Historique
Le maintien de l’ordre à l’intérieur du canton fut confié, dès le Moyen Age, à des employés urbains tels que les gardes de nuit, les gardiens de portes, les chasse gueux. En 1748, le Gouvernement organisa une maréchaussée comprenant 50 hommes et, en 1771, un corps de chasseurs à pied de 16 hommes.
1804: Naissance de la gendarmerie avec la constitution d’un corps de 43 gendarmes à pied.
1920: Création du corps de la Police de sûreté.
1926: Premier agent spécialiste en circulation.
1931: Premier side-car.
1950: La Police de sûreté compte un effectif de 15 inspecteurs.
1957: Décret du 16 mai concernant la Police de sûreté qui se compose désormais d’un chef, d’un commissaire, de brigadiers, de sous-brigadiers, inspecteurs de 1ère classe et inspecteurs, avec un effectif ne pouvant pas dépasser 20 hommes.
1968: Entrée en fonction de la première assistante de police.
1972: Abolition pour les gendarmes célibataires de dormir en caserne ou au poste.
1974: Ouverture de l’autoroute A12 et premier hold-up d’importance dans le canton de Fribourg. 160’000 francs sont dérobés à la banque de l’Etat de Fribourg.
1975: Assermentation des premières hôtesses de la Police cantonale Fribourg.
1978: Création d’un secteur prévention de la criminalité.
1982: Commandement unique pour la Police cantonale, chargé de la direction de la gendarmerie et de la police de sûreté.
1988: Engagement du premier employé civil comme chauffeur convoyeur.
1990: Adoption le 15 novembre de la loi sur la Police cantonale qui prévoit que la «police cantonale, organisée selon des principes militaires, est formée de la gendarmerie et la police de sûreté».
1993: Entrée en fonction de l’actuel chef de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Pierre Schuwey.
1996: Entrée en fonction de Monsieur Pierre Nidegger comme commandant de la Police cantonale.
1999: Premières femmes aspirantes gendarmes.
2002: Réorganisation territoriale de la Gendarmerie en trois Centres d’intervention (CIG) à Granges-Paccot, Domdidier et Vaulruz.
2004: Festivités du bicentenaire de la gendarmerie.
2005: Introduction du nouvel uniforme romand.
2006: Lancement du site Internet et du nouveau logo de la Police cantonale.
2007: Entrée en fonction de Monsieur Florian Walser comme chef de la Police de sûreté.
2009: Le 10 juillet, déploiement de la police de proximité sur tout le territoire cantonal.
Evénements marquants
1850-1853: Nicolas Carrard fait de la résistance
A l’issue de la guerre du Sonderbund se met en place à Fribourg un régime radical, privé de soutien populaire, mais appuyé par la Confédération régénérée. Un vaste soulèvement armé avorte en octobre 1848. Nicolas Carrard prend la tête du mécontentement. Dans la nuit du 4 octobre 1850, il parvient avec trois cents hommes jusqu’aux portes Fribourg, mais renonce à attaquer. Le 22 mars 1851, il s’empare avec une soixantaine d’insurgés de l’arsenal et du haut de la ville. La bande est défaite après un combat sanglant. Carrard et quelques centaines d’hommes tentent de renverser une nouvelle fois le gouvernement dans la matinée du 22 avril 1853. Il perd la vie au cours d’une fusillade engagée sur la place du collège Saint-Michel.
1932: Emeute à Fribourg
Le 8 octobre 1932, une émeute se déclenche à Fribourg. L’arrestation d’un soldat licencié, qui chantait dans la rue, provoque un rassemblement sur la place du Tilleul. La gendarmerie intervient avec rigueur. Le soir, plus de mille personnes huant les autorités, sont réunis devant l’Hôtel de Ville. Un manifestant gifle un colonel divisionnaire, qui avait tenté de s’interposer. Des agents tirent à blanc. Vers trois heures du matin, le soldat est libéré de prison puis porté en triomphe par la foule.
