La Suisse est en train de tout perdre parce qu'elle a capitulé face aux pressions, estime l'UDC genevois Yves Nidegger. Il appelle à un sursaut national
L'avocat genevois Yves Nidegger (UDC) préside la commission des affaires juridiques du Conseil national.
Image: Pierre Abensur
La Suisse ne se bat pas assez face aux pressions fiscales des pays étrangers, selon le conseiller national Yves Nidegger (UDC). Pour étayer son propos le Genevois brandit des extraits d'un rapport de commission du Sénat français . Celui-ci parle de «faire craquer»la Suisse, un pays dont la classe politique est «relativement fragile» (lire ci-contre).
Yves Nidegger est opposé, comme la majorité de son parti, à toute coopération en matière fiscale. Tant à l'échange automatique que réclame l'Union européenne (UE) qu'aux accords libératoires Rubik que l'Allemagne a refusé cette semaine. Questions.
Yves Nidegger, qu'est-ce qui vous choque dans ce rapport?
Le plus choquant c'est le but avoué des Français, à savoir de nous attaquer pour atteindre d'autres pays membres de l'UE comme le Luxembourg et l'Autriche. Cela montre que le grand public, la classe politique et les médias ne vont pas assez loin dans leur analyse: ils continuent de croire que la croisade morale pour une fiscalité honnête serait le vrai motif de ce qui nous arrive. Or, ces travaux parlementaires montrent que la Suisse a été très naïve jusqu'à aujourd'hui. Elle ne cesse de culpabiliser et de répondre aux attaques étrangères sans stratégie offensive. Quant à la remarque sur la fragilité de la classe politique suisse, c'est malheureusement vrai, nous l'avions déjà remarqué, merci.
Selon vous la Suisse devrait-elle se battre davantage?
Bien sûr. Nous sommes en guerre économique mais nous ne menons pas de combat. Le prix de la capitulation sera très élevé. C'est tard, mais si la Suisse veut s'en sortir, il faudrait une offensive diplomatique, économique et politique face à l'UE. On pourrait rappeler que la Suisse est en état de garantir la dette grecque. Ce n'est jamais que quatre fois celle du canton de Genève. Si c'était le cas, la Grèce serait triple A. On pourrait retirer à l'Europe un poids très lourd et exiger du respect en échange...
Si elle veut survivre demain la Suisse doit d'abord se réconcilier avec elle-même. Mais si elle continue à se comporter comme ces adolescent fâchés avec leur héritage, elle sera perdante. Nous avons besoin d'une cure d'âme. C'est pour cela que je me suis engagé dans un parti patriotique.
Yves Nidegger est opposé, comme la majorité de son parti, à toute coopération en matière fiscale. Tant à l'échange automatique que réclame l'Union européenne (UE) qu'aux accords libératoires Rubik que l'Allemagne a refusé cette semaine. Questions.
Yves Nidegger, qu'est-ce qui vous choque dans ce rapport?
Le plus choquant c'est le but avoué des Français, à savoir de nous attaquer pour atteindre d'autres pays membres de l'UE comme le Luxembourg et l'Autriche. Cela montre que le grand public, la classe politique et les médias ne vont pas assez loin dans leur analyse: ils continuent de croire que la croisade morale pour une fiscalité honnête serait le vrai motif de ce qui nous arrive. Or, ces travaux parlementaires montrent que la Suisse a été très naïve jusqu'à aujourd'hui. Elle ne cesse de culpabiliser et de répondre aux attaques étrangères sans stratégie offensive. Quant à la remarque sur la fragilité de la classe politique suisse, c'est malheureusement vrai, nous l'avions déjà remarqué, merci.
Selon vous la Suisse devrait-elle se battre davantage?
Bien sûr. Nous sommes en guerre économique mais nous ne menons pas de combat. Le prix de la capitulation sera très élevé. C'est tard, mais si la Suisse veut s'en sortir, il faudrait une offensive diplomatique, économique et politique face à l'UE. On pourrait rappeler que la Suisse est en état de garantir la dette grecque. Ce n'est jamais que quatre fois celle du canton de Genève. Si c'était le cas, la Grèce serait triple A. On pourrait retirer à l'Europe un poids très lourd et exiger du respect en échange...
Si elle veut survivre demain la Suisse doit d'abord se réconcilier avec elle-même. Mais si elle continue à se comporter comme ces adolescent fâchés avec leur héritage, elle sera perdante. Nous avons besoin d'une cure d'âme. C'est pour cela que je me suis engagé dans un parti patriotique.