Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 30 juillet 2008

Histoire de l'hymne national Suisse

Jusqu'à la fin du 19e siècle il n'existe aucune tradition d'hymne national suisse.

Le chant patriotique «Ô Monts indépendants» (en allemand : Rufst du mein Vaterland, en italien : Ci chiami o patria, en romanche : E clomas, tger paeis), composé en 1811 par Johann Rudolf Wyss (1743-1818) , a été le premier hymne patriotique et le plus utilisé jusqu'en 1961.
Le cantique suisse, quant à lui, est composé en 1841 par Alberich Zwyssig (1808-1854) avec les paroles de Leonhard Widmer (1809-1867). Depuis cette date il fut fréquemment chanté lors d'évènements patriotiques où les chœurs d'hommes de tout le pays l'ajoutent à leur répertoire avec des traductions en Suisse Romande et au Tessin. Le Conseil fédéral refusa cependant plusieurs fois de l'adopter comme hymne officiel, voulant laisser le peuple décider quelle chanson il désirait car le chant patriotique Ô Monts indépendants était déjà utilisé pour les cérémonies politiques ou militaires.


Le fait que l'hymne Suisse Ô Monts indépendants sur la mélodie de God Save the Queen, ait la même mélodie que l'hymne Britannique créa des situations embarrassantes lorsque les hymnes nationaux britannique et suisse étaient joués en même temps. Le cantique suisse purement helvétique remplaça alors provisoirement, en 1961, l'hymne Ô Monts indépendants.
Après une période d'essai de trois ans avec un statut provisoire prolongé en 1965, le cantique suisse obtient le rang d'hymne national pour une période illimitée.

Le statut provisoire n'est supprimé que dix ans plus tard sans toutefois exclure la possibilité d'un changement ultérieur. Un concours eut lieu en 1979 afin de chercher un successeur au cantique suisse. En dépit des nombreuses propositions, aucune des compositions en question ne rallie autant de voix que le chant de Zwyssig.

Le cantique suisse obtint finalement son statut définitif le 1er avril 1981, le Conseil fédéral constatant qu'il s'agissait là d'un chant purement suisse, digne et solennel.

Rufst Du, mein Vaterland
(français : «O Monts indépendants» ; italien : «Ci chiami o patria» ; romanche : «Clomas d'e, tger paeis») est l'ancien hymne national Suisse, qui a été remplacé en 1961 par le Cantique suisse. Son texte a été écrit en 1811 par le professeur de philosophie Bernois Johann Rudolf Wyss. La musique de l'hymne était «God Save the Queen», l'hymne national du Royaume-Uni. Les similarités entre l'hymne national britannique et l'hymne national suisse ont mené au désir de trouver un remplacement, qui a été trouvé avec le Cantique suisse, qui est chanté aujourd'hui comme l'hymne national suisse.

Le chant patriotique :
Rufst du, mein Vaterland


Texte français
1.
O monts indépendants,
Répétez nos accents,
Nos libres chants.
A toi patrie,Suisse chérie,
Le sang, la vie
De tes enfants.

2.
Nous voulons nous unir,
Nous voulons tous mourir
Pour te servir.
O notre mère!
De nous sois fière,
Sous ta bannière
Tous vont partir.

3.
Gardons avec fierté
L'arbre au Grütli planté
La liberté!
Que d'âge en âge,
Malgré l'orage,
Cet héritage
Soit respecté.


Texte allemand
1.
Rufst du mein Vaterland
Sieh uns mit Herz und Hand,
All dir geweihtHeil dir,
Helvetia!
Hast noch der Söhne ja,
Wie sie Sankt Jakob sah,
Freudvoll zum Streit!

2.
Da, wo der Alpenkreis
Nicht dich zu schützen weiss
Wall dir von Gott,
Stehn wir den Felsen gleich,
Nie vor Gefahren bleich,
Froh noch im Todesstreich,
Schmerz uns ein Spott.

