Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 29 juin 2011

Sur le sable chaud, Fribourg bronze

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Depuis vendredi, les Grand-Places, à Fribourg, ont revêtu des airs de station balnéaire avec ses chaises longues et son sable chaud. Une plage aménagée tout exprès, qui incite à la détente, au beach-volley, au bronzage. Il ne manque que la mer, mais on en oublierait presque qu’on se trouve ici en pleine ville. «La Liberté» est allée tâter l’ambiance dans ce lieu déjà fréquenté par des inconditionnels.

En fermant les yeux, on imaginait le bruit des vagues hier à midi, à Fribourg-Plage. Chaises longues, musique relaxante, sable chaud et température caniculaire: les Grand-Places ont revêtu des airs de station balnéaire depuis vendredi. «Il ne manque qu’un point d’eau mais nous prenons des douches pour nous rafraîchir», explique enthousiaste un groupe d’amis, confortablement installé sur des chaises longues. Après une partie de beach-volley intensive, les sportifs se pressent sous la douche installée dans le sable. Etudiants en congé universitaire, Mélanie, Cédric et Stéphane sont déjà des fans inconditionnels du lieu. «On vient depuis trois jours pour bronzer, jouer au beach, prendre l’apéro et apprécier la musique», raconte Mélanie.

Les étudiants relèvent toutefois un bémol. «Si l’entrée est gratuite, les consommations sont chères et les plats petits», déplorent-ils. A la lecture de la carte, on constate qu’une bière blanche coûte 5 francs 50. «Si les prix étaient moins élevés, ça marcherait probablement encore mieux», estime Mélanie. Un avis partagé par Rahel et Estelle, employées de commerces de 18 et 19 ans, venues pendant leur pause de midi. «Il pourrait y avoir un petit espace où le pique-nique est autorisé», suggèrent-elles. Leur enthousiasme reste néanmoins intact. «C’est la classe! On oublie qu’on est en ville», s’exclame Estelle, citoyenne de Domdidier.

En vacances au travail

D’autres étudiants mettent la main à la pâte, servant mets et boissons en tongs, shorts et T-shirts verts. Sur une trentaine d’employés, près de 90% sont aux études. Parmi eux, Valentine, qui suit la filière économie à l’Université et a choisi de passer des vacances rémunérées en ville de Fribourg. «A partir de 17h, c’est la course mais ce travail est idéal car l’ambiance reste détendue», raconte-t-elle. Les travailleurs du voisinage étaient également nombreux hier à être conquis par l’atmosphère décontractée. «Je travaille au centre commercial voisin, où je ne vois pas le soleil. C’est agréable de venir se relaxer ici», affirme Adrien, assis à l’ombre les pieds dans le sable.

Un havre de paix

Un peu à l’écart, Martine bouquine sous un parasol, profitant d’un avant-goût de vacances, avant de partir pour Valence. «D’habitude, j’allais me balader pendant ma pause. Maintenant, je vais plutôt venir me reposer ici», confie-t-elle. Auparavant, elle évitait les Grand-Places qu’elle trouvait peu accueillantes. «L’aspect du lieu a changé. C’est bien que la plage soit séparée par des palissades du reste du parc pour éviter les problèmes», commente-t-elle.

Le projet de plage artificielle semble se dessiner comme une oasis de tranquillité au milieu d’une zone souvent décrite comme bruyante et fréquentée par les amateurs de substances illicites. «Fribourg-Plage canalise les choses. Jusqu’à la fermeture à 22h, l’ambiance est plus sympa mais les trublions recommencent à sévir plus tard», confie un riverain. Selon ce père de famille, les nuisances font partie d’une problématique plus large sans lien avec la plage. Il fait notamment allusion à des ronflements de moteurs nocturnes ou de la musique émanant d’autoradios à 3 heures du matin. «La plage crée une bonne ambiance dans un espace qui était mort», se réjouit un autre habitant de l’immeuble voisin de la plage.

Le créateur du projet Karl Ehrler est aux anges. «Les Fribourgeois toutes générations confondues redécouvrent cette place qui avait été délaissée. C’est magique!», s’émerveille-t-il. Selon lui, 400 à 600 personnes par jour ont afflué. Le projet d’un coût de 500000 fr., dont un tiers d’investissements, semble avoir pris un bon départ.

KATY ROMY