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vendredi 15 février 2013

Drôle de coïncidence venue de l'espace


Le jour même où un astéroïde devait frôler la Terre sans danger, une pluie destructrice de météorites s'est abattue sur la région russe de l'Oural. Deux phénomènes sans lien entre eux, selon des spécialistes.


Une première image d'un cratère est apparue sur Twitter. Elle montrerait la trace laissée par une météorite sur un lac près de Tchebarkoul.


Quel rapport entre la chute de météorites de Tcheliabinsk et le passage de l'astéroïde 2012 DA14?

 Il n'y «absolument aucun lien», assure Robert Massey (Royal Astronomical Society britannique). «C'est arrivé douze heures plus tôt, ce qui représente un voyage d'un demi-million de kilomètres, et il semble qu'ils se déplaçaient dans des directions différentes», indique Robert Massey.
Les deux objets n'avaient ni la même orbite ni la même trajectoire, précise Christophe Bonnal (Direction des Lanceurs du CNES, l'Agence spatiale française). L'objet qui a frappé l'Oural «se déplaçait du nord-est vers le sud-ouest, or 2012 DA14 se déplace du sud vers le nord».

D'où viennent les météorites? 
«Une petite fraction d'entre elles nous parviennent de la Lune ou de la planète Mars, mais la plupart proviennent des astéroïdes», les «débris» d'une planète «avortée», explique Brigitte Zanda (Muséum national d'Histoire naturelle).

La formation de presque toutes les météorites remonte à environ 4,5 milliards d'années, également l'âge de la Terre.

Ce qui s'est produit en Oural est-il exceptionnel? 

«Qu'une telle chose se produise au-dessus d'une zone habitée et fasse autant de dégâts, c'est sans précédent», souligne Robert Massey. «C'est très, très rare d'avoir des victimes humaines».

En revanche, le phénomène en lui-même est très fréquent. «Il y a à peu près 100 tonnes de matières météoritiques qui tombent sur Terre chaque jour», indique Christophe Bonnal. «Pour beaucoup, ce sont des objets qui se fragmentent à leur entrée dans l'atmosphère et finissent à l'état de poussière. Mais néanmoins il est très fréquent de ramasser des météorites de la taille du poing».

Les chutes de météorites peuvent avoir lieu en tout point du globe. Dans 85% des cas, les retombées se font cependant dans les océans, qui représentent les deux-tiers de la surface terrestre. «La probabilité que ça tombe sur une ville, pile au moment où il y a plein de monde, c'est réellement rarissime», analyse Christophe Bonnal.

Que s'est-il passé au-dessus de l'Oural? 

«Ce qui semble crédible c'est qu'il y ait eu un objet unique, un caillou de 'petite taille', comparé à l'astéroïde 2012 DA14 qui est déjà un tout petit astéroïde», explique Christophe Bonnal.

«L'objet arrive dans la couche haute de l'atmosphère à une vitesse qui est de l'ordre de 15 kilomètres par seconde», souligne Brigitte Zanda.

«Il est alors freiné par le matelas que représente l'atmosphère», poursuit Christophe Bonnal. Ce premier phénomène se traduit par «une compression de l'atmosphère, une onde de choc».

Cette onde de choc »est la première à être très destructrice«, relèvent les spécialistes, cassant les vitres par exemple.

Un deuxième phénomène va suivre, qui est fonction de la résistance du caillou : il va survivre ou pas à la rentrée dans l'atmosphère.

«Dans le cas de l'Oural, il est probable que l'objet se soit fragmenté pendant la rentrée, mais qu'il y ait des fragments qui ont survécu et qui ont impacté le sol¨, estime Christophe Bonnal.

«Les objets continuent à se propager les uns derrière les autres sur la même trajectoire, avec le fait que plus un objet est gros, moins il ralentit. Ça décrit une 'ellipse de chute', qui peut faire quelques dizaines de kilomètres de long sur un ou deux kilomètres de large», poursuit Brigitte Zanda.

A quoi correspond la très vive lumière aperçue au-dessus de la région? 

«C'est le témoin de l'échauffement. L'atomosphère a été localement très échauffée par les frictions de l'objet et a généré un plasma, exactement comme une flamme de briquet», indique Christophe Bonnal.