Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 9 novembre 2010

Caran d'Ache et Emmanuel Poiré

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Caran d'Ache est une entreprise suisse dont le siège se situe à Thônex, dans le canton de Genève. Elle fabrique essentiellement des objets pour la papeterie, tels que des crayons et des stylos (de luxe ou non).

Fondée en 1925 par Arnold Schweitzer après le rachat de Fabrique de crayons Ecridor, l'entreprise est rebaptisée du nom d'un célèbre caricaturiste d'origine russe, Emmanuel Poiré, qui portait le pseudonyme de Caran d'Ache. La société Caran d'Ache est le seul fabricant en Suisse de crayons et de fourniture pour le domaine de l'art.

Le mot russe pour crayon, carandach (карандаш), est à l'origine du nom de l'entreprise.

Le portemine à pince, le « Fixpencil » fut inventé en 1929 par l'ingénieur genevois Carl Schmid. Une année plus tard, Caran d’Ache mit cet instrument sur le marché et enregistra la marque « Fixpencil ». C'est le premier portemine à pince du monde, muni d'un mécanisme permettant l'utilisation de mines de diamètres différents, il fut d'abord fabriqué en bakélite, puis entièrement en métal.

Le 10 mai 2005, un timbre-poste suisse est consacré au fixpencil.

Aujourd'hui, le chiffre d'affaires de l'entreprise se monte à plus de 100 millions de francs suisses (66.6 millions €)






Caran d'Ache et l'histoire de la pierre noire

Incarnant la sensibilité artistique associée à la plus haute qualité dans les domaines du dessin, de la peinture et de l'écriture, Caran d'Ache porte en son nom la matière première du trait.

Depuis ses toutes premières origines en 1915 à la naissance officielle de la maison en 1924 par Arnold Schweitzer, Caran d’Ache écrit son histoire en cultivant un attachement pour les belles matières.

Caran d'Ache, parce que dans la Russie natale du dessinateur, considéré parfois comme le père de la bande dessinée, “karandash” signifie crayon.

Arnold Schweitzer et Emmanuel Poiré en connaissaient-ils son étymologie précise ? Nul ne le sait !

Mais tous deux seraient comblés d'apprendre qu'à l'origine, la racine turque “kara tash” désigne la pierre noire ! Ce pigment naturel qui marque, trace les lignes et fait naître l'écriture.

Ce graphite si utile à l'artiste et si précieux pour les crayons Caran d'Ache.

"SWISS MADE" DEPUIS 1924

Fondée en 1924 par Arnold Schweitzer, dans la lignée de l’industrie horlogère et joaillière suisse, la Maison Caran d’Ache est aujourd’hui l’expression d’une qualité supérieure et d’un savoir-faire reconnu.

Unique manufacture helvétique de crayons, fournitures d'art et d'instruments d'écriture de luxe, elle incarne l’exigence technique de haut niveau, la précision, la fiabilité et l’innovation.

Réalisée de main de maître dans les ateliers genevois, chaque création associe l’expertise traditionnelle des artisans à la performance des outillages numériques.






LES PIGMENTS

Au cœur de la Couleur, un Secret, partagé par les peintres, les artistes, les chimistes ...

Ce Secret est intimement lié à l’alchimie entre pigments rigoureusement sélectionnés pour leurs propriétés spécifiques et mystérieux ingrédients offrant structure et texture. Tous composent l’âme d’un produit couleur, lui offrant profondeur, opacité et tenue à la lumière.

Issus des ressources de la nature, qu’elles soient minérales ou végétales, ou reflet de celle-ci grâce aux secrets de la chimie, les pigments sont des ingrédients sélectionnés avec beaucoup de soin parmi une palette toujours plus large.


LE STYLO PLUME CARAN D’ACHE, UN IDÉAL D’ÉCRITURE

“La plume est l’interprète de l’âme : ce que l’une pense, l’autre l’exprime”.

(Miguel de Cervantès)



Chaque instrument d’écriture Caran d’Ache associe la haute technologie et l’inégalable savoir-faire de la main de l’homme.

Le bec de plume et le système d’alimentation en encre font l’objet d’attentions infinies et de secrets précieusement gardés.

De l’usinage du conduit qui accueille le canal capillaire au cambrage et au polissage de la plume, la précision suisse confère à ces instruments d’écriture un gage de qualité.

Pour un confort d’écriture personnalisé, le bec de plume Caran d’Ache est disponible en 6 tailles de pointe pour la collection Varius et en trois tailles pour les autres collections.


Emmanuel Poiré



Caran d'Ache, de son vrai nom Emmanuel Poiré, était un dessinateur humoristique et caricaturiste français, né le 6 novembre 1858 à Moscou, mort le 26 février 1909 à Paris.

Son grand-père français, venu avec les armées napoléoniennes, était demeuré en Russie après la retraite de Russie en 1812. Emmanuel Poiré choisit, à sa majorité, d'émigrer en France et d'y faire le service militaire, afin de recouvrer la nationalité française qui avait été perdue par son père et qu'il n'avait donc pas eue.

Il adopte rapidement le pseudonyme de Caran d'Ache, directement transcrit du russe karandach, mot signifiant « crayon » (et issu du turc kara tash : pierre noire).

À partir de 1886, il publie ses dessins humoristiques dans Le Chat noir, Le Tout-Paris, La Vie militaire, La Caricature, Le Journal, entre autres. Il s'essaye également à la bande dessinée en 1885, sur le modèle töpferrien, avec l'Histoire de Marlborough. Pour le théâtre d'ombre du cabaret Le chat noir, il créa L'Épopée, une pièce en ombre chinoise sur le thème des guerres napoléoniennes. Cette « pièces », présentée la première fois le 27 décembre 1886, rencontrera un grand succès.

En 1894, il envoie au Figaro une lettre décrivant un grand projet : « Mais il est notoire que tous les romans parus depuis J.C. sont bâtis d'une façon uniforme quant à l'aspect extérieur et en plus ils sont tous écrits. Eh bien, moi, j'ai l'idée d'y apporter une innovation que je crois de nature à intéresser vivement le public ! Et c'est ? Mais tout simplement de créer un genre nouveau : le roman dessiné. (...) Tout sera exprimé par les dessins en 360 pages environ. » Cette œuvre, que Caran d'Ache prévoit d'appeler Maestro n'est cependant jamais publiée du vivant de l'auteur, et il faut attendre 1999 pour que 120 pages soient publiées par le CNBDI, sans que l'on sache si les autres ont survécu. En 2001, Thierry Groensteen redécouvre au département des Arts graphiques du Louvre quatre cahiers contenant des dessins préparatoires, des brouillons de cases, et la fin du synopsis de l'histoire, ce qui permet de mieux comprendre à la fois la technique de l'auteur et le déroulement de l'histoire.

En 1898, Caran d'Ache fut également co-fondateur, éditeur, dessinateur et animateur du journal Psst...!, hebdomadaire satirique antidreyfusard. À cette aventure éditoriale au goût pas toujours des plus légers, fut associé, durant toute sa durée (85 livraisons), son ami Jean-Louis Forain (1852-1931), peintre, graveur et, comme lui, dessinateur, mais dans un registre plus « désabusé » que celui de Caran d'Ache.

Son dessin assurément le plus célèbre est le raccourci saisissant qu'il fit, le 14 février 1898, dans les colonnes du Figaro, des querelles parfois familiales nées de l'affaire Dreyfus, qui divisa profondément la France à la charnière des XIXe et XXe siècles.

Egger Ph.