L’idée de Paris-Plage fait des émules en Suisse. A Fribourg, trois cents tonnes de sable vont transformer une partie des GrandPlaces en mini-dune du Pyla, pour le bonheur des flâneurs et des sportifs. Les amateurs de bronzette peuvent rêver: le Triangle des Bermudes n’est pas loin…
Peut-être que leurs fameux embouteillages ne suffisaient pas à rapprocher Fribourg de Paris. Cet été, la cité des Zaehringen et la capitale française auront un autre point commun auquel leur situation géographique ne les destine pourtant pas: une plage. Après Paris-Plage, une opération mise en place chaque été depuis 2002 consistant à transformer les bords de la Seine en petite dune du Pyla, il y aura désormais FribourgPlage.
Pendant trois mois, de juin à août, quelques 300 tonnes de sable seront déversées aux Grand-Places, près de la fontaine Jean-Tinguely, sur une surface d’environ 1000 m2. «Le concept est de créer de toutes pièces une plage dans une zone urbaine», explique Karl Ehrler, de Ehrler et Despond Events, initiateur du projet. Une opération qui s’inspire également de la ville de Vevey, qui se livre avec succès à l’exercice depuis trois ans.
Le sable se trouvera principalement autour des arbres, mais aussi sur une petite partie du gazon. «Mais pas au-dessus du parking souterrain. Une analyse a montré qu’en cas de pluie, le sable pourrait s’alourdir et cela pourrait représenter un risque», précise Karl Ehrler.
La plage sera ouverte sept jours sur sept par beau temps, gratuitement et dès le matin. «En cas de mauvais temps, les gens pourront se réfugier sous la tente qui sera également installée», ajoute l’initiateur du projet.
Un terrain de beach-volley, deux terrains de badminton, des bars, des chaises longues et peut-être même des jacuzzi seront à disposition du public. Des petits concerts acoustiques seront aussi organisés en fin de journée.
«C’est une très bonne idée», s’enthousiasme le vice-syndic Jean Bourgknecht. La ville de Fribourg a d’ores et déjà émis un préavis positif à l’encontre du projet qui a été mis à l’enquête hier.
Un partenariat de trois ans entre les organisateurs et la ville devrait même bientôt aboutir. «On ne demande pas de subventions, mais la mise à disposition de services comme l’eau et l’électricité. On a aussi reçu un soutien de l’Agglomération et de Fribourg Tourisme», indique Karl Ehrler. «Le but est de réitérer l’opération si cela marche», confirme Jean Bourgknecht.
Nicolas MARADAN