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lundi 6 mai 2013

Du mieux pour les asthmatiques ?


Il ne faudrait plus parler de l'asthme, mais des asthmes tant cette affection peut différer selon les individus et les âges. Les spécialistes en ont notamment identifié trois types chez le nourrisson. L'un dit "viro-induit", déclenché par les infections virales, est en général peu sévère. Un autre, d'origine non allergique, est plus fréquent chez les filles et difficile à contrôler malgré les traitements. Le dernier, qui atteint plus souvent les garçons, peut être dû à de multiples facteurs déclenchants. Il est souvent associé à de l'eczéma (75 % des cas) ou à l'allergie (aux acariens, moisissures, animaux, pollens..., dans 90 % des cas). L'asthme d'origine allergique peut commencer à tous les âges, mais, dans la majorité des cas, la sensibilisation se met en place dans la petite enfance.

L'identification de ces différentes formes de la maladie va permettre une personnalisation des traitements. C'est l'un des messages-clés qui seront donnés demain, à l'occasion de la Journée mondiale de l'asthme. Organisé au niveau mondial par la Global Initiative for Asthma, cet événement annuel de sensibilisation et d'information est coordonné en France par l'Association Asthme & Allergies (soutenue par l'industrie pharmaceutique). L'information délivrée lors de cette journée est d'autant plus nécessaire que la fréquence de cette maladie respiratoire chronique - qui s'attaque aux bronches des plus jeunes aux plus âgés - ne cesse d'augmenter. Actuellement, on compte plus de 30 millions d'asthmatiques Europe, dont 4 millions en France.

Nouvelles solutions

Les traitements actuels reposent essentiellement sur deux grandes familles de médicaments. Les bronchodilatateurs inhalés sont les plus efficaces sur les crises d'asthme, ils soulagent rapidement. Ils agissent sur la gêne respiratoire, mais ils ne permettent pas de guérir la maladie. Quant aux anti-inflammatoires inhalés, ils diminuent l'hypersensibilité des bronches, les rendant moins "irritables", et constituent toujours le traitement de fond. Dans les cas d'asthme sévère, ces produits inhalés ne suffisent pas et il faut ajouter des comprimés (corticoïdes par voie orale).

La désensibilisation peut être bénéfique dans les formes allergiques. Connue depuis de nombreuses années, elle consiste à introduire des doses progressivement croissantes d'un extrait allergénique pour améliorer la tolérance à cet allergène. C'est actuellement la seule méthode permettant de prévenir et de soigner l'asthme allergique, les autres traitements agissant seulement sur les symptômes. Des travaux sont en cours pour évaluer les bénéfices réels de cette immunothérapie qui pourrait permettre à long terme de diminuer les doses de corticoïdes inhalés chez ces malades.

Les recherches en cours portent notamment sur le contrôle des éosinophiles, ces globules blancs qui jouent un rôle important sur le système immunitaire et par conséquent sur le mécanisme des allergies. D'autre part, en réduisant l'hyperréactivité des voies aériennes, la thermoplastie bronchique (chauffage du muscle bronchique par endoscopie) pourrait aider les adultes atteints d'asthme grave, handicapant et dont les symptômes sont mal maîtrisés par le traitement médicamenteux classique. Les malades devraient donc bientôt disposer de nouvelles solutions pour combattre cette affection qui tue, aujourd'hui encore, plus de mille personnes par an dans notre pays.

Anne Jeanblanc