Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 19 janvier 2010

Nova Friburgo

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Nova Friburgo
est une ville du Brésil dans l'état de Rio de Janeiro.



Elle fut fondée en 1820, après que le roi João VI, en 1818, eut autorisé des européens, dont des habitants du canton de Fribourg (Suisse) à émigrer au Brésil. Les immigrants donnèrent le nom de São João Batista de Nova Friburgo à leur ville. La population augmenta par l'immigration de personnes venant en grande partie d'Allemagne. Ce fut, d'ailleurs, la première ville du Brésil à être colonisée par les allemands le 3 mai 1823, environ deux mois avant São Leopoldo (ville de l'état de Rio Grande do Sul).

En 1831, la colonie cessa d'exister, la Mairie s'occupa de la charge administrative. Nova Friburgo devint ville à part entière le 8 janvier 1890, avec le décret n°34.
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La saga des Suisses à Nova Friburgo
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En juillet 1819, 2000 Suisses s'expatrient au Brésil

Au début du 19ème siécle, les Suisses souffrent de la misère et de la faim. En 1816 et 1817, le blé et le foin n'ont pas poussé à cause d’une crise climatique grave. En même temps, le Brésil qui n'est plus une colonie portugaise et qui marche vers l'indépendance adopte une nouvelle politique de développement. Il place son espoir dans l'agriculture. Ainsi une rencontre Brésil-Suisse est possible.

En 1818, un diplomate fribourgeois signe à Rio de Janeiro un traité de colonisation. En voici les articles importants. Le Brésil donne gratuitement des terres à des agriculteurs suisses dans les montagnes de Rio de Janeiro.. 11 payent les frais de voyage. Selon l'article Xll du traité, la ville que les Suisses fonderont s'appellera « la Nouvelle Fribourg. » Le rêve brésilien de posséder des terres productives jamais tourmentées par le froid et le gel tournent et retournent dans la tête de plusieurs milliers de paysans suisses.Finalement, plus de deux mille personnes décident de devenir des émigrants, de quitter leur pays natal pour toujours et de tenter leur chance au Brésil. Voici, la statistique des 2006 émigrants par canton: Fribourg 830, Jura et Berne 500,Valais 160, Vaud 90, Argovie 143, Soleure 118, Lucerne 140, divers 25

Un voyage long et tragique

Le 4 juillet 1819, le départ des émigrants a lieu a Estavayer-le-lac. Après une messe solennelle, à midi moins le quart au bruit du canon, I'évêque bénit cette croisade de paysans qui part en bateau à Bâle rejoindre les émigrants du canton du Jura et ceux de la Suisse alémanique. Les barques du premier trajet s'appellent « Yverdon », « Grandson » et « Estavayer ». Puis les émigrants descendent le Rhin. Les émigrants vivent en Hollande une première épreuve. Pendant six semaines, ils attendent les navires. Ils sont parqués dans un camp. Ils souffrent d'ennui et sont attaqués par les virus de la malaria. Ils enterrent leurs premiers morts. En septembre, les Suisses prennent les chemins de la mer. Le voyage vire à la tragédie, les tempêtes brisent les mâts des voiliers. Les requins rôdent et mangent les morts. Plus de 400 passagers auront l´océan comme tombeau. En décembre 1819, les survivants débarquent à Rio de Janeiro. Ils mangent pour la première fois des oranges et des bananes. Puis ils montent dans les montagnes et arrivent à Nova Friburgo.

La fondation de Nova Friburgo

Le 17 avril 1820, Nova Friburgo entre dans l'histoire. Au son des fifres et des tambours, les Suisses inaugurent Nova Friburgo. Cest un Porcelet d´Estavayer-le-lac qui prononce le discours officiel. Les émigrants élisent leur premier conseil communal avec un Genoud, un Voirol et un Stecklin. lls célébrent leurs cultes des lieux de fortune.

