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dimanche 7 octobre 2012

Le venin du mamba noir contient des substances anti-douleur capables de rivaliser avec la morphine mais avec beaucoup moins d'effets secondaires


Le venin du mamba noir serait aussi efficace que la morphine. (photo: DR)


Depuis la fin des années 1990, les scientifiques ont mis en évidence l'existence d'une famille de protéines, les ASICs, impliquées dans la sensation de la douleur, essentiellement présentes dans la membrane des neurones.

Le rôle des ASICs et surtout les substances capables de bloquer leur action constituent donc des pistes privilégiées pour trouver de nouveaux traitements anti-douleur.

Dans leur quête d'antalgiques de nouvelle génération, Sylvie Diochot et Anne Baron, de l'Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Université de Nice-Sophia Antipolis), ont étudié le venin du mamba noir (Dendroaspis polylepis polylepis).

Mortel mais pas fulgurant

Le venin de ce serpent, l'un des plus grands d'Afrique, n'est pas fulgurant chez l'homme mais presque toujours mortel si la morsure n'est pas traitée.

Les chercheurs français ont analysé les composants de ce venin et ont isolé deux peptides, des protéines courtes, qui sont capables de supprimer la sensation de douleur en inhibant certains ASICs.

«Ces peptides, que nous baptisons mambalgines , ne sont pas toxiques chez les souris mais démontrent un puissant effet analgésique», à la fois au niveau local et sur le système nerveux central, «qui peut être aussi fort que celui de la morphine», expliquent-ils dans leur étude publiée mercredi dans la revue britannique Nature.

Moins d'effets négatifs

Selon l'étude, ces mambalgines présentent beaucoup moins d'effets indésirables que les opiacés: aucun signe de dépression respiratoire n'a été constaté chez les souris testées, avec un phénomène d'accoutumance bien inférieur à celui de la morphine.

«Il est essentiel de mieux comprendre les mécanismes de la douleur pour développer de nouveaux analgésiques. Les peptides découverts chez le mamba noir ont le potentiel pour remplir ces deux objectifs», estiment Sylvie Diochot et Anne Baron.