Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 3 juillet 2009

St Nicolas de Myre, Père Noël et la cathédrale St Nicolas de Fribourg

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Saint-Nicolas, également connu sous le nom de Saint-Nicolas de Myre ou de Saint-Nicolas de Bari, né à Patara, en Lycie, en 270, mort en 345, est un saint populaire à l'origine du personnage du Père Noël.

Il est saint patron des Lorrains, des Russes, des Fribourgeois, des Ovillois, des écoliers, des étudiants, des enseignants, des marins, des hommes et femmes souffrant de stérilité, des célibataires, des vitriers, des bouchers, des voyageurs.

Sa commémoration chrétienne le 6 décembre (en référence au calendrier julien pour la majeure partie des orthodoxes) est une fête très populaire dans bien des pays du monde. À la Saint-Nicolas, la tradition veut que les enfants qui, durant toute l'année, ont été sages, reçoivent du pain d'épice (aujourd'hui de nombreux parents offrent en plus du pain d'épice des clémentines et parfois du chocolat voire des cadeaux). Ceux qui n'ont pas été sages se voient offrir un martinet par le père Fouettard, ce qui est rare, car il est possible de leur pardonner s'ils se repentent.
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Nicolas se trouva orphelin suite à une épidémie de peste. Évêque de la ville de Myre en Lycie, située dans l'Anatolie du sud-ouest, près d'Antalya, en Turquie actuelle. Selon la tradition, il est présent au Ier concile de Nicée en 325. Il serait décédé un 6 décembre.

Sa vie est remplie d'anecdotes souvent représentées dans l'iconographie religieuse : ainsi, apprenant qu'un père n'a pas de quoi fournir une dot de mariage à ses trois jeunes filles et qu'il n'a d'autre moyen de survivre que de les livrer à la prostitution, Nicolas jette des bourses pleines d'argent dans leurs bas qu'elles avaient mis à sécher sur la cheminée. Grâce à lui, le père peut assurer le mariage de ses trois filles.

Il ressuscite aussi trois enfants qui avaient été tués et découpés par un boucher.

Il sauve également de la tempête les marins d'un bateau portant une cargaison de blé pour la ville de Myre.

Ses ossements sont conservés dans une église de Myre jusqu'au XIe siècle. Ils ont la particularité de suinter une huile sacrée. Cette manne est connue dans l'Europe du Moyen Âge. Cette célébrité attire soixante-deux marins venus de Bari, qui volent et ramènent ces reliques.
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Bien que destinée aux enfants, une des légendes de Saint-Nicolas est plutôt effrayante. « Ils étaient trois petits enfants qui, s'en allaient glaner aux champs, » comme dit la chanson, « Perdus, ils demandèrent l'hospitalité chez un boucher qui ne trouva rien de mieux que de les tuer, les découper et les mettre au saloir.

Saint-Nicolas vint à passer sept ans plus tard et demanda à son tour l'hospitalité. Il insista pour manger le petit salé préparé sept ans plus tôt. Le boucher s'enfuit et Saint-Nicolas ressuscita les trois enfants. »

C'est donc une légende heureuse, mais néanmoins assez effrayante. Selon certaines traditions, le père Fouettard qui accompagne Saint-Nicolas serait en fait le boucher de l'histoire. Pour lui faire regretter son méfait, ce dernier l'aurait condamné à l'accompagner lors de sa distribution de récompenses, en lui assignant la tâche de punir les enfants désobéissants.

Une morale de la comptine, peut-être plus tardive, mais plus heureuse, fait s'enfuir le boucher ; Saint-Nicolas l'interpelle et lui dit que, s'il se repent Dieu, lui pardonnera.

La légende des trois enfants est née d'une erreur d'interprétation d'un vitrail représentant un miracle du saint. Il s'agirait, selon les historiens, d'une scène représentant Saint-Nicolas sauvant trois chevaliers suppliant son aide au sommet d'une tour. Saint-Nicolas est le personnage principal de la scène, et comme souvent au Moyen Âge, il n'est pas représenté à l'échelle, mais en beaucoup plus grand pour montrer son importance. C'est ce détail qui aurait ouvert la voie à une mauvaise interprétation ; et les trois chevaliers au sommet d'une tour sont devenus trois enfants dans un baquet.