1937: Les bandits d’Hinterkehr
Plusieurs incendies mettent en émoi la ville de Fribourg. Cette année-là, la fameuse affaire des bandits d’Hinterkehr bouleverse les habitants des districts de la Sarine et du Lac. Surpris dans leur repaire par la gendarmerie, ces malfrats n’hésitent pas tirer, blessant grièvement un gendarme et un policier bernois.
1961: Les bandits de Matran
Le 2 décembre, 2 malfaiteurs masqués et armés attaquent le chef de gare de Matran. Celui-ci refuse de leur remettre les clés du coffre. L’un des auteurs fait feu sur lui, le blessant grièvement. Les malfrats s’emparent du butin et prennent la fuite à bord d’un véhicule conduite par un troisième larron. Une importante chasse à l’homme s’organise en Gruyère et toutes les forces de polices sont mobilisées. Après une incursion en Valais, le trio sévit également dans le canton de Berne, blessant un gendarme au Jaunpass. Finalement, les trois auteurs seront arrêtés entre le 18 et le 22 décembre, à Vaulruz et à Enney.
1978: "Robin des Bolzes"
Le 2 octobre, un convoyeur de fonds est tué lors d’un braquage. Jusqu’en 1980, la bande à Fasel commettra, entre autres, de nombreux brigandages. Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1979, la bande prend en otage le gérant de la BEF ainsi que sa famille. Jacques Fasel sera arrêté puis condamné, le 22 avril 1987, à 12 ans de réclusion par le Tribunal de la Gruyère.
1984: Visite du Pape Jean-Paul II
Du 12 au 14 juin, la Police a vécu au rythme de la visite du pape Jean-Paul II à Fribourg. 370 policiers, dont 130 renforts issus d’autres cantons, ont été engagés dans les dispositifs de sécurité et de circulation. La mise sur pied de ce dispositif, sans précédent dans les annales de la Police cantonale, fut un des clefs du succès de cette rencontre entre le Saint-Père et la communauté catholique suisse.
1985: L’"Affaire des Paccots"
Le 11 novembre, la police découvre, dans un chalet aux Paccots, un laboratoire clandestin de transformation de morphine base en héroïne est découvert. 10 kilos d’héroïne, représentant à la vente une valeur marchande de 100 millions de francs sont saisis et six personnes arrêtées.
1994: Massacre de l’Ordre du Temple solaire
Dans la nuit du 4 au 5 octobre 1994, vers minuit, un incendie éclate dans une ferme à Cheiry. Lors d’une fouille systématique de la ferme, dans des locaux soigneusement camouflés, ont été découverts 23 cadavres. Au même moment, la police apprenait l’incendie de trois chalets au Granges-sur-Salvan, avec la découverte de 25 cadavres et l’incendie d’une maison à Morin Heights, au Québec, qui a fait trois morts. Dès le 13 octobre 1994, un PC commun aux polices cantonales valaisanne et fribourgeoise fut mis sur pied à Lausanne, la complexité de l’affaire exigeant une conduite uniforme de l’enquête. Les investigations se déroulèrent avec l’étroite collaboration des polices cantonales genevoise et vaudoise ainsi que d’autres polices suisses et étrangères.
22 et 23 juillet 1997: 84ème Tour de France
Fribourg a les honneurs des meilleurs cyclistes mondiaux. Le temps d’une arrivée et d’un départ (16ème et 17ème étapes), Fribourg accueille la caravane du Tour. A cette occasion, la Police cantonale Fribourg engage environ 600 hommes sur les deux jours. A Pérolles, un individu sera appréhendé; il profitait de la foule pour détrousser ses victimes. Anecdotique: la victoire sur le boulevard reviendra au Français Christophe Mangin.