3.
Vaterland, ewig frei,
Sei unser Feldgeschrei,
Sieg oder Tod!
Frei lebt, wer sterben kann,
Frei, wer die Heldenbahn
Steigt als ein Tell hinan.
Mit uns ist Gott!

4.
Doch, wo der Friede lacht
Nach der empörten Schlacht
Drangvollem Spiel,
O da viel schöner, traun,
Fern von der Waffen Grau'n,
Heimat, dein Glück zu bau'n
Winkt uns das Ziel!


Texte italien
1.
Ci chiami, o Patria,
Uniti impavidi
Snudiam l'acciar!
Salute Elvezia!
Tuoi prodi figli,Morat,
San Giacomo,
Non obliar!

2.
Laddove è debole
Dell'Alpi l'egida
Che il ciel ci di è,
Ti farem argine
Dei petti indomiti:
E' dolce, Elvezia
Morir per te!

3.
Ma quando l'angelo
Di pace assidesi
Sui nostri allor,
Soletta Elvezia,
L'arti e l'industrie,
Oh! quanto apprestano
Nuovo splendor!


Texte romanche
1.
E clomas, tger paeis,iglis ties unfants baleisan grevs cumbats.
Nous suandagn gugentigl ties appel gugentcugl
Spiert e cor valentdigls antenats.

2.
Ma noua tg'igl ramparn'at pò betg ple tgirar,è igl Signour.
Sot sia protecziun,davaint'igl pour liun,stat aint cun persvasiunper noss'onour.

3.
O tger paeis an flour,a tè nous dagn santouran pietad.
Tè lainsa onorarigl ties cunfegn salvar,defender segl ramparla libertad.





Le cantique Suisse
(hymne officiel de la Suisse) :
le chant de Zwyssig


Paroles
Le texte allemand de Leonhard Widmer (1809-1867) est le texte original. Des versions ont été écrites ensuite dans toutes les langues officielles suisses, mais qui n'en sont pas des traductions, puisque le sens des textes diffère. De plus, il existe deux versions en langues rhéto-romanes : l'une, en ladin (le texte est de Gion Antoni Bühler (1825-1897) et l'autre, en Romanche, en dialecte Sursilvan exactement (le texte est du à Alfons Tuor (1871-1904)).



Français : Cantique suisse
Charles Chatelanat
(1833-1907)



1ère strophe
Sur nos monts, quand le soleil.
Annonce un brillant réveil,
Et prédit d'un plus beau jour le retour,
Les beautés de la patrie
Parlent à l'âme attendrie;
Au ciel montent plus joyeux (bis)
Les accents d'un cœur pieux,
Les accents émus d'un cœur pieux.






2ème strphe
Lorsqu'un doux rayon du soir
Joue encore dans le bois noir,
Le cœur se sent plus heureux près de Dieu.
Loin des vains bruits de la plaine,
L'âme en paix est plus sereine,
Au ciel montent plus joyeux (bis)
Les accents d'un cœur pieux,
Les accents émus d'un cœur pieux.







3ème strophe
Lorsque dans la sombre nuit
La foudre éclate avec bruit,
Notre cœur pressent encore le Dieu fort;
Dans l'orage et la détresse
Il est notre forteresse;
Offrons-lui des cœurs pieux : (bis)
Dieu nous bénira des cieux,
Dieu nous bénira du haut des cieux.





4ème strophe
Des grands monts vient le secours;
Suisse, espère en Dieu toujours!
Garde la foi des aïeux,
Vis comme eux!
Sur l'autel de la patrie
Mets tes biens, ton cœur, ta vie!
C'est le trésor précieux (bis)
Que Dieu bénira des cieux,
Que Dieu bénira du haut des cieux.



Allemand : Schweizerpsalm
Leonhard Widmer
(1809-1867)
Trittst im Morgenrot daher,
Seh'ich dich im Strahlenmeer,
Dich, du Hocherhabener, Herrlicher!
Wenn der Alpenfirn sich rötet,
Betet, freie Schweizer, betet!
Eure fromme Seele ahnt(bis)
Gott im hehren Vaterland,
Gott, den Herrn, im hehren Vaterland.