Selon certains, le père Fouettard est une invention des Messins lors du siège de leur ville par les Impériaux, en pleine période de festivité de la Saint-Nicolas en 1552 après la mise en place du protectorat Français. De là leur serait venue l'idée de se moquer de l'assiégeant, Charles Quint en le représentant sous les traits du boucher de la légende de Saint-Nicolas.

Lors de sa naissance, Saint-Nicolas se serait tenu tout seul debout, bien droit sur ses jambes. Il s'agirait, selon la légende, de son tout premier miracle.



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Du fait de l'arrivée en Lorraine, d'une relique du saint, sa dextre bénissante, en 1090, Saint-Nicolas-de-Port, possède une basilique gothique flamboyante dédiée au saint qui est le patron de la Lorraine.

Un chevalier lorrain, le seigneur de Varangéville, prisonnier au cours d'une guerre, aurait prié Saint-Nicolas avant de s'endormir. Le lendemain matin, il se serait réveillé, encore attaché, sur les marches de la basilique...

Chaque année, le samedi le plus proche de la fête de Saint-Nicolas, une grande procession remplit la basilique en retraçant la vie du saint par des chants et spectacles. Dans chaque bourgade de Lorraine défile un corso en l'honneur de Saint-Nicolas. "Saint-Nicolas" visite les maisons et gratifie les enfants sages de friandises et de cadeaux pour la plus grande joie des petits et des grands... qui entonnent la Complainte de Saint Nicolas.
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En Lorraine germanophone, Saint Nicolas (Sankt Niklaus) est accompagné selon la tradition de son assistant Rupelz ou Rüpelz (équivalent du père Fouettard)
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Fêter Saint-Nicolas est aussi une tradition dans le Nord de la France. Les enfants des écoles reçoivent des oranges et une brioche en forme de Jésus.

Cette tradition qui a lieu dans le Nord de la France est très proche de celle qui a cours en Belgique.

Saint-Nicolas est le patron (protecteur) de la Lorraine et des Lorrains, de la Russie,de la ville de Houilles, des écoliers, des enfants, des marins, des célibataires (de même que les filles célibataires de 25 ans "coiffent" sainte Catherine les 25 novembre, les garçons non mariés qui atteignent la trentaine fêtent Saint-Nicolas le 6 décembre)...

La Saint-Nicolas est une fête pour les enfants mettant en scène le saint Nicolas de Myre. C'est une tradition vivace dans plusieurs pays européens qui se déroule le 5 ou le 6 décembre.

On fête la Saint-Nicolas surtout aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et au nord et nord-est de la France (en Lorraine dont il est le Saint-Patron), en Allemagne, en Autriche, en Hongrie, en Pologne, en République tchèque, en Suisse et en Croatie.

Les traditions diffèrent selon les régions. Un trait commun à ces célébrations est la distribution de cadeaux ou friandises aux enfants, qui se substitue parfois à celle du Père Noël.
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La Saint-Nicolas est une fête inspirée d'une personne ayant réellement vécu, Nicolas de Myre appelé aussi Nicolas de Bari. Né à Patara au sud ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250 et 270, il fut le successeur de son oncle, l'évêque de Myre.

De son vivant, Nicolas de Myre fut le protecteur des enfants, des veuves et des gens faibles. Il fut bienveillant et généreux.

L'empereur Dioclétien régnant alors sur toute l'Asie mineure poursuivit cruellement les chrétiens, entraînant ainsi l'emprisonnement de saint Nicolas qui fut contraint de vivre, par la suite, un certain temps en exil.

En 313, l'empereur Constantin rétablit la liberté religieuse, et saint Nicolas put alors reprendre sa place d'évêque.

Saint Nicolas serait décédé un 6 décembre 343, victime de persécutions sous l'Empire romain. Il fut enterré à Myre, mais ses ossements furent volés en 1087 par des marchands italiens qui les emportèrent à Bari en Italie. Selon la légende, saint Nicolas aurait ressuscité trois enfants tués par un boucher. Les miracles attribués à saint Nicolas sont si nombreux qu'il est aujourd'hui le saint patron de nombreuses corporations ou groupes tels que les enfants, les navigateurs, les prisonniers, les avocats ou les célibataires.

Dès le Xe siècle, une relique fut transférée depuis Bari vers le Duché de Lorraine, et il fut édifié au Sud de Nancy une grande basilique dédiée au Saint, à Saint-Nicolas-de-Port. Vénéré et très souvent invoqué il deviendra très rapidement le saint-patron de la Lorraine.

