Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 3 août 2012

Les voitures de la police cantonale fribourgeoise sont désormais équipées d'un défibrilateur




«Si je peux sauver ne serait-ce qu’une vie, ce serait déjà formidable.» Le sergent Vincent Mooser est l’un des 130 agents de la police cantonale fribourgeoise formés à l’utilisation du défibrillateur. Depuis mercredi, la petite machine ne le quitte plus lorsqu’il patrouille. Pouvant arriver auprès d’une victime d’arrêt cardiaque avant les ambulanciers, il a désormais les moyens de la sauver. Ce système d’intervention, qui se calque sur le concluant modèle tessinois, intéresse déjà d’autres cantons romands.

«En Suisse, une personne fait un arrêt cardiaque toutes les 90 minutes», explique Christophe Roulin, du Service d’ambulance de la Sarine (SAS), responsable du concept fribourgeois. «Et chaque minute, ses chances de survie chutent de 10%.» Or les ambulanciers arrivent rarement sur les lieux avant 10 minutes. Au contraire, les policiers en patrouille, plus mobiles et parfois déjà à proximité, peuvent intervenir de suite. «Nous ne sommes pas un substitut des secouristes, mais un appui, précise Vincent Mooser. Nous interviendrons dans la mesure de nos disponibilités, notre mission première restant la sécurité.» Sept jours sur sept, 24 h/24, des policiers formés et équipés peuvent, soit sur appel du 144, soit «par hasard», défibriller une personne en arrêt. «Pour cela, on a suivi une formation d’une demi-journée, dispensée par le SAS, ajoute-t-il. Et c’est très facile. Il suffit d’ouvrir la machine et une voix nous donne la marche à suivre.» Les agents n’ont «qu’à» placer les patches aux endroits indiqués sur l’emballage et à se laisser guider. «La voix indique quand faire le massage cardiaque, quand s’arrêter, et prévient de s’éloigner lorsqu’elle choque, explique le sergent. Le reste, elle fait toute seule, comme par exemple estimer la puissance qu’elle doit fournir.»

Equiper toute la population

«Il m’est déjà arrivé de ne pas pouvoir sauver une personne en arrêt, raconte Vincent Mooser. Je ne sais pas si le défibrillateur aurait pu y changer quelque chose ou si c’était trop tard, mais au moins, maintenant, j’ai toutes les cartes en main.» Ce qui sera le cas de tous les policiers fribourgeois d’ici à un ou deux ans. Ensuite, ce sera au tour de la population, où du moins de tout citoyen intéressé. «L’idée est d’ouvrir la formation à tous, comme ils le font au Tessin, où plus de 20 000 personnes sont déjà formées, explique Christophe Roulin. Elles pourront le faire pour elles et leurs connaissances ou participer à notre réseau, géré par une fondation qui verra le jour à l’automne.»

Ainsi, le Tessin enregistre un taux de survie des personnes victimes d’arrêt cardiaque de 38%, soit 9 fois plus que la moyenne suisse. Et espère, comme Fribourg, bientôt atteindre les 50%. Si le Valais et Genève n’ont pas encore évoqué la possibilité de mettre sur pied un système similaire, des discussions ont déjà lieu sur Vaud et Neuchâtel. Le Jura a même déjà demandé les dossiers au Tessin et étudie désormais la faisabilité. Mais toutes les polices s’accordent à dire que, tôt ou tard, toute la Suisse romande va s’y mettre.