Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 17 avril 2013

Bravo à toute l'équipe de Gottéron et merci Monsieur Hans Kossmann de nous avoir fait vibrer




Gottéron dit au revoir à son rêve 


«La déception est énorme! On a vécu une saison magnifique, mais on peut s’en vouloir, car on a manqué quelque chose de grand.» Les premiers mots de Julien Sprunger résument parfaitement le sentiment des Dragons après cette nouvelle défaite en finale des play-off, la quatrième de l’histoire du club après 1992, 93 et 94. Hier soir dans une BernArena en ébullition, les Fribourgeois n’ont pas tenu le choc. «On est rentré un peu trop timidement dans ce match», reconnaît Sandy Jeannin. Privés de Heins et Dubé blessés, les Dragons ont encore perdu Bykov, qui après avoir serré les dents durant toute la série, a définitivement jeté l’éponge à la 17e minute en raison de violentes douleurs à une main. Le coup de grâce pour Gottéron qui était déjà mené 1-0 après un but de l’incontournable Martin Plüss.

Les cadeaux des Dragons 

Plus que sur le match d’hier où Gottéron était trop diminué pour espérer l’emporter, les Fribourgeois peuvent regretter de ne pas avoir gagné devant leur public lors des 1er et 5e matches de cette finale. Deux défaites qui pèsent lourd dans le décompte final (4 victoires à 2 pour le SCB). «En commençant la finale par une défaite, on s’est tout de suite retrouvé dans une position délicate », souffle l’entraîneur Hans Kossmann. «Pour gagner une finale, il ne suffit pas d’être bon, il faut être excellent, estime Jeannin. La différence avec Berne n’est pas énorme, mais on lui a offert trop de cadeaux. On n’a pas non plus réussi à faire tourner la chance de notre côté. Berne a été plus solide et plus intelligent que nous. Ils ont aussi plus de talent et plus de profondeur», ajoute Kossmann.

Tôt ou tard... 

Les Ours se sont surtout montrés plus matures. Si les Fribourgeois ont bien progressé dans leur tête, ils manquent encore d’expérience par rapport aux grosses cylindrées. «Dans l’équipe, beaucoup de joueurs vivaient leur première finale, rappelle fort justement le capitaine. J’ai l’habitude de dire qu’il faut donner pour recevoir. Ce soir, ce n’est pas agréable de voir Berne et ses 17'000 supporters fêter le titre, mais cela peut être une expérience positive pour la suite.» La suite? Elle consistera d’abord à digérer cette désillusion. «Ça va être le plus dur», annonce d’ores et déjà Sprunger. Les yeux rougis par la déception, les Dragons tentent d’atténuer leur peine en se tournant vers la saison prochaine.

«Pour gagner le titre, il faut renforcer cette équipe. On a commencé avec les arrivées de Monnet et Helbling et on va continuer à le faire avec l’engagement des étrangers», promet Kossmann. Des transferts qui n’apporteront toutefois aucune garantie aux Fribourgeois, car comme le rappelle Jeannin: «Pour triompher, il faut que tout s’emboîte le mieux possible.» Hier, Gottéron a dit au revoir à ce rêve derrière lequel il patine depuis la nuit des temps. Au revoir mais pas adieu à en croire Jeannin: «On n’a pas réussi à ouvrir le palmarès cette saison, mais il y a trop de coeur, trop de bonnes personnes et un trop bon public à Gottéron pour que ça continue ainsi. Tôt ou tard, je suis persuadé que le club va finir par remporter ce titre de champion!»

«Une saison magnifique à tous points de vue»


Michel Volet, président ad intérim de FR Gottéron, refusait de tout peindre en noir quelques minutes après la fin de l’acte VI, qui a vu le CP Berne conquérir son 13e titre de champion de Suisse.

Posté juste à côté de la porte menant aux vestiaires de FR Gottéron, mais surtout pas prostré, le successeur et ami du regretté Laurent Haymoz ne se laissait pas aller au désespoir au moment de dresser le bilan. «Nous n’étions pas venus ici pour perdre, la déception est donc grande. Mais le titre n’était pas non plus l’objectif prioritaire de la saison», a d’emblée dit le dirigeant.

Dès les premiers instants de son analyse à chaud, il préférait avant tout insister sur le positif d’une saison qu’il juge «magnifique à tous points de vue. Elle a engendré beaucoup d’émotions dans tout le canton de Fribourg et au-delà. Elle a aussi permis d’amener plusieurs éléments importants, qui nous seront profitables dans le futur.»

Fair-play, Michel Volet a également tenu à relever les mérites de l’adversaire. «Le CP Berne est un beau champion. Il a montré durant cette finale qu’il détenait cette expérience que nous n’avons pas encore.»

«Une grosse pensée pour lui»

Enfin, c’est avec la gorge nouée qu’il a évoqué son ami Laurent Haymoz, décédé d’un arrêt cardiaque début février à Majorque, quelques mètres à côté de lui. «J’ai une très grosse pensée pour lui. C’était mon rêve de lui rendre hommage avec ce titre. Nous n’y sommes pas arrivés, tant pis, car j’ai le sentiment que nous avons tout mis en œuvre pour y parvenir. Il disait toujours: une équipe a le droit de perdre, mais elle n’a pas le droit d’avoir des regrets car elle n’a pas tout donné. Là, j’ai le sentiment qu’elle a tout donné. Elle n’a rien à se reprocher.»