Saint Nicolas fut également vénéré en Allemagne dès le Xe siècle et la journée du 6 décembre fut ainsi choisie comme le jour de la fête des commerçants, des boulangers et des marins.

Aujourd'hui, saint Nicolas est fêté par un grand nombre de pays d'Europe : la France, l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, la Russie, la Pologne, l'Autriche et d'autres encore. Dans la nuit du 5 au 6 décembre, il passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages des friandises (fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et surtout de grands pain d'épices représentant le saint évêque). Saint Nicolas est dans certains régions accompagné par le Père Fouettard (Zwarte Piet – « Pierrot le Noir » – en néerlandais, Hans Trapp en alsacien) qui, vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes et portant parfois un fouet et un sac, n'a pas le beau rôle puisqu'il distribue des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou les emporte dans son sac et qui donne, parfois, du charbon, des pommes de terre et des oignons. Le Père Fouettard est également souvent représenté avec des cornes et une queue.


Saint Nicolas serait en réalité très inspiré du dieu scandinave Odin. En effet, ce dernier est toujours accompagné de ses deux corbeaux « qui voient tout », et de son cheval Sleipnir, tout comme saint Nicolas est dans certaines régions accompagné de deux Zwarte Pieten et de son cheval.

Alice Miller a consacré le premier chapitre de son livre La connaissance interdite à cette fête pour montrer comme les actions du véritable Saint Nicolas ont été détournées par les parents pour en faire une fête punitive, notamment avec l'invention du « Père Fouettard » qui n'a rien à voir avec le vrai Saint Nicolas qui protégeait les pauvres et ne les battait pas.
Aux Pays-Bas, la fête de Sinterklaas est très répandue et d'allure nationale. Deux semaines avant le 5 décembre, Saint Nicolas fait son entrée au pays. Il arrive avec sa grande barbe blanche et sa mitre depuis l'Espagne sur un bateau à vapeur qu'on appelle pakjesboot 12 (le bateau des petits paquets). Sinterklaas est toujours entouré de ses nombreux assistants, des serviteurs noirs aux tenues colorées et répondant au nom de Zwarte Piet. Ces assistants ne sont pas très malins et font parfois des bêtises mais ils aident Sinterklaas dans sa lourde tâche de distribution des cadeaux.

Chaque année, on choisit une ville différente pour le débarquement (en 2007: Kampen) et il est accueilli par le maire et les notables de la ville. Puis, c'est la tournée à travers les Pays-Bas, et chaque commune lui prépare un accueil. Le 5 décembre, veille de la Saint-Nicolas, est le pakjesavond, soirée des paquets-surprises. Les paquets-surprises donnés par Sinterklaas sont accompagnés de poèmes d'occasion.
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Saint Nicolas chez les francophones, et Sinterklaas chez les néerlandophones, vient la nuit du 5 au 6 décembre pour déposer cadeaux et friandises (notamment des figurines en chocolat ou des spéculoos à l'effigie du saint) dans les souliers des enfants sages. Il est accompagné du Père Fouettard (un Noir appelé aussi Hanscrouf) et de son âne. Il est de tradition de laisser un bol d'eau et une carotte dans la cuisine ou le salon pour l'âne, et un verre de vin ou de peket pour Saint Nicolas.

La Saint-Nicolas en Belgique est également une tradition estudiantine qui veut que l'on dépose une assiette ou une paire de chaussures la veille devant sa porte et que chaque cokoteur (locataire de chambre d'étudiant, corturne) y dépose discrètement des friandises. A Liège, à Mons et à Namur, il existe aussi la Saint-Nicolas des étudiants : un cortège défile dans la ville avec des chars et les étudiants collectent des piécettes auprès des passants pour s'offrir des bières lors de la guindaille qui clôture la journée.
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Saint-Patron de la Lorraine, saint-Nicolas est particulièrement fêté dans l'Est ainsi que le Nord de la France.
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En Alsace, saint Nicolas passe le 6 décembre pour récompenser les enfants méritants de friandises et de cadeaux, il est aidé par son âne et il est accompagné par le Hanstrapp (Hans Trapp ou Rupelz) qui est chargé de punir ceux qui n'ont pas été sages. Le Hans Trapp les menace de les emmener dans son sac s'ils ne promettent pas d'être plus sage.
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De nombreuses villes alsaciennes organisent des « Marchés de la Saint-Nicolas » au début du mois de décembre. Le marché de Noël de Strasbourg fut longtemps appelé ainsi.

