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vendredi 10 janvier 2025

Fribourg donne une grande claque aux voitures électriques

 


En ce début d'année, les cantons sont en train d'envoyer aux automobilistes et autres conducteurs les factures correspondant à l'impôt annuel de circulation. Et pour des milliers de Fribourgeois, c'est la soupe à la grimace. D'une part, le gouvernement a appliqué une augmentation de 5,2% à tous les véhicules. Et, de l'autre, la grande majorité des voitures électriques (lire encadré) ont perdu l'étiquette énergie A, ainsi que la réduction de 30% qui allait avec, l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) ayant considérablement durci ses critères.

Quatre voitures sur cinq

Sur environ 200'000 voitures immatriculées à Fribourg, près de 25'000 bénéficiaient en 2024 d’une réduction de 30% de l'impôt annuel liée à l’étiquette énergie A, dont 5800 voitures électriques. Pour l’année 2025, cet effectif est descendu à 19'600, soit une diminution de 5'400, parmi lesquels 4'500 véhicules électriques. Ainsi, seules 1'300 voitures électriques sont toujours affublées de l'étiquette énergie A, quatre véhicules sur cinq ayant été déclassés en catégorie B ou C, selon les nouveaux critères de l'OFEN.

Pour les voitures déclassées, la différence, d'une année à l'autre, peut se chiffrer à plusieurs centaines de francs. Plus la voiture est puissante, plus l'écart sera grand. Pour Jean-Claude, un Fribourgeois roulant avec une Volvo EX30, la facture est concrètement passée de 500 francs en 2024 à 921 francs en 2025. «C'est ridicule! Ma femme roule dans une voiture à essence de la même taille, mais plus polluante, et elle ne paie que 230 francs! Et si j'habitais le canton de Vaud, ma taxe serait de 128 francs! On peut dire que, cette année, Fribourg donne une grande claque aux voitures électriques!», déplore-t-il.

L'étiquette ne devait pas servir à ça

À noter qu'il s'agit d'une spécificité fribourgeoise. Les autres cantons tenant compte de l'étiquette énergie pour l'octroi d'une subvention utilisent comme référence l'année d'achat du véhicule. Les changements postérieurs n'ont dès lors pas d'impact sur les propriétaires. Contrairement à Fribourg. «Le canton est ainsi totalement soumis à la systématique arbitraire de l'Office fédéral de l'énergie (OFEN), avec des modifications annuelles», critique Auto-Suisse, la faîtière des importateurs.

Et l'OFEN de rétorquer: «L’étiquette énergie devant servir à la base d’aide à l’achat d’un véhicule, un tel recalcul annuel pour une flotte entière de véhicules en circulation, afin de définir un taux d’imposition, n’était pas prévu, mais aucune loi ne l’interdit». Malgré les critiques, Marc Rossier, directeur de l'Office de la circulation et de la navigation (OCN) de Fribourg, défend que, «contrairement à d’autres, le système fribourgeois reste intéressant avec sa composante incitative. En 2025, sur près de 200'000 voitures de tourisme, plus de 40'000 bénéficient d’une réduction d’impôt comprise entre 15% et 60% (lire encadré). Chaque bénéficiaire doit s’attendre à terme à une réduction ou à une suppression d’une mesure incitative.»

Le Vaudois David Raedler, coprésident de l'Association Transport et Environnement (ATE), défend lui aussi la variante fribourgeoise. «Le choix d’un véhicule répond encore à une composante émotionnelle très forte, de sorte que l’effet de l’étiquette énergie est limité. Pour améliorer cela, il est important qu’elle soit intégrée par les cantons dans leur imposition, comme Fribourg le fait.»

Xavier Fernandez

20min.ch