Egger, Abraham
9.5.1791 à Aarwangen, 5.12.1869 à Aarwangen, prot., d'Aarwangen. Fils d'Abraham, chaussetier. ∞ 1828 Anna Schmid, fille de Peter, petit paysan et tisserand, d'Affoltern im Emmental. Fabricant de bas salarié et tisserand, E. devint marchand-fabricant de toile (selon le Verlagssystem) à la Riedgasse à Aarwangen (1823). En 1865, il transféra cette affaire florissante dans le faubourg d'Aarwangen. Après sa mort, la maison passa aux mains de ses fils Johann et Gottlieb. Ce dernier en devint l'unique propriétaire en 1893. Les activités de l'entreprise comprenaient le tissage à la main, la fabrication du lin et le commerce des toiles de lin et de coton. En 1911, Hans E.-Kellerhals, le petit-fils, se sépara de la maison mère et fonda une fabrique de textiles à Langenthal.
Egger, August
27.6.1875 à Waldkirch, 16.12.1954 à Zurich, prot., de Tablat (auj. comm. Saint-Gall). Fils de Johann August, commerçant. ∞ 1915 Sophie Looser, artiste peintre. Etudes de droit à Munich, Leipzig, Berlin et Berne, doctorat en 1900. Elève d'Eugen Huber et d'Otto Gierke. Privat-docent à Berlin (1903), professeur extraordinaire (1904), puis ordinaire (1905-1944) de droit civil à Zurich, recteur (1912-1914). Juge suppléant et membre de la cour de cassation de Zurich (1905-1923). Favorable à la SdN. Auteur de commentaires fondamentaux sur le Code civil, en particulier sur le droit des personnes et de la famille.
Egger, Augustin
5.8.1833 à Kirchberg (SG), 12.3.1906 à Saint-Gall, cath., de Kirchberg. Fils de Josef Anton, agriculteur, et de Maria Theresia Stadler. Gymnase et classe de philosophie à Fischingen et Saint-Gall, études de théologie à Tübingen, grand séminaire de Sankt Georgen (Saint-Gall), ordination en 1856. Maître et proviseur au petit séminaire de Sankt Georgen (1857-1862). Curé d'Oberriet (SG, 1862-1865). Chanoine et catéchiste de la cathédrale de Saint-Gall (1865-1872), doyen et official (1872-1882). Evêque de Saint-Gall (1882-1906). Rédacteur du Neues Tagblatt aus der östlichen Schweiz (1867-1869), auteur de nombreuses brochures apologétiques. Après les luttes du Kulturkampf, E. fut pour les deux camps un intermédiaire important et apprécié lors de la réconciliation entre l'Eglise catholique et l'Etat fédéral. Il contribua à régler la question du diocèse de Lugano (1883-1888) et joua un rôle dans la fondation de l'université de Fribourg en 1889. Il fut la personnalité marquante de la Conférence des évêques suisses dès les années 1890. Il soutint des actions sociales comme le mouvement catholique contre l'alcoolisme, le mouvement ouvrier chrétien social de Johann Baptist Jung, l'assurance maladie accident (lex Forrer 1900). Il négocia avec succès la reconnaissance par le pape de l'œuvre d'Henry Dunant en 1896 et défendit la conception catholique de la confession des péchés dans l'"affaire Grassmann", vers 1901. Son opuscule Zur Stellung des Katholizismus im 20. Jahrhundert (1902) est une critique orthodoxe, mais modérée, du mouvement catholique réformiste du tournant du siècle (Hermann Schell, Albert Ehrhard). Docteur honoris causa de l'université de Fribourg en 1900.
Egger, Carl
29.2.1872 (Karl Otto) à Bâle, 20.2.1952 à Bâle, prot., d'Aarwangen et de Bâle (1887). Fils de Johann Friedrich, marchand de charbon, et de Bertha Kummer. ∞ 1915 Renée Emma Morel. Commerçant. Alpiniste, passionné de ski en haute montagne, membre du Club alpin suisse (CAS) en 1894, E. participa en 1904 à la fondation du ski-club de Bâle. Président central de la Fédération suisse de ski (auj. Swiss Ski, 1911), dont il rédigea l'annuaire Ski de 1908 à 1917. Depuis 1897, il fit trente-six premières ascensions dans les Alpes suisses et neuf dans le Caucase en 1914, lors d'une expédition avec Guido Miescher, qui permit de corriger des erreurs topographiques et de réaliser des esquisses orographiques. On retrouve l'alpinisme comme thème de son œuvre de peintre et d'écrivain. Membre d'honneur du CAS, section de Bâle, en 1931.
