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Jamais encore «La Liberté» n'a compté autant de lecteurs. Selon une enquête de pénétration menée de septembre 2010 à septembre 2011, publiée hier par l'Institut de recherches et études des médias publicitaires (REMP), notre journal a gagné 5000 lecteurs, pour en recenser désormais 103 000. Un résultat tout à fait honorable. De manière générale, on assiste en effet à une légère érosion du lectorat des différents quotidiens.
Votre nouveau record: merci!
C’est vous, chers lectrices et lecteurs, qui nous permettez ce cocorico, alors lançons-le! Vous êtes 103000, selon les derniers chiffres officiels de la REMP, Institut indépendant de recherches et d’études sur les médias. Un nouveau record absolu pour «La Liberté», qui progresse de 8000 lecteurs en une année. Certes, ces estimations de la REMP, qui font référence en Suisse, sont sujettes à des «intervalles de confiance» – entendez des marges d’approximation. Mais nous les publions toujours, y compris quand elles nous sont moins favorables.
Il se trouve que la tendance positive observée pour «La Liberté» ces dix dernières années n’est pas, et de loin, la règle pour la presse payante helvétique, qui enregistre souvent des reculs impressionnants. L’autre étalonnage auquel se soumettent les journaux du pays est le contrôle du tirage, effectué par des fiduciaires indépendantes. Là aussi, «La Liberté» s’est nettement distinguée de la tendance générale en progressant légèrement, tandis que se manifeste une forte désaffection générale pour la presse écrite payante: les quotidiens suisses ont perdu des dizaines de milliers d’abonnés et d’acheteurs au numéro en peu de temps. Rien ne dit que ce mouvement est réversible. Et surtout pas les habitudes prises dès la sortie du berceau par les jeunes internautes qui manient la souris avec une facilité déroutante.
En ce début de siècle, la presse se trouve ainsi ballottée entre deux mondes: celui hérité de Gutenberg, avec ses contraintes techniques et son industrie lourde pour l’impression du journal, et celui de la course à l’immédiateté sur l’internet, où les nouvelles filent parfois plus vite que les faits... Pour l’heure, à de rares exceptions près, l’information sur la Toile n’a pas encore trouvé de modèle économique probant. C’est dire l’importance de pouvoir compter, encore et toujours, sur la fidélité des annonceurs et lecteurs du journal imprimé pour affronter le chambardement qui touche le monde de l’information. Vous êtes 103000, plus nombreux que jamais: merci!
Louis Ruffieux
La Liberté