L’horloge tourne, le temps passe à une vitesse vertigineuse. 16 mois de captivité déjà et de privation de liberté pour nos deux otages en Libye. Un kidnapping en bonne et du forme et un terrorisme d’état qui ne dit pas son nom mais qui le suggère en actes. Et pendant ce temps, le Conseil fédéral se tâte en secret sur la meilleure façon pour régler cet épineux problème. Sévir ou ne pas sévir, continuer à voyager vers Tripoli et revenir les mains vides, l’humiliation comme bagage, une collection de faux espoirs et de promesses non tenues et des désillusions à la pelle. Il a fallu 8 ans de tractation pour voir enfin les infirmières bulgares revenir chez elles. On a encore le temps! Avec notre diplomatie qui fonctionne au millimètre prés on n’est pas près de revoir nos deux suisses de si tôt !
Le simple refus d’incruster quotidiennement le nombre de jours de détention des otages au TJ par les responsables de la TSR donne une idée sur l’empressement qui anime certains hommes de bonne volonté à trouver une issue rapide et efficace à ce drame made in Libye. Mettre la pression médiatique...
Quand le politique échoue et prend son temps à force de tergiversation et de ménagement des intérêts économiques un petit rappel des médias est un bon électrochoc. Si notre diplomatie cafouille et prêche par sa naïveté notre TSR n’est plus en phase avec ses téléspectateurs. Ne pas se mobiliser pour la cause des otages qui monopolise l’attention de l’opinion publique est un manque de tact qui laisse perplexe! Et surtout qu’on nous parle pas de la sacro-sainte indépendance de l’information. On ne demande pas au TJ de la TSR de fabriquer des reportages anti-libyens mais on exige des présentateurs une certaine solidarité avec cette affaire qui implique des suisses.
Rappeler quotidiennement le nombre de jours de détention subi par nos deux compatriotes, c’est aussi une information qui mérite un rafraîchissement histoire de ne pas oublier l’incurie et la naïveté de nos diplomates, le terrorisme libyen, le désarroi des deux suisses et de leur famille et l’incapacité de trouver un happy end à cette histoire invraisemblable et sans fin. En guise de vendetta politique, deux citoyens suisses servent malgré eux à une monnaie d’échange pour humilier l’Etat suisse et tout un peuple!
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La HONTE!
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Egger Ph.