2002/2005: "Affaire Albatros"
Après 3 ans et demi d’enquête, la Police cantonale fribourgeoise a démantelé le plus important réseau de trafic d’héroïne que le canton de Fribourg ait connu. Ce trafic portait sur environ 115 kg d’héroïne écoulés ou destinés à la vente, ce qui représente une valeur de marché comprise entre 5 et 7 millions de francs. Cette affaire a conduit à l’arrestation d’une cinquantaine de personnes, pour la plupart des albanophones du Kosovo et d’Albanie. 19 prévenus ont déjà été condamnés à des peines allant de 15 ½ mois d’emprisonnement avec sursis à 15 ans de réclusion assortis d’expulsion.
Sociétés de police
La Police cantonale fribourgeoise possède plusieurs sociétés internes qui méritent d'être connues et reconnues. Ainsi, son club de football, champion de Suisse notamment en 2009, son club des propriétaires de chiens de police ou sa fanfare.
Club Fribourgeois des Propriétaires de Chiens de Police (CFPCP
Le CFPCP est composé des conducteurs de chiens de la police cantonale et des établissements de Bellechasse ainsi que des conducteurs à la retraite et de policiers passionnés de sport canin.
Il a pour but de réunir les amateurs de chiens de travail, d'entretenir la camaraderie et d'organiser des entraînements. Nous nous entraînons en ville et campagne ou sur notre site de Châtillon.
Fanfare de la Police cantonale Fribourg (FPCF)
La Fanfare de la Police Cantonale Fribourgeoise (FPCF) a été fondée le 16 octobre 1985 grâce à la persévérance et à l'obstination de policiers issus de la gendarmerie et de la police de sûreté qui souhaitaient rendre compatible leur profession et l’art musical.
Son effectif est aujourd’hui d’une quarantaine de musiciens. Ambassadrice musicale de notre Police, la fanfare fait le trait d’union entre l’institution et la population, participant ainsi à la mission de proximité dévolue à la Police cantonale.
Outre le concert annuel et la cérémonie d'assermentation de l'Ecole d'Aspirants de Police qui sont des événements annuels fixes, la FPCF se produit tant lors de manifestations policières que civiles. Elle participe entre autre régulièrement aux Fêtes cantonales des musiques fribourgeoises ainsi qu'aux Rencontres des musiques suisses de polices. Il lui arrive également de se produire à l'étranger.
FC Police Fribourg
C’est au printemps 1945 que Georges Rosset, Louis Grandjean et Markus Waeber, décidèrent de former un club de football. Cet objectif est surtout poursuivi par Rosset qui contacte inlassablement tout collègue susceptible de former une équipe. Il parvient à convaincre Charles Python de reprendre le sport et lui communique son feu sacré en l’incitant à mettre sur pied une société…
Charles Python appel alors le Président de l’Association, M. Barras, qui donne son appui spontané et le fond financier adéquat. Assemblée constitutive au Poste central où Rosset propulse Python à la présidence, tandis que lui-même restait l’éminence grise du club comme vice-président.
Le FC Police Genève fournit la documentation nécessaire et précieuse pour la constitution du groupe. Une nouvelle assemblée générale légalise la fondation du club avec ses statuts.
Pour marquer sa reconnaissance envers les Genevois, ceux-ci furent invités pour un match amical de propagande lors du premier congrès à Fribourg de la FSFP, en 1945.
En 1955, le nouveau Commandant de gendarmerie, Jacques Waeber, incita Python à reprendre l’activité de cette société, en promettant son appui inconditionnel. Celui-ci remit l’ouvrage sur le métier, non sans difficulté…
Il y eut alors la période du prestigieux Jean Neuhaus du FC Fribourg. En 1957, le club organisa avec succès le premier Tournoi suisse de police à Fribourg. Par la suite, le président, Michel Berset, disposa bientôt de nombreux et talentueux joueurs qui réussirent d’excellents tournois.
L’apogée fut atteint sous la houlette du président Marcel Joye qui, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, vit en 1980 à Bâle, l’équipe remporter son premier titre de Champion suisse, catégorie A.
