Que retenir de ce match retour des barrages pour la Coupe du monde 2010? Que cette rencontre qu'on pouvait légitimement envisager sereinement après l'aller à Dublin samedi (0-1) s'est transformée en supplice pour les supporteurs bleus? Qu'à la 98e minute, Anelka s'est fait crocheter dans la surface de réparation irlandaise sans que l'arbitre ne trouve à y redire? Que l'équipe de France a été dominée la quasi totalité du match? Que le chaudron du Stade de France a une nouvelle fois montré sa non-capacité à transcender les Bleus – sinon à les inhiber? Que les Bleus ont montré un piètre visage pour une équipe qui prétend appartenir au gotha mondial du foot mondial? Ou encore que Hugo Lloris, le gardien de l'équipe de France, est le (quasi) seul responsable de la qualification du onze de Raymond Domenech?
Tout cela, sans doute. Mais les historiens du ballon rond auront noté ce soir à l'encre noire dans leur cahier que c'est une main du capitaine français Thierry Henry qui aura cimenté la qualification française pour la phase finale en Afrique du Sud. Car si le meilleur buteur international français (51 buts) n'avait pas joué de sa filouterie, William Gallas n'aurait jamais propulsé son équipe dans l'hémisphère sud. Ce qui aurait constitué un ratage dont Domenech ne se serait jamais remis, nonobstant son insolence systématique et la plupart du temps idiote.
De la défaite initiale en Autriche (3-1) après un Euro 2008 raté aux derniers matchs enlevés mais disputés contre des adversaires bien faibles (Iles Féroé, Autriche encore), les qualifications pour le Mondial 2010 auront surtout prouvé que l'équipe de France est encore et toujours en rôdage.
A ce titre le début de ce France-Eire aura été exemplaire. Après un match aller victorieux à défaut de maîtrisé, on imaginait des Bleus conquérants et des Irlandais calculateurs. Raté. Dès les premières minutes les Verts mettaient le feu dans la surface de Lloris et après la sortie sur blessure de Julien Escudé, c'est tout naturellement que le capitaine irilandais Robbie Keane ouvrait la marque à la demi-heure de jeu.
En seconde mi-temps, les Bleus semblaient toujours aussi trouillards. Et ce n'est que par miracle qu'ils arrivaient sans encombres aux prolongations après plusieurs situations chaudes dans leurs 16 mètres. La suite, c'est une main plus que volontaire de Henry à la 102e minute, un but de Gallas dans la cage vide de Given, La Honte !
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Egger Ph.