Kommst im Abendglühn daher,
Find'ich dich im Sternenheer,
Dich, du Menschenfreundlicher,
Liebender!In des Himmels lichten Räumen
Kann ich froh und selig träumen!
Denn die fromme Seele ahnt
Gott im hehren Vaterland,
Gott, den Herrn, im hehren Vaterland.




Ziehst im Nebelflor daher,
Such'ich dich im Wolkenmeer,
Dich, du Unergründlicher, Ewiger!
Aus dem grauen Luftgebilde
Tritt die Sonne klar und milde,
Und die fromme Seele ahnt
Gott im hehren Vaterland,
Gott, den Herrn, im hehren Vaterland.



Fährst im wilden Sturm daher,
Bist du selbst uns Hort und Wehr,
Du, allmächtig Waltender, Rettender!
In Gewitternacht und Grauen
Lasst uns kindlich ihm vertrauen!
Ja, die fromme Seele ahnt,
Gott im hehren Vaterland,
Gott, den Herrn, im hehren Vaterland.


Italien : Salmo svizzero
Camillo Valsangiacomo
(1898-1978)

Quando bionda aurora il mattin c'indoral'alma mia t'adora re del ciel!
Quando l'alpe già rosseggiaa pregare allor t'atteggia;in favor del patrio suol,cittadino Dio lo vuol.
Se di stelle è un giubilo la celeste sferaTe ritrovo a sera o Signor!
Nella notte silenziosal'alma mia in
Te riposa:libertà, concordia, amor,all'Elvezia serba ognor.
Se di nubi un velo m'asconde il tuo cielopel tuo raggio anelo Dio d'amore!
Fuga o sole quei vaporie mi rendi i tuoi favori:di mia patria deh!
Pietàbrilla, sol di verità
Quando rugge e strepita impetuoso il nembom'è ostel tuo grembo o Signor!
In te fido
Onnipossentedeh, proteggi nostra gente;
Libertà, concordia, amor,all'Elvezia serba ognor.



Romanche : psalm svizzer
En l'aurora la damaun ta salida il carstgaun,spiert etern dominatur,
Tutpussent!
Cur ch'ils munts straglischan sura,ura liber Svizzer, ura.
Mia olma senta ferm,
Mia olma senta ferm Dieu en tschiel,il bab etern,
Dieu en tschiel, il bab etern.
Er la saira en splendur da las stailas en l'azurtai chattain nus, creatur,
Tutpussent!
Cur ch'il firmament sclerescha en noss corsfidanza crescha.
Mia olma senta ferm,
Mia olma senta ferm
Dieu en tschiel,il bab etern,
Dieu en tschiel, il bab etern.
Ti a nus es er preschent en il stgir dal firmament,ti inperscrutabel spiert,
Tutpussent!
Tschiel e terra t'obedeschanvents e nivels secundeschan.
Mia olma senta ferm,
Mia olma senta ferm Dieu en tschiel,il bab etern,
Dieu en tschiel, il bab etern.
Cur la furia da l'orcan fa tremblar il cor umanalur das ti a nus vigur,
Tutpussent!
Ed en temporal sgarschaivelstas ti franc a nus fidaivel.
Mia olma senta ferm,
Mia olma senta ferm Dieu en tschiel,
Il bab etern,
Dieu en tschiel, il bab etern.



Tentatives de remplacement

La popularité du cantique suisse n'est pas acquise. En effet, il est démontré par divers sondages qu'au moins un tiers des personnes consultées ne connaissent pas du tout l'hymne national et que seul un très faible pourcentage est capable de le chanter par cœur dans son intégralité.


Il y eut deux tentatives pour remplacer le cantique suisse :


En 1986 Roulez tambours du Romand Henri-Frédéric Amiel est proposé par l'Alliance nationale. Ensuite, à la fin des années 1990, la fondation Pro CH 98 a également tenté de promouvoir un nouveau cantique composé par l'Argovien Christian Daniel Jakob.
Ces tentatives n'ont pas abouti.