L’Office fédéral de la statistique publie une étude inédite sur notre nourriture:
.
(PDF, 622 KB)
D’où provient notre alimentation? Qui contribue à l’amener jusqu’à nos assiettes? Et in fine que mangeons-nous? C’est à ces questions que répond l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans une étude inédite, parue jeudi, sur la «chaîne alimentaire en Suisse».
Notre nourriture a deux origines distinctes: la terre et l’eau, soit les secteurs agriculture-élevage et pêche-pisciculture. La première compte pour plus de 99,9% de notre approvisionnement, avec 17 millions de tonnes d’aliments et de fourrage par année, contre 3000 tonnes de poissons par an à la deuxième.
Les aliments d’origine animale comptent pour 56%, les aliments d’origine végétale pour 44%. Dans la première catégorie, les produits laitiers (46,8% du total) viennent très loin devant la viande et les poissons (9,5%). Dans la seconde, les betteraves (21,8%) devancent largement les céréales (6%), les fruits et vins (5,7%), les pommes de terre (4,7%) et les légumes (4,4%).
De la production…
La chaîne alimentaire pèse lourd dans l’économie suisse. Sur 4 193 000 emplois dénombrés dans le pays, 531 500 lui sont consacrés. Et sur 451 700 établissements, 100 700 la concernent.
Ses différents maillons évoluent différemment cependant. Le nombre d’emplois dans l’agriculture est en forte baisse (de 195 700 en 2001 à 165 300 en 2008), alors que le nombre de postes de travail dans l’industrie alimentaire s’est élevé de 4,1% durant la même période. Dans la distribution, les emplois ont augmenté de 4,1% dans le commerce de gros (les grossistes) mais diminué de 4,4% dans le commerce de détail (des supermarchés aux épiceries).
… à la consommation
Les Suisses mangent largement suisse. Leurs besoins alimentaires sont couverts à hauteur de 62% par l’agriculture indigène, à 93% même lorsque l’on ne retient que les denrées d’origine animale. Mais ils importent et exportent toujours plus d’aliments. Pour respectivement 10,7 milliards et 6,5 milliards de francs en 2008.
Dans ces conditions, le Suisse moyen a consommé cette même année 140 kilos de lait et de produits laitiers, 94 kilos de légumes, 70 kilos de céréales et 53 kilos de viande. Il affectionne toujours plus deux sortes d’aliments: les plats transformés et les produits bio. Sa diète lui a permis de disposer de 13,7 mégajoules (3300 calories) par jour sous forme de denrées alimentaires et de boissons. Nettement plus que le nécessaire, fixé à quelque 2700 calories. Et ce pour pas trop cher: il y a consacré 13% de son salaire contre plus de 35% à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.