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vendredi 11 novembre 2016

«Les nôtres d'abord»: le Tessin en ordre de bataille


Gabriele Pinoja présidera la commission chargée d'appliquer la loi votée par les Tessinois le 25 septembre dernier. (photo: Keystone)



Par 58 voix contre 10 et deux abstentions, le parlement tessinois a mis en place une commission chargée de plancher sur l'application de ce texte qui avait été accepté en votation à près de 60% le 25 septembre.

Formée de six membres, soit un pour chaque parti siégeant au parlement, la commission devra présenter un rapport intermédiaire d'ici la fin de l'année et soumettre un texte de loi au Grand Conseil avant le 31 mars 2017. La requête d'une commission parlementaire constitutive est l'oeuvre du groupe parlementaire PDC et Génération Jeunes.

Cet organe aura pour tâche de proposer et traiter des projets de loi ou de décrets législatifs ainsi que des motions. Il devra aussi veiller à ce que les articles constitutionnels soient concrètement appliqués, pour autant que l'Assemblée fédérale donne sa garantie à l'application.

Présidée par le député Gabriele Pinoja (UDC), la commission devra donc définir les modalités d'introduction des articles demandant que, dans le domaine de l'emploi privé ou public, les résidents suisses ou étrangers du canton aient la priorité par rapport aux frontaliers.

Les employeurs devront aussi respecter les salaires fixés par les contrats collectifs, et les places vacantes devront être annoncées aux offices de l'emploi. Un terme devra par ailleurs être mis au phénomène du dumping salarial et aux licenciements abusifs.

Tollé en Lombardie

Acceptée par 58% des votants tessinois, l'initiative de l'UDC «Prima i nostri» avait suscité un certain tollé en Italie, notamment dans la région limitrophe de la Lombardie, d'où viennent la plupart des 60'000 frontaliers qui entrent quotidiennement au Tessin.

Dans un premier temps, le président de la Lombardie Roberto Maroni avait qualifié l'initiative de «mesure contre les frontaliers». Puis le 12 octobre, lors d'une rencontre avec le président du gouvernement tessinois Paolo Beltraminelli, il avait minimisé ses propos et souligné que les relations entre le Tessin et la Lombardie restaient bonnes malgré tout.

L'Union européenne n'avait pas non plus vu d'un bon il cette initiative, estimant qu'elle n'améliorerait pas les rapports avec la Confédération, déjà tendus depuis le 9 février 2014.

ATS