’intimité sexuelle, traitements hormonaux… La PMA peut être un véritable parcours du combattant pour un couple. Laura Kaelin, psychologue à l'HFR a détaillé hier soir les émotions vécues: sentiment d’échec, isolement, culpabilité, rumination ou stress. "Je reçois souvent une seule personne du couple. Elle vient sans trop savoir d'où vient le stress ou la dépression qu'elle ressent." 

Elle recommande une pratique issue de la psychologie positive. "C'est le compas du bien-être, un concept qui permet de limiter les épisodes d’anxiété ou de stress. Il aide à comprendre et à évaluer les différentes dimensions de l'épanouissement", explique Laura Kaelin.

Un travail mené autour de quatre axes: sommeil, alimentation, émotions, social. Mieux les ajuster au quotidien permettrait de mieux gérer la charge mentale du parcours. 

Yann Girard

frapp.ch

mardi 2 décembre 2025

La police fribourgeoise arrête trois ressortissants étrangers en flagrant délit de vol

 

La police cantonale fribourgeoise a été alertée lundi peu avant minuit d'un cambriolage en cours à Marly, indique-t-elle mardi dans un communiqué. Les policiers dépêchés sur place ont aperçu trois hommes sur le toit d'un magasin d'alimentation. Le trio s'est alors enfui à pied.

Durant sa fuite, l'un des auteurs présumés a chuté d'une falaise dans le secteur du bois des Rittes. En plus de la police, une ambulance, un hélicoptère de la Rega et une colonne de secours sont alors intervenus. L'homme a été hélitreuillé puis héliporté vers un hôpital, qu'il a pu quitter mardi dans la matinée.

Arrestations provisoires

Les agents s'en sont remis au flair d'un chien policier pour retrouver un deuxième auteur présumé du cambriolage, caché dans le jardin d'une propriété privée. Enfin, le troisième fuyard a été interpellé au petit matin dans le district de la Singine.

Les cambrioleurs sont âgés de 23, 27 et 28 ans. Il s'agit de deux ressortissants marocains et d'un ressortissant algérien. Ils ont été placés en arrestation provisoire et trois plaintes ont été déposées. Des investigations sont en cours.

ATS