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mardi 2 avril 2013

L'oiseau -Eléphant


Les æpyornis ou oiseaux-éléphants (Aepyornis) étaient des oiseaux géants, faisant partie des ratites (autruches, émeus, nandous…). L'ancien ordre des Aepyornithiformes regroupe la seule famille des Aépyornithidés, ou oiseaux-éléphants (terme inventé par Marco Polo), qui comprend deux genres, les † Aepyornis et les † Mullerornis. Toutes les espèces de cet ordre sont aujourd'hui éteintes. Deux d'entre elles (Aepyornis maximus et Aepyornis medius) auraient pu cependant survivre jusqu'après l'an 1500 et être à l'origine de la légende du Rokh.

Les aepyornis, qui vivaient exclusivement à Madagascar, comptaient dans leur rang l'oiseau le plus grand du monde puisqu'il mesurait plus de trois mètres de haut et pesait près d'une demi-tonne.

La National Geographic Society de Washington possède un œuf intact d'aepyornis, contenant un squelette d'un oiseau non né.


Comparaison entre un oeuf de Dinornis et un oeuf de poule



L'oiseau-éléphant était l'oiseau le plus lourd qui ait jamais vécu. Par conséquent les os de ses seins n'avait pas de bréchet. Il était apparenté à l'autruche et à l'émeu. Les oiseaux-éléphants ressemblaient aux autruches. Ils avaient une petite tête,de très petites ailes, de longues jambes puissantes, des griffes pointues et un long cou puissant. Leur corps était couvert de plumes à l'apparence de cheveux, comme celles de l'émeu, et leur bec ressemblait à un fer de lance plat. Bien que le Moa Géant était légèrement plus grand que l'oiseau-éléphant, il était plus léger.

Il faisait plus de 3 mètres (10 pieds) de haut! Les oiseaux-éléphants étaient plus hauts qu'un panier de basket-ball ! Ils pesaient près de 400 kilogrammes (880lb). Leurs œufs avaient une circonférence de plus d'1 mètre (3 pieds) et une longueur allant jusqu'à 34 centimètres (13 pouces). Le volume de leurs œufs était environ 160 fois plus grand que celui d'un œuf de poulet. Croyez-le ou non, on pourrait faire plus de 50 omelettes avec un seul de leurs œufs! Ils étaient herbivores.

Ils ont existé uniquement sur l'île de Madagascar pendant 60 millions d'années. Ils ont vécu paisiblement à Madagascar jusqu'il y a environ 2000 ans, quand les humains ont débarqué sur l'île. C'est triste à dire, mais à peine 1000 ans plus tard, ils s'étaient éteints. Les gens les chassaient pour leur viande et leurs œufs étaient volés de leurs nids pour servir de nourriture. Des œufs aussi gigantesques ne pouvaient être pondus qu'en petite quantité et ces oiseaux se reproduisaient probablement lentement. Ainsi, après un certain temps, ils ont disparu de la surface de la terre à cause de la chasse mais aussi de la destruction de l'habitat .





Bien qu'ils n'eussent pas été les plus hauts, les Aepyornis sont considérés comme les plus lourds de tous les oiseaux ayant existé. Ces oiseaux étaient incapables de voler. Disparus probablement aux alentours de l’an 1500, ou peut-être seulement au XVIIe ou XVIIIe siècle1, les Aepyornis ont côtoyé les premiers hommes arrivant à Madagascar. Encore aujourd'hui, les Malgaches peuvent trouver des œufs intacts qu'ils utilisent comme urnes. Dans certains cas, ces œufs ont une circonférence de plus d'1 mètre, une longueur pouvant atteindre 34 centimètres, et un volume de 9 litres.

Tout comme le casoar, l'autruche, le nandou, l'émeu et le kiwi, l'aepyornis était un ratite ; il ne pouvait pas voler et ne possédait pas de bréchet à l'inverse des autres oiseaux. Comme Madagascar et l'Afrique se sont séparés avant l'apparition des ratites, on pense que les aepyornis se sont dispersés et sont devenus géants et aptères in situ. Un passage terrestre entre le Gondwana et Madagascar était probablement disponible pour leurs ancêtres il y a environ 85 millions d'années.

On pense souvent que l'activité humaine est la cause de l'extinction des aepyornis. Or, ces oiseaux n'étaient pas seulement discrets, ils avaient également une large répartition à Madagascar. Leurs œufs étaient néanmoins vulnérables. Des archéologues ont récemment trouvé des restes de coquilles d'œufs parmi d'anciens foyers humains, suggérant que les oeufs fournissaient régulièrement des repas pour des familles entières. En revanche, on ne sait pas s'il y avait des tabous contre la chasse et l'abattage des oiseaux adultes, bien qu'il y ait des preuves qu'ils étaient tués. Les animaux apportés par les colonisateurs, comme les rats et les chiens, ont pu également manger les œufs d'aepyornis et ainsi réduire leur viabilité. La période exacte de la disparition des aepyornis n'est pas connue avec certitude ; des histoires mettant en scène ces oiseaux géants ont pu persister durant des siècles dans la mémoire collective. Un os d'aepyornis fut trouvé et daté au carbone 14 de l'an 120. Ce dernier présentait des signes de découpes. Une coquille d'œuf fut également datée de l'an 1000.

On pense que l'aepyornis est responsable de la légende du vorompatra (« oiseau des marais »), un animal légendaire malgache supposé éteint. Par ailleurs, après de nombreuses tentatives infructueuses, les molécules d'ADN d'un oeuf d'aepyornis ont été extraites avec succès par un groupe de chercheurs internationaux et les résultats ont été publiés dans la rubrique « Proceedings » de la Royal Society. Une autre hypothèse soutient que les humains ont chassé les oiseaux-éléphants jusqu'à la disparition totale de ces derniers, sur un laps de temps très court comparativement à la taille de Madagascar. Il se peut aussi que leur disparition soit la conséquence de zoonoses transmises par les volailles que les humains élevaient. En effet, des os d'oiseaux domestiques ont été trouvés dans des gisements subfossiles où se trouvaient également des os d'aepyornis. Une troisième théorie explique l'extinction des oiseaux-éléphants par le changement du climat. Une sécheresse intense à Madagascar au début de l'holocène couplée à l'activité humaine aurait pu avoir raison des aepyornis.


Quelques témoignages, notamment par l'amiral Étienne de Flacourt, gouverneur de Madagascar au XVIIe siècle, pourraient prouver que les aepyornis ont survécu plus longtemps qu'on ne le pense et peut-être même jusqu'à nos jours. Selon Étienne de Flacourt, les aepyornis auraient encore été présents dans le sud de l'île en 1658. D'après le témoignage d'un colon recueilli en 1924 par M. Humbert, botaniste à la faculté des sciences d'Alger, une femme indigène prétendait qu'un oiseau géant fut tué en 1890 par les gens du roi des Manikoros (nord de Tuléar), dans un marais à la suite d'un cyclone.

La légende de l'oiseau Rokh des récits arabes notamment dans les Milles et Une Nuits est peut être en relation avec l'aepyornis.

On ne sait pas avec certitude si les aepyornis étaient adaptés aux forêts denses comme les casoars actuels. Cependant, certains fruits forestiers à noyaux durs auraient pu être adaptés au passage dans le système digestif d'un ratite.


Egger Ph.