Malgré le franc fort, les exportations de fromage suisse ont progressé en 2012 de 3,7% par rapport à l'année précédente. C'est mieux que pour l'industrie chocolatière, dont les 18 fabricants ne sont parvenus a maintenir le résultat de 2011 ni en termes de volume, ni en termes de ventes.
Les exportations suisses de fromage, fromage fondu et fondue prête à la consommation ont enregistré en 2012 une hausse de 2388 tonnes, atteignant le total de 66'905 tonnes, ont indiqué Switzerland Cheese Marketing SA (SCM) et TSM Fiduciaire Sàrl vendredi dans un communiqué.
Ce bilan positif doit toutefois être nuancé. Les gagnants se trouvent du côté de la Mozzarella (+ 32,1%), des "autres fromages à pâte dure gras" (+ 68,4%) et des "autres fromages à pâte mi-dure" (+ 61%). L'Emmentaler AOC enregistre encore une hausse de 2,6%, alors que le Gruyère AOC et l'Appenzeller sont à la peine, avec un recul de respectivement - 1,5% et de - 8%.
Concurrence accrue
La SCM souligne le contexte difficile auquel est confronté la branche. Le franc fort provoque un renchérissement du fromage suisse sur les marchés étrangers, tandis que les concurrents allemands, italiens et français imposent une guerre des prix.
La libéralisation du marché du fromage se traduit également par une augmentation de 4% des importations, atteignant 50'864 tonnes. Là aussi, les principaux échanges ont été effectués avec nos voisins directs. Les fromages italiens se distinguent particulièrement avec une progression de 4,9% en 2012.
Année "douce-amère"
Du côté du chocolat, l'organisation faîtière chocosuisse qualifie l'année de "douce-amère". Le volume vendu a décru d'environ 4000 tonnes ou 2,2% à 172'376 tonnes, et le chiffre d'affaires de la branche a fondu de 3,4% à 1,63 milliard de francs, selon le bilan publié vendredi.
Alors que le repli du chiffre d'affaires peut être entièrement imputé aux exportations, le volume de produits écoulés par les chocolatiers helvétiques a diminué aussi bien en Suisse qu'à l'étranger.
La raison principale en est la surévaluation du franc qui a dopé les prix des produits suisses à l'étranger tout en abaissant ceux des chocolats d'importation.