Aujourd'hui, les conducteurs doivent faire contrôler leur véhicule doté d'un catalyseur tous les deux ans. Mais avec les progrès technologiques, cette obligation est dépassée. Les voitures et camions sont en effet dotés d'un système de diagnostic embarqué (On Board Diagnostic system, OBD) qui permet de détecter automatiquement des défauts.
La Confédération propose donc d'abolir le service antipollution pour les modèles les plus récents, dotés de l'OBD. Une proposition saluée par le Touring Club Suisse (TCS), pour qui ce système a fait ses preuves en détectant les anomalies même mineures des émissions de gaz.
Quelque 710'000 propriétaires profiteront de ce changement, estime le TCS dans sa réponse au projet soumis à consultation jusqu'à fin juillet par l'Office fédéral des routes (OFROU). Une perspective qui convient également à l'Association transports et environnement (ATE).
Garagistes irrités
En revanche, les garagistes ne voient pas d'un bon œil l'abandon à terme des tests antipollution. «Ces contrôles contribuent de manière importante à la réduction des émissions», écrit l'Union professionnelle suisse de l'automobile.
Les professionnels de la branche défendent aussi leur gagne-pain. Ils souhaitent poursuivre les contrôles aussi sur des véhicules munis du système OBD, ce dispositif ayant montré certaines défectuosités dans une étude allemande. Ils estiment enfin qu'un contrôle de moins chez le spécialiste est préjudiciable pour la sécurité en général.
Un avis aux antipodes des représentants des transporteurs routiers pour qui Berne «répond à un souhait de longue date de la branche des transports», écrit l'ASTAG. L'association relève également qu'avec l'évolution technique, les véhicules utilitaires sont de moins en moins sujets à des pannes.
ATS