Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Classement des pannes automobiles par marques 2025 : https://fiabiliteautomobile.blogspot.com/ Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

samedi 27 novembre 2010

Des gâteaux si exotiques

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Père Noël, angelots, scènes de contes ou encore figure exotique de soldats: il y a toute une collection d'images pour pains d'épices à découvrir au Musée singinois. Voilà qui change un peu des habituelles crèches présentées en fin d'année

On avait l'habitude d'y voir des crèches en fin d'année. Mais le Musée singinois innove. C'est une insolite collection d'illustrations de pains d'épices qui est exposée à Tavel jusqu'au 23 janvier. La collection d'une Singinoise, Lydia Rohrbasser, qui comprend plusieurs centaines de pièces, dont les plus anciennes remontent à la fin du XIXe siècle, la plupart des autres datant du milieu du XXe.Sous le titre charmant de «Grignoti, grignotons, qui grignote ma maison?», on y découvre l'histoire méconnue de ces décorations. Pour la directrice du Musée singinois, Silvia Zehnder-Jörg, cette histoire se confond au XIXe avec les progrès fulgurants de l'imprimerie. Se développe alors la chromolithographie, permettant de chatoyantes compositions multicolores. La presse lithographique rapide s'impose dès 1870, tout comme la presse de gaufrage. Autant d'éléments qui permettent aux illustrations de s'imposer à partir de l'Allemagne et l'Angleterre, et de rayonner dans le monde entier. Vers 1880-1890, l'art de l'imagerie est à son apogée. Il se perdra quelque peu dans les méandres de la Première Guerre mondiale avant de réapparaître. Si l'imagerie persiste, sa technique s'est naturellement beaucoup standardisée aujourd'hui. Ce qui rend d'autant plus insolite la collection de Mme Rohrbasser.

«Paninis» d'antan

Les confiseurs sont les premiers à utiliser massivement ces illustrations pour les pains d'épices à l'occasion des fêtes de Noël ou de Pâques. A l'époque, ces images sont aussi utilisées pour décorer des boîtes, des éléments de mobilier. On récompense les enfants avec ces vignettes, à caractère didactique (lettres de l'alphabet, éléments de géographie) ou exotique (images de contrées lointaines). Mais, souligne Silvia Zehnder-Jörg, ces illustrations représentaient également un passe-temps pour les adultes, qui les collectionnaient un peu comme des «paninis»..., confectionnant des albums ou pratiquant des échanges.Lydia Rohrbasser collectionne ces illustrations depuis son enfance. A l'époque, se souvient-elle, ces images «c'était notre télévision; on aimait les couleurs». Pères Noël, Saint-Nicolas, anges, enfants - plus ou moins déguisés en adultes -, motifs floraux ou personnages de contes constituent la majorité de ces images. Langage universel, idéalisant l'hiver, la fête et la bonté divine.

Bon pour la libido!

La Musée singinois n'a pas oublié les biscômes, réalisés en collaboration avec des pâtissiers confiseurs du district. L'occasion aussi de remonter l'histoire de ce gâteau à base de miel et d'épices, connu dans l'Antiquité, et dont la tradition s'est imposée sur les axes commerciaux européens, où transitaient ces rares épices, réputées bonnes pour la digestion et... la libido.

> Musée singinois, Tavel, jusqu'au 23 janvier. Mardi à dimanche 14 à 17 h. Informations traduites en français.

Jacques STERCHI