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samedi 17 mars 2012

Philippe Allain nommé à la tête de la gendarmerie fribourgeoise

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Philippe Allain a été nommé chef de la gendarmerie fribourgeoise sept mois seulement après son entrée à la police cantonale. vincent murith





Le nouveau chef de la gendarmerie, âgé de 36 ans, prendra ses fonctions le 1er avril. Ancien militaire, il est assez neuf dans le métier.

Le nom du nouveau chef de la gendarmerie fribourgeoise est connu. Le Conseil d’Etat a nommé Philippe Allain, 36 ans, à ce poste sensible occupé avant lui par Pierre Schuwey, devenu commandant de la police cantonale le 1er janvier. Bilingue et double national franco-suisse, cet ancien militaire de carrière n’est pourtant entré à la police fribourgeoise qu’il y a un peu plus de sept mois. Mais la qualité de son travail et son potentiel, démontrés au sein de l’état-major de la gendarmerie, où il occupe actuellement une fonction d’officier, ont su convaincre ses employeurs.

La procédure de sélection n’a pas été aisée, a concédé le commandant Schuwey hier devant la presse. Mis au concours à l’externe, le poste de chef de la gendarmerie a suscité vingt candidatures dont deux ont été retenues dans un premier temps, avant de devoir être écartées. C’est alors que l’officier Philippe Allain a été approché à l’interne, et a fait acte de candidature.


Licence bilingue

Le nouveau chef de la gendarmerie fribourgeoise, qui prendra ses nouvelles fonctions le 1er avril, a grandi dans le canton de Vaud et en Valais, d’où sa parfaite maîtrise de l’allemand et du dialecte. Il a ensuite étudié l’histoire et la politologie dans les Universités de Bâle et Fribourg, cette dernière lui décernant une licence en lettres bilingue. Il a suivi parallèlement une carrière militaire de milice l’ayant mené jusqu’au grade de commandant de compagnie.

Lorsqu’il se retrouvera, dans quelques semaines, à la tête de 394 collaboratrices et collaborateurs dont 374 agent(e)s, Philippe Allain ne sera donc pas un novice en matière de commandement. Ce d’autant plus qu’il s’est lancé, à l’issue de ses études, dans une carrière militaire professionnelle auprès des Forces aériennes suisses à Payerne.


Il cite Kennedy

Major EMG, diplômé de l’Académie militaire à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), il a aussi suivi le cursus de l’Association suisse pour la formation des cadres, avant d’en devenir expert. «Diriger et apprendre ne sont pas dissociables», a-t-il affirmé hier devant les médias, citant John Fitzgerald Kennedy. Ses futurs subordonnés doivent-ils s’attendre à un style de commandement militaire? «L’armée est une excellente formation à la conduite», concède Philippe Allain, qui ne renie pas cet héritage. Mais il entend avant tout appliquer les principes de base de la conduite humaine, qui ne dépendent pas, selon lui, de l’institution au sein de laquelle ils sont exercés.

De par sa relative jeunesse, le nouveau chef de la gendarmerie complète très bien le plus expérimenté commandant Pierre Schuwey –qui avait lui aussi repris les rênes de la gendarmerie à l’âge de 36 ans –, a estimé le directeur de la sécurité et de la justice Erwin Jutzet. Selon le conseiller d’Etat, le bilinguisme et les états de service de Philippe Allain en font le chef idéal d’une gendarmerie vouée à être la vitrine de la police cantonale.

Le principal intéressé s’est dit conscient des responsabilités qui l’attendaient à la tête d’une institution fonctionnant 24 heures sur 24, sept jours sur sept, afin de «produire de la sécurité». Pas une mince affaire dans un canton qui comptera bientôt 300000 habitants, avec ce que cela implique en matière d’évolution de la criminalité. I


Marc-Roland Zoellig
La Liberté