Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 7 mai 2009

Fribourgeois célèbres : L'abbé Joseph Bovet (1879-1951)

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Fils de Pierre Bovet et de Marie Josephine Andrey, Joseph Bovet est né à Sâles, en Gruyère, le 8 octobre 1879. Troisième enfant d’une famille de dix, il entreprend le parcours scolaire caractéristique des jeunes qui se destinent à la prêtrise. Ecole primaire dans son village natal, Collège Saint-Charles à Romont, Collège Saint-Michel à Fribourg (1896-1900), passage par Einsiedeln (1900-1901) avant un séjour d’étude au couvent bénédictin de Seckau en Autriche (1903). Ses études au Séminaire de Fribourg achevées, il est ordonné prêtre le 23 juillet 1905.

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Durant cette première période, Joseph Bovet s’initie de différentes manières à la musique. Avec son père, instituteur, il collecte des partitions et des chansons anciennes, qui sont rassemblées dans les volumes de La Gruyère illustrée. Ce travail d’ «ethnomusicologue» lui permet de nourrir ses connaissances au sujet de la musique populaire régionale. Au Collège Saint-Michel, il dirige la fanfare pour laquelle il compose quelques marches. A Einsiedeln, il étudie l’orgue avec le père Staub et le chant grégorien avec le père Breitenbach, alors qu’à Seckau il parfait sa formation musicale. De 1905 à 1908, il accomplit son ministère dans la paroisse Notre-Dame à Genève, un milieu urbain qui ne lui convient pas spécialement. Mais Joseph Bovet se fait remarquer par sa hiérarchie comme un entraîneur et un entrepreneur. Ainsi dirige-t-il en avril 1907 une de ses compositions, Plaintes du comte de Gruyères en exil. Mais en 1908, l’évêque et le Gouvernement rappellent ce jeune prêtre plein de promesses. En quelques années, ils lui confient des responsabilités importantes pour la formation musicale du canton. Dès ce moment - et jusqu’en 1949 - il forme musicalement les instituteurs fribourgeois en sa qualité de professeur à l’Ecole normale d’Hauterive. A cette responsabilité s’ajoute, dès 1910, la charge de professeur de chant sacré au Séminaire diocésain. Ainsi, durant quatre décennies, l’abbé Bovet tient en ses mains la formation des deux courroies de transmission que sont les instituteurs et les prêtres.
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Grâce à ce travail pédagogique, il parvient à réorienter de manière fondamentale l’activité musicale fribourgeoise. Des ouvrages comme Le Kikeriki (1933) et L’Ecolier chanteur (1936) rencontrent un vif succès dans les établissements scolaires de Suisse romande. Rapidement, le prêtre devient le moteur de toute la vie musicale de son canton. Nommé maître de chapelle à la cathédrale Saint-Nicolas - en 1923 - il assied son influence sur la musique liturgique. Dès 1916 en effet, à la demande de son évêque, il avait pris les rênes du mouvement des Céciliennes, ces chœurs d’église qui animent musicalement la liturgie. Durant près de trente ans, l’abbé Bovet est de toutes les fêtes, de tous les concours, de tous les cours de formation. Il est l’âme du mouvement, dont il va tripler les effectifs pour les hisser à 4000 membres en 1946. Mais Joseph Bovet développe également une autre facette de son talent, celui de chef d’orchestre et de chœur. La Landwehr, l’Orchestre de la ville, la Société de chant de la ville de Fribourg, le Groupe choral qu’il fonde en 1918, le Chœur-Mixte de Saint-Nicolas, la Maîtrise de Saint-Nicolas plus connue sous le nom des Pinsons de l’abbé Bovet : impressionnante est la liste des ensembles dirigés par l’abbé. A leur tête, ils interprètent ses propres partitions mais s’aventurent aussi vers le grand répertoire. Paulus et le Lauda Sion de Mendelssohn, la Création et les Saisons de Haydn, le Désert de David, les Requiem de Mozart et de Cherubini, la Passion selon Saint-Marc de Perosi, de nombreuses cantates de Bach mais aussi des œuvres plus contemporaines comme le Roi David de Honegger et le Psaume LXXX de Roussel. A travers ces multiples activités, celui qui est chanoine du Chapitre de Saint-Nicolas depuis 1930 influence le goût musical collectif.
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Durant la Deuxième guerre mondiale, il participe à la Défense nationale spirituelle en sillonnant la Suisse entière, accompagné de ses ensembles, donnant causeries et auditions à la troupe et aux civils, dont il remonte le moral. Le nom de Joseph Bovet est resté attaché à ces structures musicales, dont certaines lui ont survécu. Mais son rayonnement, l’abbé le doit aussi à ses compositions. Ce sont pas moins de 3000 œuvres qui composent actuellement son catalogue.