Le FC Police continua son petit bonhomme de chemin sous l’efficace présidence de Daniel Gander. Puis vint le tour de Georges-Alain Maeder, qui sous son égérie remporta son deuxième titre de Champion en 1995, à Fribourg.
Patrick Vallelian reprit le flambeau quelques années, avant de céder sa place à Christophe Guerry. En 2003, à Aarau, le FC Police remporta son troisième titre de Champion.
En 2007, notre Président d’Honneur Charles Python est décédé. C’est Daniel Gander qui a repris le flambeau.
En 2009, le FC Police Fribourg a conquis son 4e titre de champion Suisse, en battant le FC Ticino. Il sied de préciser que c’est Nicole Petignat qui a arbitré cette finale.
Fribourg organisa les tournois de football des polices suisses pour la première fois en 1957, puis en 1983, 1995 et 2009.
Je suis persuadé que tous les amis du FC Police passeront encore des heures agréables aux abords de terrain de foot.
L'école de police fribourgeoise
Les tâches du policier sont multiples et très diversifiées. Notre corps de police doit pouvoir compter sur des femmes et des hommes doués d’aptitudes personnelles étendues et bénéficiant d’un solide bagage de connaissances dans des domaines très variés. La formation de base dispensée à l’école des aspirants de police (EAP) est conçue de manière à remplir ces multiples exigences.
L’école de police se déroule sur une période de 12 mois. Des cours de langues, de droit, de géographie, de dactylographie et d’informatique renforcent les connaissances de base des aspirants. La formation au tir, l’instruction à la self-défense, à la tactique de police, à la police judiciaire, à la criminalistique, à l’éthique et aux droits de l’homme, à la police de proximité et les cours de conduite préparent les aspirants à l’exercice de leur métier. Un effort particulier est porté sur les relations humaines: renforcement de la personne, gestion du stress et des conflits, analyse transactionnelle, etc.
Cette solide formation théorique est complétée par des camps pratiques et une période de stage au sein de la police cantonale. La résistance physique et psychique des aspirants est éprouvée lors des camps alpins et lors d’épreuves d’endurance.
Au terme de leur formation, les aspirants effectuent le Brevet fédéral de policier qui leur permet d’accéder au titre protégé de policier.
REGARD D’ASPIRANT SUR L’ECOLE DE POLICE
"Tout d’abord, j’ai été frappé par la diversité des cours dispensés; je n’avais jamais vécu cela durant mes études. De plus, le fait que les cours soient donnés par des professionnels au bénéfice d’expériences pratiques les rendent très vivants".
"Ensuite, lors des stages pratiques, on a l’occasion de mettre en adéquation les bases théoriques acquises durant les 6 premiers mois et on découvre au fil des journées et surtout des nuits, la multitude de tâches qu’accomplissent les policiers". François, 24 ans, étudiant
"Bien souvent le métier de policier est sujet à des préjugés tenaces. Les séries télévisées nous renvoient l’image du héros invulnérable et sans peur, alors que, très souvent, le public ne connaît que le côté répressif au travers des contrôles routiers. Cette vision, qui était aussi la mienne, s’est vite estompée durant l’école de police". Christine, 26 ans,
L’Etat-major
La Police cantonale dispose d’un Etat-major de cinq personnes. Il est composé du commandant de la police, du chef de la gendarmerie, du chef de la police de sûreté, du chef des services généraux et du chef des ressources humaines.
A ces personnes s’ajoutent l’adjointe du commandant et le chef de la cellule de presse et prévention.
Le commandant de la Police cantonale,
Monsieur Pierre Nidegger
Le chef de la gendarmerie,
le lieutenant colonel Pierre Schuwey
Le chef de la police de sûreté,
Monsieur Florian Walser
Le chef des services généraux,
le commissaire principal Christian Bruegger
Le chef des ressources humaines,
Monsieur André Pautre
L’adjointe du commandant,
Madame Isabelle Théron
Egger Ph.