En Alsace, la brioche de la Saint-Nicolas s'appelle «Männele» à Strasbourg (Basse-Alsace) et «Mannala» à Mulhouse (Haute-Alsace).
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Dans les Flandres françaises, le Hainaut français et l'Artois, Saint Nicolas défile dans les rues le 6 décembre avec le Père Fouettard et les Géants.

En Lorraine, la fête a une importance particulière, puisque saint Nicolas est le patron de la Lorraine. Jusque dans les années 60, la Saint-Nicolas était pour les enfants une fête bien plus importante que la fête de Noël, aujourd'hui dans certaines familles lorraines la tradition des cadeaux se fait à la Saint Nicolas et non à Noël, voir parfois aux deux fêtes. Dans certaines villes, à Nancy, Metz, Épinal ou Verdun, saint Nicolas défile le premier samedi ou le premier dimanche de décembre (selon les communes) en cortège, souvent monté sur un âne, suivi du Père Fouettard. L'évêque de Myre est également célébré ce jour-là à l'occasion d'une grande procession dans la Basilique de Saint-Nicolas-de-Port.
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Niklaus, accompagné par le Knecht Ruprecht, descend du ciel dans une luge chargée de petites gourmandises et de cadeaux.Saint-Nicolas et l'Avent en Allemagne et en Autriche sont au moins aussi populaires que le Père Noël. Le soir du 5 décembre, les enfants placent leurs chaussures dans un endroit particulier. Le matin du 6 décembre ils vont très vite voir s'il y a des cadeaux et des friandises dans leurs chaussures. C'est le début des fêtes de fin d'année.
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Dans la région de Hanovre et en Westphalie, on l'appelle aussi Klas ou Bullerklas, c'est à lui que les enfants adressent leurs prières, se réjouissant de petits présents qui les attendent pour le 6 décembre.
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Saint Nicolas défile le soir du 5 décembre dans les rues accompagné de personnages tout droit sortis de l'enfer, les Krampus. Saint Nicolas, que l'on nomme Nikolo ou Niglo dans l'Est de l'Autriche et Santaklos ou Klos dans le Tyrol et le Vorarlberg, questionne les enfants pour savoir s’ils connaissent leur catéchisme et leurs prières. Si les enfants répondent correctement à ses questions, le Saint distribue des noix, des pommes, des oranges et des cadeaux.

Les Krampus qui l'entourent font peur à la foule. Portant un masque de diable cornu et de grosses fourrures, ils agitent des chaînes, poursuivent les gens avec des bâtons et les jeunes filles pour les palpers. Gare aux enfants qui ne répondraient pas bien aux question de saint Nicolas, les mauvais diables essayent alors de les emmener en Enfer dans leur Buckelkraxen, leur hotte!
Dans certaines parties de l'Autriche comme la Haute Styrie et dans la vallée de l'Enns, saint Nicolas est aussi accompagné de Schab. Les Schabs sont des personnages rembourré de paille avec de longues antennes sur la tête, des grelots et un fouet. Ils accomplissent les Nikolospiele ou « Jeux de saint Nicolas ». Précédant Saint Nicolas, ils battent une mesure à six temps et marchent à pas lent en faisant claquer leur fouet pour chasser les démons de l'hiver selon la tradition.
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La Saint-Nicolas est fêtée le 6 décembre dans les cantons catholiques de Suisse de langue allemande ou de Suisse de langue française. La fête du saint Nicolas est surtout une grande fête à Fribourg en Suisse, car saint Nicolas est également le saint patron de la ville.

Ailleurs en Suisse, la fête de la Saint-Nicolas donne lieu à des défilés nocturnes : les Iffelträger défilent en portant d’énormes mitres éclairées, ils sont accompagnés de centaines de personnes qui agitent de grosses cloches et des grelots (en particulier dans la région de Küssnacht am Rigi).
À Zurich, ce sont les enfants qui défilent dans les rues avec des masques illuminés. Dans d'autres régions du pays, la fête est devenue une affaire commerciale, avec la distribution aux enfants "sages" de friandises (mandarines, noix, pain d'épices, chocolat)
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La procession se déroule à travers le centre de la ville, commençant au Collège St-Michel et terminant à la Cathédrale Saint-Nicolas. Normalement, la procession commence au coucher du soleil (environ 17h00) et se termine à 18h30. A ce moment, le Saint Nicolas quitte son âne et monte sur le balcon de la cathédrale. Traditionnellement, il tient un discours qui contient des passages satirique sur les évènements de la ville de l'année précédente.