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Réparties assez équitablement entre profane et sacré, ces compositions, d’inégales dimensions et valeurs, ont été notamment diffusées dans de nombreux chansonniers édités dans toute la Suisse romande. Durant la première moitié du XXe siècle, rares sont les recueils de chant qui ne contiennent des compositions de Bovet. Emblème de cette production, le Vieux chalet (1911) a rencontré dès sa publication un immense succès, traduit dans de très nombreuses langues. Si les œuvres de l’abbé Bovet ont touché le peuple, c’est notamment en raison de la simplicité de leur forme, de leur qualité mélodique, du caractère rassurant qui en émane. Perçu comme un des maîtres de la chanson populaire, Bovet a su offrir à ses contemporains une sorte de « patrie musicale », au moment où la société rurale subissait les assauts de la modernité. Ses festivals, et notamment Mon Pays (1934) monté à l’occasion du Tir fédéral, furent de grandioses mises en scène d’un pays à la recherche de son identité. Présenté à la fin de sa vie comme le « barde du pays », le charismatique prêtre a joui d’une immense popularité, au point d’avoir des obsèques quasi nationales, à son décès le 10 février 1951. Par deux fois, les Fribourgeois lui ont élevé une statue : à Fribourg en 1955 et à Bulle en 1957. Une chose unique dans les annales du canton. Sa mémoire a fait l’objet d’un véritable culte, notamment parmi les Fribourgeois de l’extérieur, une association issue de l’exode rural qui a fixé la figure du musicien sur son drapeau. En 2001, à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, les nombreuses manifestations et concerts ont témoigné de la pérennité du souvenir d’un musicien qui tient, pour Fribourg, d’un véritable lieu de mémoire.
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Il met son talent exceptionnel tant au service du chant populaire et patriotique que de la musique sacrée. En 1901, il entre au séminaire, puis est nommé vicaire à Genève en 1905. Il y fonde un choeur et compose de la musique sacrée et des pièces pour le théâtre. En 1908, il est nommé professeur de l'école normale d'Hauterive (FR). Il complète ses connaissances au Conservatoire de Fribourg. Dès lors, il connaît une intense activité de chef et de compositeur.
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L'abbé s'attache à dépoussiérer le répertoire choral et à renouveler les méthodes d'apprentissage musical. En 1930, Joseph Bovet est nommé chanoine de la cathédrale fribourgeoise Saint-Nicolas. En 1948, âgé de 69 ans, atteint dans sa santé, il dirige la fête fédérale de chant. Cela sera son dernier concert, couronné par un succès retentissant. Une cabale le contraint de cesser ses activités un an plus tard. Il s'installe à Clarens pour s'y éteindre le 10 février 1951.
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L'abbé Bovet déclarait que chanter devait être d'abord et avant tout un plaisir. Il a ainsi choisi de composer dans une écriture accessible au chanteur comme à l'auditeur, puisant le thème de ses chansons dans la vie quotidienne et dans la tradition. Ses chants sont étroitement associés au patois fribourgeois, dont il fut un ardent défenseur. Son oeuvre comprend des messes, passions, chansons populaires, musiques de théâtre, jeux populaires, opérettes et autres, sur des textes français, patois ou latins.
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Quelques chants de l'abbé Bovet
Le Vieux Chalet
(traduit en 17 langues, probablement le chant suisse le plus connu à travers le monde
Nouthra Dona di Maortsè (hymne à Notre Dame des Marches, en patois)
Fanfare du printemps
Meli-Melo
Messe du Divin Rédempteur (1928)
Dismas, oratorio
La Gavotte hivernale pour choeur d'hommes
Ne pleure pas Jeannette, opérette
Messe des Anges Gardiens pour choeur mixte
Messe "Asperges Me" pour choeur d'hommes
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Patrice Borcard



Les
armaillis des Colombettes,

De
grand matin, s'en vont déjà; ah-a-a-ah,


Liauba,
liauba, por, ariâ (bis)

Venez-y
toutes au pâturage,

Blanches
et noires, rouges et brunes,

Jeunes
et vieilles, toutes les autres,

Venez-y
toutes pour l'alpage,

Liauba,
liauba, por, ariâ (bis)

Près
du châlet qui les accueille,

Le
grand troupeau s'arrêtera,

Liauba,
liauba, por, ariâ (bis)

Les
sonnaillères vont les premières,

Les
toutes noires vont les dernières,

Liauba,
liauba, por, ariâ (bis)