Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 14 février 2018

Les nouveaux paysans vont-ils sauver l'agriculture suisse?



Chaque jour, quatre fermes disparaissent en Suisse. Et si la solution à cette lente agonie était dans la vente directe et les modèles participatifs, déconnectés de la grande distribution?

En 1996, il y avait encore près de 80'000 exploitations agricoles en Suisse. Aujourd’hui, il en reste à peine plus de 50'000. Parallèlement, on voit que les fermes qui résistent le mieux à cette érosion sont les plus grosses: en 20 ans, le nombre de domaines de plus 30 hectares a presque doublé.

Diminution du nombre des fermes en Suisse en 20 ans

Aujourd’hui, il faut vraiment avoir la foi pour reprendre le domaine de ses parents ou carrément se lancer dans l’agriculture. Certains le font pourtant, en adoptant un «business model» radicalement différent des autres: ils vendent directement aux consommateurs au lieu de passer par les grands distributeurs, qui accaparent encore 80% de la production agricole suisse.

D’où les offres de paniers contractuels, paniers de saison ou paniers bio. On est là dans l’économie participative: les clients passent un contrat avec les producteurs et reçoivent régulièrement leurs produits, locaux, de saison et le plus souvent bio.

Exemple dans la campagne genevoise, où Thomas Descombes s'est lancé dans l'agriculture il y a une dizaine d'années. Pour financer son projet, il a fait un appel aux dons par un tout-ménage. «La proposition, c’était que je cultive et que les gens s'inscrivent pour devenir des consommateurs réguliers de mes paniers de légumes. C'était donc l'établissement d'un contrat entre eux et moi», explique-t-il. Et ça marche. Aujourd’hui, il envisage de monter un supermarché participatif avec d'autres agriculteurs.

Autre modèle dans le canton Thurgovie, où Guido Leutenegger a créé une entreprise d’élevage dont les clients sont tous sociétaires. Ils peuvent par exemple investir en achetant une vache pour 1250 francs. En échange, ils reçoivent pour 350 francs de viande pendant cinq ans. Au final, ils économisent donc 500 francs. L’éleveur a commencé en 1990 avec deux poules et une vache. Aujourd’hui, il a pu multiplier sa production par mille.