Des enfants japonais sont toujours contaminés à plus de 200 km de Fukushima, près d'un an après la catastrophe qui y est survenue dans une centrale nucléaire, a affirmé mercredi l'Association pour le contrôle de la radioactivité de l'Ouest (Acro), un laboratoire français indépendant.
Sur les 22 enfants dont l'Acro a analysé les urines, 14 sont encore contaminés au césium 134 et césium 137, selon le site internet du laboratoire. Les prélèvements ont eu lieu entre décembre 2011 et février 2012.
«Ces résultats mettent en évidence une contamination des urines jusqu'à Oshu (province d'Iwaté) située à environ 220 km de la centrale», souligne dans un communiqué l'association, un des deux laboratoires indépendants créés en France après la catastrophe d'avril 1986 à Tchernobyl, en Ukraine.
«Les valeurs ne sont pas extrêmement élevées comparées à celles que nous avions relevées en Biélorussie (frontalière de l'Ukraine, ndlr), mais elles montrent que la contamination s'installe dans le temps», a estimé le président de l'Acro David Boilley, interrogé par l'AFP.
Cette persistance de la contamination «montre aussi que la contamination des enfants vient de l'alimentation et non du panache (de fumée radioactive). Cela pose la question des répercussions sur la santé des contaminations à faible dose, mais sur le long terme», un phénomène sur lequel la science s'interroge, a ajouté M. Boilley.
L'Acro a cependant relevé une «baisse significative de la contamination d'une petite fille d'Ichinoseki», âgée de quatre ans, depuis qu'elle a arrêté de manger les légumes du jardin de ses grand-parents, qui ne se doutaient pas que «ceux-ci puissent être contaminés», souligne le laboratoire.
AFP