La fête de la St-Nicolas de Fribourg est celle qui rassemble le plus de monde, on estime que 30 000 (50 000 le jour de la centième - incarné par David Aeby) personnes viennent chaque année écouter saint Nicolas.

Le Saint Nicolas est choisi chaque année parmi les étudiants du Collège St-Michel.
Saint Nicolas s'arrête également en même temps à Romont. Le cortège aux flambeaux passe dans les rues romontoises pour se terminer au Château. Saint Nicolas prononce un discours pour les familles et distribue les biscômes aux enfants.
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Le Père Noël
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Le Père Noël est un personnage lié à la fête de Noël. Il fit son apparition aux États-Unis au XIXe siècle. Le terme « Père Noël » apparaît plus tardivement en France, au début du XXe siècle. Qu'il soit appelé Father Christmas ou Santa Claus en anglais, Weihnachtsmann en allemand, ou Père Noël, sa fonction principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit de Noël qui a lieu chaque année le 25 ou le 24 décembre.

Le Père Noël est l'équivalent français du Santa Claus américain dont le nom est lui-même déformation du Sinter Klaas (Saint Nicolas) néerlandais. Il est aussi largement inspiré de Julenisse, un lutin nordique qui apporte des cadeaux, à la fête du milieu de l'hiver, la Midtvintersblot, ainsi que du dieu celte Gargan, (qui inspira le Gargantua de Rabelais) et du dieu viking Odin, qui descendait sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants scandinaves. De Julenisse, le Père Noël a gardé la barbe blanche, le bonnet et les vêtements en fourrure rouge.
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Même si le mythe peut varier fortement d'une région à l'autre, notamment à cause du climat du 25 décembre qui peut aller du plein hiver dans l'hémisphère nord au plein été dans l'hémisphère sud, on l'imagine généralement comme un gros bonhomme avec une longue barbe blanche, habillé de vêtements chauds de couleur rouge avec un liseré de fourrure blanche ; des lutins l'aident à préparer les cadeaux. Il effectue la distribution à bord d'un traîneau volant tiré par des rennes (ou sur une planche de surf en Australie).
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Il entre dans les maisons par la cheminée (s'il y en a une) et dépose les cadeaux dans des chaussures disposées autour du sapin de Noël ou devant la cheminée (en France), dans des chaussettes prévues à cet effet accrochées à la cheminée (en Amérique du Nord et au Royaume-Uni), ou tout simplement sous le sapin. En Islande, il dépose un petit cadeau dans une chaussure que les enfants laissent sur le bord d'une fenêtre dès le début du mois de décembre.
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Au Québec, les cadeaux au pied du sapin sont de mise, en plus des « bas de noël » disposés sur la cheminée dans lesquels on met les petites surprises.
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En Europe, les rituels liés à l'approche de l'hiver sont ancestraux. Une tradition païenne voulait que, pour exorciser la peur de l'obscurité, les jeunes hommes se grimaient et allaient de maisons en maisons pour quémander des offrandes.
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Au Moyen Âge, l'Église catholique décide de remplacer les figures païennes par des saints.
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Nicolas de Myre devenu « Saint Nicolas » est le personnage qui a servi alors de source d'inspiration au Père Noël. Celui-ci vivait au IVe siècle au sud de la Turquie actuelle près d'Antalya. Il fut contemporain de la dernière vague de persécutions et du Concile de Nicée, moment important du christianisme.
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Au XIe siècle, sa dépouille sera volée par des marchands italiens, mais ils laissent sur place un morceau de crâne et de mâchoire. Rapportée à Bari en Italie, la relique produirait des miracles.Selon la légende, il aurait ressuscité trois enfants trucidés par un horrible boucher. Il est alors présenté comme le saint protecteur des tous petits.

C'est pourquoi, en sa mémoire, le 6 décembre de chaque année, principalement dans les pays d'Europe du Nord et de l'Est, la coutume veut qu'un personnage, habillé comme on imaginait que saint Nicolas l'était (grande barbe, crosse d'évêque, mitre, grand vêtement à capuche), va alors de maison en maison pour offrir des cadeaux aux enfants sages.C'est au XIIe siècle, que la légende du saint s'enrichit avec le personnage du père Fouettard qui punit les enfants désobéissants (selon certaines traditions, celui-ci serait en fait le boucher de légende). Ce personnage disparaît lors du passage au mythe de Santa Claus.En France, à partir du XIIe siècle également, le vieux qui présidait ce cortège, sera appelé « Noël ».