Egger, Emil
18.12.1912 à Saint-Gall, cath., de Tablat et Rotmonten (auj. tous deux comm. Saint-Gall). Fils de Johann, agriculteur, marchand de bois et de charbon à Saint-Gall. ∞ Idamarie Ledergerber, fille d'Anton, brodeur à la navette. Collaborateur dans le commerce paternel. Cofondateur en 1933 et seul propriétaire en 1942 de l'entreprise de transports Egger frères. En 1965, E. en fit la société anonyme Emil Egger, dont il était principal actionnaire et président du conseil d'administration, qui comptera cent véhicules et cent employés en 1996. Il fonda une filiale (Halag) à Sankt Margrethen en 1956 et des succursales à Härkingen en 1975 et à Crissier en 1995. Fondateur du Schweizerischer Ferntransportverband (association suisse de transport international) en 1944, il participa à la création des sociétés anonymes Transport-Union (1951) et Lagerhaus à Muttenz. Président de la commune bourgeoise de Rotmonten (1954-1980).
Egger, Eugen
7.1.1920 à Schaffhouse, cath., de Gossau (SG). Fils d'Urban Jakob et de Marie Fauland. ∞ 1949 Tullia Nicola. Ecoles à Gossau, collège Saint-Michel à Fribourg, études de lettres à Fribourg (doctorat en 1943). Chef de la section du catalogue général de la Bibliothèque nationale à Berne (1945-1962). Directeur du Centre suisse de documentation en matière d'enseignement et d'éducation (Genève, 1962-1983). Chargé de cours (1964), puis professeur de pédagogie à l'université de Genève et temporairement à Neuchâtel (dès 1968). Secrétaire général de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (1968-1985) à Genève, puis dès 1983 à Berne. E. encouragea la coordination scolaire (concordat intercantonal en 1970), la coopération internationale en matière d'éducation et les réflexions prospectives sur le développement de l'école. Auteur de publications sur le père Grégoire Girard, sur Johann Heinrich Pestalozzi ainsi que sur les questions pédagogiques actuelles.
Egger, Franz
20.1.1899 à Saint-Gall, 8.5.1971 à Wetzikon (ZH), prot., d'Eggersriet et de Wetzikon. Fils de Mathäus, d'un milieu modeste. ∞ 1927 Gertrud Bergmann, fille de Christian, de Meikirch. Ecoles à Rorschach, diplôme d'instituteur en 1920. E. poursuivit sa formation en pédagogie thérapeutique. Educateur dans un établissement à Berthoud, instituteur à Hérisau et à Saint-Gall, E. fut directeur du home Pestalozzi à Schönenwerd près d'Aathal de 1931 à 1950. Membre du PS. Conseiller communal (exécutif) à partir de 1934, président de la commune de Seegräben (1938-1950), député au Grand Conseil zurichois (1947-1950), conseiller d'Etat (1950-1967, Intérieur et Justice, Economie publique dès 1954), conseiller national (1955-1959). Président de la Conférence des chefs de départements cantonaux de l'économie publique, son souci principal fut d'assurer la paix du travail. E. prépara la nouvelle loi cantonale sur les Eglises, mena à bien la révision de la loi agricole et promut l'école professionnelle.
Egger, Gottfried
6.6.1830 à Aarwangen, 13.10.1913 à Worb, prot., d'Aarwangen et Worb. Fils de Friedrich, chapelier. ∞ Elisabeth Bürki, fille de Niklaus. Ecole secondaire à Worb, séjour en Suisse romande, école cantonale d'Aarau (1845), inachevée à cause de problèmes de vue. Apprentissage de brasseur de bière chez son frère August à Aarwangen. Après un voyage en Europe en 1851-1852 (notamment à Londres, Paris, Munich et Prague), E. travailla dans la brasserie de son frère. En 1855, il émigra aux Etats-Unis et créa une brasserie florissante à Aurora près de Chicago. Après avoir regagné la Suisse en 1862 pour raisons familiales, il y introduisit la lampe à pétrole, inconnue jusqu'alors. Avec son beau-frère Fritz Bürki, il fonda à Worb un atelier de mécanique voué à la fabrication de ces lampes, qu'il vendit bientôt. En 1863, il installa une brasserie et une auberge à Worb dans la propriété Büren appartenant à sa belle-mère. Reconstruite après un incendie (1874), la brasserie est aujourd'hui encore aux mains de la famille. E. fut conseiller communal (exécutif) à Worb et président du Conseil communal de quartier durant onze ans.