Ils mettent en marche leur première école avec l'instituteur Bonaventure Bardy. Surtout ils défrichent et brûlent la forêt tropicale pour la transformer en terre nourricière. Tâche rude, dangereuse et surtout décourageante. Le sol se révèle ingrat. Mais certains s'accrochent et transforment la forêt vierge en alpage qui ressemble à ceux de Gruyère ou du pays d'En Haut. D'autres tournent le dos à cette terre qui ne tient pas ses promesses et s'en vont plus loin cultiver du café avec des esclaves. Nova Friburgo devient un centre de ravitaillement et une étape pour le transport du café au port de Rio de Janeiro. Sauvée, Nova Friburgo grandit. Les liens se perdent peu à peu avec la Suisse. Un vrai silence s'installe pendant 150 ans. Puis les contacts se renouent après la publication de la Genèse de Nova Friburgo de Martin Nicoulin en 1973.




Hymne de la ville


Ecrit par Franklin Coutinho

Musique de Maestro Sérvio Lago


Friburguenses, cantemos o dia

Que surgindo glorioso hoje vem,

Nesta plaga onde o amor e a poesia

São como as flores nativas também

Escutando os rumores da brisa,

Refletindo esse céu todo azul,

O Bengalas sereno desliza

Sob o olhar do Cruzeiro do Sul.

Refrain

Salve , brenhas do Morro Queimado,

Que os suiços ousaram varar,

Pois que um século agora é passado,

Vale a pena esse tempo lembrar.

Do suspiro na fonte saudosa,

Há três almas que gemem de dor,

Repetindo esta prece maviosa

Da saudade, do ciúme e do amor

Estas serras de enorme estatura,

Alcançando das nuvens o véu,

São degraus colocados na altura,

São escadas que vão para o céu.

Refrain

Coroemos de versos e flores

A Princesa dos Órgãos, gentil,

Embalada em seus sonhos de amores

Das aragens ao canto sutil.

Em teu seio de paz e bonança,

Sono eterno queremos dormir,

Doce anelo de nossa esperança,

Esperança de nosso porvir!

Refrain








La liste de sept pages qui contient les noms de 292 Fribourgeois partis vers la "Nouvelle Fribourg" en été 1819. Mais, ces 292 personnes ne sont jamais arrivées ou n'ont guère eu le temps de s'établir à Nova Friburgo: morts lors de leur voyage vers le nord, décédés en mer ou peu après leur arrivé au Brésil. Cette liste est un émouvant document de l'émigration fribourgeoise vers le Nouveau Monde.


Liste alphabétique

(word)

Liste alphabétique

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Si le départ a eu lieu dans la joie et dans la liesse générales, les colons sont vite rattrappés par la dure réalité. Le voyage est long et astreignant. Preuve en sont les 292 morts fribourgeois sur 830 émigrés (fribourgeois également) recensés par M. Nicoulin dans son ouvrage (p. 65), ce qui fait plus d'un tiers de l'ensemble des émigrés fribourgeois.

Comme on peut s'y attendre, ce sont les enfants en bas âge (de 0 à 5 ans) manquant souvent de résistance qui représentent le pourcentage le plus important (35 %) de décès. Mais, les tranches d'âges suivantes ne sont pas épargnées pour autant. Ainsi, 69 jeunes (= 23 %) âgés de 6 à 14 ans ne survivent pas au voyage. Et, dans le groupe des personnes âgées entre 15 et 30 ans, 44 personnes, soit le 15 %, décèdent avant d'avoir pu s'établir définitivement à Nova Friburgo. Légèrement plus important sont les décès de la tranche d'âge suivante: 55 personnes (19 %) entre 31 et 50 ans succombent, aiffaiblies par la maladie et les privations. Le taux de mortalité le plus faible (8%) touche la tranche d'âge des personnes entre 51 à 73 ans. Dans ce dernier cas, il faut être conscient que l'émigration - qu'elle soit fribourgeoise ou non - est surtout portée par une population jeune, dynamique et prête à quitter son pays d'origine pour aller à la rencontre d'un nouveau monde alors que les personnes plus âgées ne représentent en général qu'une petite partie d'un flux migratoire.
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FAMILLES FRIBOURGEOISES ÉMIGRÉES AU BRÉSIL
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Tous les suisses sont invités le 16 mai 2018 à Nova Friburgo

pour les 200 ans de la fondation de la ville !

Egger Ph.