À la Réforme, les protestants luthériens, qui rejettent le rôle patronal des saints, remplacent saint Nicolas par l'enfant Jésus (le Christkind allemand). C'est au Pays-Bas que saint Nicolas se transforme après la Réforme en un personnage semi-laïc, Sinter Klaas. Étrangement, au Canada, les francophones catholiques utiliseront longtemps le personnage de l'enfant Jésus, alors que Santa Claus se chargera de distribuer des cadeaux aux petits anglophones. De même, bien avant la popularisation du père Noël, les catholiques français attribuaient au Petit Jésus les cadeaux de la nuit de Noël.

Au XVIIIe siècle, les souverains allemands entament un processus de laïcisation : les figures chrétiennes sont remplacées par d'anciens symboles germaniques. C'est le retour du petit peuple des fées, des elfes et du vieil homme de Noël ((de) Weihnachtsmann) qui distribue en traîneau des sapins décorés de cadeaux.

Parallèlement, les États-Unis adoptent la coutume néerlandaise de fêter saint Nicolas. Ce sont en effet les Hollandais qui fondent la Nouvelle-Amsterdam au XVIIe siècle, qui deviendra New York quand elle sera prise par les Anglais. Après la guerre d'indépendance, ses habitants se souviennent de leurs racines hollandaises et Sinter Klaas revient par la littérature et les illustrations. Il s'agit alors d'un vieillard à barbe blanche portant un manteau à capuchon. Moralisateur, il récompensait les enfants sages et punissait les dissipés. Progressivement, cette « fête des enfants » est rapprochée de la célébration de la nativité.
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Le 23 décembre 1822, le pasteur américain Clement Clarke Moore publie un poème intitulé A Visit from St Nicholas, dans lequel il présente saint Nicolas comme un lutin sympathique, dodu et souriant, qui distribue des cadeaux dans les maisons et se déplace sur un traîneau volant tiré par huit rennes nommés Fougueux (Dasher), Danseur (Dancer), Fringant (Prancer), Rusé (Vixen), Comète (Comet), Cupidon (Cupid), Tonnerre (Donder) et Éclair (Blitzen). Ce poème a joué un rôle très important dans l'élaboration du mythe actuel. Publié pour la première fois dans le journal Sentinel de New York le 23 décembre 1823, il fut repris les années suivantes par plusieurs quotidiens américains, puis traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.

C'est vers 1850 que le passage de la célébration de la Saint-Nicolas à celle de Noël se fixe au Royaume-Uni, en lien avec Charles Dickens et ses « Livres de Noël ».
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En 1860, le journal new-yorkais Harper's Illustrated Weekly représente Santa Claus vêtu d'un costume orné de fourrure blanche et d'une large ceinture de cuir. Pendant près de 30 ans, Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste du journal, illustra par des centaines de dessins tous les aspects de la légende de Santa Claus et donna au mythe ses principales caractéristiques visuelles : un petit bonhomme rond, vêtu de fourrure, la pipe au coin de la bouche comme un Hollandais. C'est également Nast qui, dans un dessin de 1885, établit la résidence du Père Noël au pôle Nord. Cette idée fut reprise l'année suivante par l'écrivain George P. Webster.

L'idée selon laquelle le Père Noël aurait été dessiné par la compagnie Coca-Cola en 1931 est une légende urbaine. Une étude de la représentation du Père Noël dans les années précédentes montre en effet que l'aspect qu'on lui connait aujourd'hui était déjà répandu. Avant Coca-Cola, de nombreuses firmes avaient déjà utilisé son image dans des publicités, comme Michelin par exemple. Par contre il semble que Coca-Cola ait largement contribuer à la popularisation de l'image actuelle et surtout la couleur rouge (le père Noël vert, rouge ou bleu existait bel et bien avant).
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En France, les catholiques, qui depuis longtemps s'échangeaient des petits cadeaux le soir de Noël en l'honneur de la naissance du Christ, résistèrent longtemps au « père Noël », patronyme qui désignera le personnage popularisé en France par les Américains à la fin de la Seconde Guerre mondiale mais il était déjà présent depuis quelques dizaines d'années.