Egger [-von Moos], Hedwig
20.11.1880 à Sachseln, 19.1.1965 à Lucerne, cath., de Kerns. Fille de Paul von Moos . ∞ 1907 Othmar E., hôtelier à Kerns. Ecole normale à Menzingen, apprentissage des langues étrangères. Gérante d'une agence bancaire, E. dirigeait l'été avec son mari l'hôtel de Frutt (comm. Kerns). Auteur de poèmes contemplatifs en dialecte d'Obwald (Ds Härz voll Sunnä, 1940; Machids der Sunne nah, 1955; 'S will Abig wärde, 1961), E. se fit connaître par des causeries radiophoniques dans les années 1950. Prix de la Coopérative radiophonique de Berne (1955), distinction littéraire du canton d'Obwald.
Egger, Jakob
7.5.1821 à Aarwangen, 12.3.1904 à Aarwangen, prot., d'Aarwangen. Fils de Johann Jakob, polisseur. ∞ Rosina Emilie E., fille de Friedrich. Orphelin, E. fut placé en 1835 à l'institut de Hofwil. Instituteur à Aarwangen (1837-1841). Il poursuivit sa formation et enseigna à l'école piétiste des frères Paulus dans le Wurtemberg. Maître secondaire et agriculteur à Aarberg (1846-1852), commissaire scolaire du cercle de Seedorf. Maître à l'école normale de Münchenbuchsee (1852-1856). Inspecteur de l'enseignement primaire (1856-1895), il influença la réforme scolaire bernoise. Auteur de manuels et de méthodes, d'une Geschichte des Primarschulwesens des Kantons Bern (1879) et d'ouvrages édifiants d'esprit piétiste.
Egger, Karl
3.11.1881 à Langenthal, 31.7.1950 à Zurich, prot., de Langenthal et Aarwangen. Fils d'Hektor Eugen, architecte. ∞ Olga Bucher, famille d'hôteliers lucernois. Baccalauréat à Berthoud (1900), études de droit à Berne et Leipzig (doctorat en 1907). Dès 1907, E. fut diplomate à Vienne, Buenos Aires, Paris, Berlin et Berne. Ministre de Suisse à Buenos Aires de 1922 à 1932 (accrédité en Argentine, Chili, Paraguay et Uruguay), puis à Madrid. En vacances au début de la guerre civile espagnole (juillet 1936), en accord avec les autorités fédérales, il ne retourna à Madrid qu'en mai 1937, ce qui alimenta les débats sur la politique de neutralité de la Suisse. Ministre à Helsinki de 1939 à 1946 (accrédité en Finlande et dans les Etats baltes), il fut confronté aux invasions russes, alors même qu'il n'existait pas de relations diplomatiques de la Suisse avec l'URSS. Instructeur de cavalerie (1906-1907).
Egger, Pius
21.5.1905 (Franz Johann) à Tablat (auj. comm. Saint-Gall), 10.9.1944 à Massa (Toscane), cath., de Tablat. Fils de Peter Julius, agent d'assurances, président de la commune locale (Ortsgemeinde) de Tablat, et d'Albertina Hug. Gymnase à Engelberg, études de théologie à Fribourg. Il entra à la chartreuse de La Valsainte en 1927, y fut ordonné prêtre en 1931, profès en 1932. Dès 1936, il séjourna dans divers couvents italiens, en dernier lieu dans la chartreuse de Farneta, près de Lucques, où il fut maître des novices dès 1940. Lors du retrait des troupes allemandes, les SS prirent d'assaut la chartreuse dans la nuit du 2 septembre 1944, les moines ayant caché des réfugiés, dont des juifs et des membres de la résistance antifasciste. Huit jours plus tard, il fut exécuté dans les carrières de Massa. Avec ses confrères Martin Binz et Adrian Clerc, fusillés dans les mêmes circonstances, il est l'un des trois religieux suisses assassinés par les nazis.
Egger, Samuel Rudolf Hector
19.1.1821 à Aarwangen, 6.2.1884 à Langenthal, prot., d'Aarwangen. Fils de Jakob, aubergiste, facteur des sels à Aarwangen. ∞ 1850 Anna Barbara Eggimann, fille de Johannes, aubergiste à Kleindietwil, de Trachselwald. Formation d'architecte et d'expert en bâtiment à Stuttgart. En 1848, E. fonda une charpenterie à Aarwangen, transférée près de la nouvelle gare de Langenthal en 1859. Mandaté pour des projets tels que le barrage de Rapperswil et le chemin de fer du Gothard. Député radical au Grand Conseil bernois (1847-1851, 1861-1874). Organisateur de la fête des corps francs de Langenthal (1870). Colonel d'artillerie. Devenue entreprise de construction, la firme d'Egger Samuel Rudolf hector ne prit son essor qu'avec ses descendants: son fils Eugen Hector (1901), son petit-fils Hector (1956) et les actuels propriétaires Oskar Richner et fils se virent confier des contrats importants (fabrique de viscose d'Emmenbrücke, draperies Gugelmann et fabrique de papier de Balsthal); dès 1945, elle se spécialisa dans la construction d'éléments préfabriqués (cantines, pavillons pour bureaux, écoles, entrepôts). Filiale à Oberriet (SG).
