Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

samedi 29 août 2009

La désalpe de Charmey

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La Désalpe ponctue l'année campagnarde en annonçant l'automne et la Bénichon. Dans un joyeux tintamarre de cloches, dans la profusion des couleurs de leurs bouquets, les vaches regagnent la plaine. Dès 9h30, passage des troupeaux dans le village, marché artisanal (démonstrations, artisans au travail, dégustation des friandises de la Bénichon), animations (fanfare, cors des Alpes, lanceurs de drapeau, sonneurs de cloches, orchestres champêtres), restauration, présentation de la production des fromages d'alpage, dégustation et achat. Bal le soir, cantine.
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La Désalpe est la plus connue des fêtes traditionnelles de montagne. C'est la descente des troupeaux en plaine après plus de 4 mois passés sur les alpages.

Manifestation phare de Charmey, la fête de la Désalpe a acquis au fil des ans une renommée internationale. Les amoureux des traditions et de l'authenticité trouvent chaque dernier samedi de septembre un rendez-vous incontournable. Dans un joyeux tintamarre de cloches, dans la profusion des couleurs de leurs bouquets, les vaches regagnent la plaine. Cette Rindyà (désalpe en patois) reflète les traditions montagnardes et en assure le maintien. Le marché aux fromages d'alpage, très apprécié des connaisseurs, s'associe aux stands de près de 90 artisans. Côté animation musicale, cors des alpes, lanceurs de drapeaux, orchestres champêtres et fanfares donnent à la Désalpe le lustre qu'elle mérite.
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A l'automne, armaillis et troupeaux quittent l'alpage pour reprendre la route de la plaine, vaches en tête, cloches au col et cornes fleuries. La désalpe est l'occasion rêvée de découvrir une tradition ancestrale et d'en vivre l'ambiance si particulière avec son marché des anciens métiers et des artisans, et ses dégustations de produits du terroir.Bien plus qu'une fête bucolique, la désalpe plonge ses racines dans l'histoire avec l'apparition du au Moyen-Age déjà. Et y a occupé une place de choix. La région s'est imposée comme un centre incontournable de la fabrication du fromage, avec, à la fin du XVIIIe siècle, près d'une centaine d'alpages en activité. On y produisait annuellement quelque 14'000 meules de fromages, de quoi donner à Charmey la réputation d'être le plus gros consommateur de sel de Suisse, un ingrédient indispensable à la fabrication .

Imaginons les désalpes d'alors en longs cortèges sonores.Le gruyère d'alpage bénéficie très tôt d'une reconnaissance internationale sur les marchés de Lyon et de Turin. Aujourd'hui encore, nos voisins français en sont gourmands. Toute fromagerie parisienne ou bourguignonne, qui se respecte, propose du gruyère de ou d'autres alpages tant il fleure bon le terroir.

Quatre mois durant, du haut de leurs pâturages, les armaillis perpétuent, au quotidien, les gestes de leurs aïeux. Le lait, tout engorgé des parfums subtils de la flore alpestre, est transformé directement au chalet dans un chaudron sur un feu de bois. Les meules sont ensuite acheminées aux caves de la pour y être affinées. C'est là qu'elles sont retournées, brossées et enduites de saumure quotidiennement pendant deux à trois mois. C'est un lourd travail qui requiert un savoir-faire pour assurer au gruyère sa saveur délicieusement racée.

L'armailli voue à ses vaches une véritable passion. L'alpage exige divers travaux d'entretien. Il faut réparer le toit en bardeaux du chalet, poser des clôtures, débroussailler et les pentes des Préalpes ne facilitent rien. Par son labeur, l'armailli participe à maintenir ces paysages si typiques et dont l'image déborde nos frontières.

La désalpe, le retour en plaine, c'est aussi le sentiment du devoir accompli, la fierté de s'inscrire dans une tradition. Et cette fierté se mesure à l'ardeur mise à décorer son troupeau.

Fleurs, cloches, colliers de cuirs ornés de broderies, rien n'est trop beau. Les vaches fribourgeoises n'ont plus qu'à défiler majestueusement. Leurs robes sont noires et blanches mais aussi tachetées rouge. Noyées dans le tintamarre assourdissant que leur démarche impose aux cloches, les vaches sont les reines d'un jour dans la solennité de la désalpe.
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Brochures audio
La Désalpe (4,98 MB)
La Désalpe (12,55 MB) version avec image
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Vidéo
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Roland Niquille