Aujourd'hui, le Père Noël est également utilisé le 25 décembre, dans des pays n'ayant pas de tradition chrétienne, tels que la Chine, comme outil de vente et comme occasion de faire des cadeaux, de décorer la ville et de réunir la famille.
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La hotte du père Noël peut être un panier ou alors être une sorte de grand sac marron, dans lequel les cadeaux de tous les enfants doivent être entreposés.
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Le lieu d'habitation du Père Noël est très controversé. Selon les Norvégiens il habite à Droeback, à 50 km au sud d'Oslo. Pour les Suédois, c'est à Gesunda, au nord-ouest de Stockholm, et pour les Danois au Groenland. Les Américains sont persuadés qu'il habite au pôle Nord, mais en 1927 les Finlandais ont décrété que le Père Noël ne pouvait pas y vivre, car il lui fallait nourrir ses rennes : sa résidence fut donc fixée en Laponie, au Korvatunturi puis, cette région étant un peu isolée, ils l'ont fait déménager près de la ville de Rovaniemi. La Sibérie revendique également cet honneur, mais il y a sans doute confusion avec Ded Moroz, le cousin serbo-russe du père Noël qui est fêté le 7 janvier avec sa fille Sniégurotchka. Le Canada, pour sa part, prétend humblement qu'il serait simplement dans le grand-nord canadien, plus particulièrement dans les Territoires du Nord-Ouest.

Dans le Pacifique, l'île Christmas se revendique également comme une résidence secondaire du père Noël. La Turquie, qui a gardé des reliques de saint Nicolas dans la très touristique région d'Antalya, est aussi de la partie.
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Jusqu'au tournant du XXe siècle, le Père Noël n'a que huit rennes (Tornade, Danseur, Furie, Fringuant, Comète, Cupidon, Éclair et Tonnerre) . Le neuvième, nommé Rudolphe, fut créé en 1939 par le poète Robert L. May dans un conte où le Père Noël doit affronter des conditions météorologiques si mauvaises qu'il risque d'être en retard dans sa livraison de cadeaux. Dans cette histoire, il réussit à les distribuer grâce au nez lumineux de Rudolphe qui l'orientait dans la tempête.

En 2001 est sorti un film d'animation anglais avec des personnages en pâte à modeler dont le héros est Robbie le renne qui rêve de devenir un membre de l'attelage du Père Noël comme son père.

Dans nombre de pays, une lettre envoyée au Père Noël (quelle que soit l'adresse inscrite : Pôle Nord, Laponie ou autre) sera traitée par le service des postes qui répond aux jeunes expéditeurs.

En France, ce type de service fut créé par le Ministre des PTT, Jacques Marette en 1962, au sein du service clientèle du centre de tri de la poste à Libourne (le seul qui soit autorisé à ouvrir le courrier). Ce courrier est donc ouvert pour retrouver l'adresse de l'expéditeur et lui envoyer gratuitement une carte-réponse.Cependant, la première « secrétaire du père Noël » qui rédigea ainsi la première réponse par l'entremise des PTT, fut en réalité la propre sœur du ministre qui n'était autre que la cèlèbre pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto.Cette opération, plébiscitée par les enfants et leurs parents, connaît un succès grandissant : le courrier reçu par le Père Noël a plus que doublé en 10 ans. En 2007, le Père Noël a reçu plus de 1 600 000 courriers, dont 1 430 000 lettres et 181 200 e-mails (via le portail Internet du groupe La Poste et le site du Père Noël de La Poste).

H0H 0H0 est un code postal utilisé par Postes Canada pour acheminer le million de lettres annuel destinées au Père Noël au Pôle Nord.
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Au Québec on désigne parfois le sac du père Noël par le nom « poche ».
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La Cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg, de style gothique rayonnant, fut construite entre 1182 et 1490. La tour frontale est haute de 74 m et comporte un escalier en vis de 365 marches. Réalisés entre entre 1896 et 1936, les vitraux sont l'œuvre du peintre polonais Józef Mehoffer.
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La Cathédrale de Fribourg est construite en molasse, roche sédimentaire abondante sur tout le plateau suisse. Extrêmement friable, ce matériau est particulièrement sensible à la pollution issue des gaz d'échappement et des pluies acides, ce qui nécessite des travaux de restauration et de conservation en continu.
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Egger Ph.