Egger, Walter
23.12.1880 (Gottlieb Walter) à Aarwangen, 26.8.1959 à Aarwangen, prot., d'Aarwangen. Fils de Gottlieb, fabricant de tissus, et de Maria Grossenbacher. ∞ 1906 Rosa Olga Schneeberger, d'Aarwangen. Ecoles de commerce à La Neuveville et Lausanne, séjour à Londres. Il entra en 1901 dans l'usine paternelle Gottlieb Egger-Grossenbacher (fabrication, commerce), qui se scinda en 1911 pour devenir G. & W. Egger Aarwangen, aux mains de Walter et de son père, et Egger & Cie Langenthal, dirigé par son frère Hans. Après l'arrivée de Konrad Eisenhut (1927), futur gendre d'Egger Walter, la firme commença à fabriquer des gants de sport. En 1943, elle se transforma en une société en commandite, la Egger, Eisenhut & Cie. E. fut conseiller communal (exécutif) à Aarwangen (président 1914-1924) et député agrarien au Grand Conseil bernois (président 1932-1933).
Egger, Walter
30.12.1895 à Lengnau (BE), 21.11.1991 à Berne, prot., de Lengnau. Fils de Bendicht, horloger. ∞ Antonia Kündig, fille de Friedrich, industriel. Elevé par des parents nourriciers. Ecoles à Büren an der Aare, apprentissage chez un notaire et au greffe municipal de Mühleberg, diplôme d'employé administratif (1911). Maturité (1918), puis études de droit à l'université de Berne, doctorat en 1922. Journaliste au Bund , à la rubrique économique (1922-1932), à la rubrique nationale (1932-1941) puis rédacteur en chef (1941-1964) et président du conseil d'administration dès 1950. Membre du Conseil de ville (législatif) de Berne (1932-1935), député radical au Grand Conseil (1934-1948), président du parti cantonal (1944-1948), conseiller national (1951-1955). Durant sa longue activité au Bund, il mena le journal dans la tradition libérale; combat et polémique lui étaient étrangers. Outre l'économie et les questions de droit, il s'intéressa particulièrement aux limites de compétences entre Confédération, canton et commune. Son histoire de la Banque cantonale de Berne est un ouvrage de référence en histoire économique suisse.
Eggerling, Carl
25.8.1889 à Zurich, 1.1.1964 à Coire, prot., d'origine allemande, de Zurich, de Coire (1938). Fils de Carl et d'Anna Senti, de Coire. ∞ Barbara Jäger, de Peist. Commerçant. Copropriétaire dès 1916 de l'imprimerie Sprecher, Eggerling & Co. à Coire (Gasser & Eggerling en 1956), il réalisa et imprima des livres dans les trois langues du canton et édita la Neue Bündner Zeitung . Membre démocrate du Conseil de ville de Coire (législatif, 1935-1946; président en 1939). Président de la section Rhätia du Club alpin suisse (CAS, 1932-1937), auteur de plusieurs guides du CAS consacrés aux Alpes grisonnes.
Eggert, John
1.8.1891 à Berlin, 29.9.1973 à Bâle, prot., Allemand, de Zollikon en 1960. Fils d'Emil Hans, expert-comptable, et de Martha Johanna Zwingmann. ∞ 1921 Margarethe Ettisch, chimiste, fille de Louis. Etudes de chimie, mathématique et physique à Berlin (1909-1912, docteur ès sciences en 1914). Privat-docent à l'université technique de Berlin (1921-1924), professeur extraordinaire (1924-1937), il fut interdit d'enseignement en raison des origines juives de sa femme. Directeur du laboratoire de photochimie Agfa à Berlin (1921-1928). Fondateur et directeur du laboratoire scientifique central d'Agfa à Wolfen (D, 1928-1945). Professeur extraordinaire (1946-1947), puis ordinaire (1947-1961) de photographie à l'EPF de Zurich, dont l'institut photographique devint grâce à lui un centre international de recherche et d'enseignement. Il entreprit des recherches novatrices en thermodynamique, cinétique chimique, photochimie, photophysique et photographie scientifique. Il publia les manuels Introduction à la radiographie (1953, all. 1922, 71951) et Traité de chimie physique (1943-1945, all. 1926, 91968) qui connurent de nombreuses traductions. Président du Comité international sur la science de la photographie (1963), docteur honoris causa de l'université technique de Karlsruhe (1950) et de l'université libre de Berlin (1964), E. fonda en 1971 le prix John Eggert pour les sciences de l'image.
Egger Ph.