La sonde Juice (Jupiter Icy Moons Explorer) devrait décoller du centre spatial guyanais de Kourou sur une fusée Ariane, mais n'atteindra Jupiter que huit ans plus tard.
Elle se livrera alors, durant au moins trois années, à des observations détaillées du système jovien, qui constitue selon l'ESA une sorte de «système solaire miniature».
Juice étudiera notamment l'atmosphère de la planète gazeuse géante, la plus grosse du système solaire, ainsi que ses différentes lunes dites «galiléennes». Io et ses volcans, Europa et ses glaces, Ganymède et Callisto constituées de glace et de roches: toutes sont susceptibles d'abriter des océans internes, et donc une certaine forme de vie.
D'autres lieux habitables?
«Nous étudierons les conditions qui pourraient rendre ces satellites habitables», a expliqué à l'AFP Fabio Favata, directeur de la planification des programmes scientifiques de l'ESA.
«Ces lunes ont une croûte épaisse de glace en dessous de laquelle se trouve probablement un océan. S'il existe une quelconque forme de vie, bactérienne ou autre, ça sera dans ces océans», ajoute-t-il.
Juice ne se posera pas physiquement sur ces lunes de Jupiter mais utilisera des radars pour sonder sous leur surface.
L'an dernier, des astronomes ont estimé que la lune Europa pourrait cacher une étendue d'eau d'une surface équivalente aux Grands Lacs d'Amérique du Nord.
Coûts élevés
Selon M. Favata, la conception de la sonde, son lancement et son exploitation ont un coût estimé à quelque 830 millions d'euros pour l'ESA.
A cela, il faudrait ajouter 200 à 250 millions d'euros versés par les 19 Etats membres de l'Agence et des partenaires internationaux pour doter l'engin d'instruments de mesure scientifiques.
Le Comité du programme scientifique de l'ESA doit donner son feu vert définitif à la mission en 2014.
AFP